Foutu voyage moldu

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DRAGO

Je n'ai pas vu Cassie de toutes les vacances. Elle n'était ni à la Grande Salle, ni dans la Salle Commune. Elle était tout simplement introuvable. Je me suis inquiété, au début, avant de me rappeler qu'elle devait être avec mon parrain. Et surtout qu'elle ne devait pas avoir la moindre envie de me voir.

Le dernier jour des vacances pourtant, je crois l'apercevoir entrer dans sa chambre, mais je n'ai pas osé aller lui parler. Au même moment, Severus débarquait dans la Salle Commune. Les quelques élèves présents se redressèrent vivement, alerté par la présence du Directeur. Personnellement, je suis seulement resté assis sur le canapé, en face du feu, en relevant cependant les yeux de mon livre, afin de reporter toute mon attention sur lui.

- Zabini, commence mon parrain. Va me chercher McLaggen, veux-tu ?

Mon camarade de chambre descendait à peine les escaliers. Il grommelle vaguement une chose incompréhensible, mais se dirige vers la chambre du garçon. Le Directeur, avec un air pincé et colérique qui ferait froid dans le dos à n'importe qui, resta droit au beau milieu de la pièce. Potter, assis sur un bureau, me lance un regard entendu. Cormac va enfin avoir ce qu'il mérite. J'avais réussi à me retenir d'aller lui péter le gueule, sur les conseils de Blaise et Théodore, qui craignaient que je n'ai d'énormes problèmes... ce qui aurait nécessairement été le cas...

Quelques cris se font entendre, mais cet imbuvable personnage finit par descendre, précédé par Blaise. Ce denier s'installe à mes côtés, son attention tout de même dirigée vers les deux hommes debout.

- Monsieur McLaggen, veillez me suivre à mon bureau.

- Pourquoi ? crache le plus jeune avec violence.

Severus se retient visiblement de lui enfoncer son poing dans la figure.

- Nous devons parler des événements de la semaine dernière, répond-il avec un calme surhumain.

- C'est Malefoy qui m'a frappé ! Je ne lui ai rien fait ! s'égosille McLaggen.

Mon parrain me regarde, un sourcil levé, alors je hausse les épaules. Je ne l'ai pas frappé, je l'ai seulement envoyé baladé. Au sens littéral du terme.

- Je ne t'ai pas frappé, Cormac, je siffle. Je t'ai seulement forcé à me lâcher. Es-tu stupide, en plus de tout le reste ?

Il allait répliquer quelque chose, mais un mouvement de main de Severus l'arrête.

- Cessez cela. Si vous n'avez rien à vous reprocher, vous ne serez pas contre l'utilisation de Veritaserum, Monsieur McLaggen.

S'en suit un long combat de regard. Sachant qu'il n'avait pas le choix de toutes manières, Cormac serre la mâchoire et finit par baisser la tête. Severus me lance un regard lourd de sous-entendus, puis disparaît, accompagné de l'ancien Gryffondor.

Son départ de l'école est chuchoté dès que nous voyons l'homme préparer ses valises. Il ne dîne d'ailleurs même pas avec nous le soir même. Il disparaît simplement du château, et c'est tant mieux.

Ce connard mériterait bien plus, selon moi... Mais, mes sentiments parlent. Oui, mes sentiments. Ceux contre qui je suis indigne capable de lutter. D'ailleurs entretenus par le visage de la jolie brune. Je suis ravi de la revoir, le lundi matin, juste avant les cours. Elle avait l'air d'aller bien. Je sais que, comme d'habitude, c'était un masque, mais cela me fait plaisir de voir qu'elle arrive toujours à jouer le jeu. Ce que Cormac a failli lui faire ne l'a pas traumatisée. Elle mange tranquillement son petit déjeuner, écoutant Lovegood avec attention.

Au gré des cendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant