Passion et mise au point

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DRAGO

J'espérais ne pas avoir réellement prononcé ces mots. Mais je sais qu'elle les a entendu. Son sourire s'étire encore plus. Elle ne part pas. Elle se contente de redescendre ses mains le long de mes joues. Son pouce passe sur mes lèvres puis parcourt le bord de ma mâchoire. Ses yeux sont rivés sur celle-ci. Ses beaux yeux. Tout me plaît chez elle. Absolument tout. Sa peau caramélisée. Ses boucles brunes. Ses lèvres qui s'entrouvrent lorsqu'elle se concentre. C'est le cas maintenant. Et mon irrépressible envie de l'embrasser revient encore au galop alors qu'elle continue de parcourir ma peau du bout de ses doigts légers. Ils descendent sur mon cou. Elle ne relève ses yeux émeraudes vers moi qu'au moment où elle atteint le bord de mon t-shirt, et que ma peau disparaît sous le tissu. Son corps se presse un peu plus contre le mien. Nos bassins entrent en contact, et cela m'enflamme de nouveau. Mes mains rejoignent instinctivement ses hanches. Elle sait l'effet qu'elle me fait. Pourquoi s'obstine-t-elle alors ?

- Arrête.

Ma pathétique phrase sonne plus comme une plainte fatiguée qu'une réelle demande. Je n'y mets aucune conviction. Parce que dans le fond, j'adore cela. Mais je ne veux pas risquer de la perdre, encore.

- De faire quoi ?

- Ce que tu fais. Arrête de balader tes doigts sur moi. Arrête d'appuyer ton bassin contre le mien.

Elle pouffe légèrement.

- Cela ne te plaît pas ?

- Si, bien sûr que si. Et tu le sais. Mais-

Elle ne me laisse pas le temps de finir ma phrase. Elle écrase vivement ses lèvres contre les miennes. Comme si sa vie en dépendait. Je suis surpris, au début. Puis la partie incontrôlable de mon cerveau prend le dessus et je réponds à son baiser avec ardeur. Parce que ma vie en dépend. Mes mains se frayent rapidement un chemin de ses hanches à sa nuque, laissant un caresse le long de ses côtes. Je me hâte à passer mes doigts dans ses cheveux fins. Je passe finalement ma lange sur ses lèvres, et elle les entre ouvre, me laissant un accès illimité à sa bouche. Tout s'accélère tellement vite que je me demande si c'est réel. Mon bassin s'appuie un peu plus contre le sien, lui faisant bien sentir mon érection qui continue de gagner en volume. Elle m'excite. Ses doigts se perdent dans les cheveux, les tirant légèrement, tandis que nos langues dansent ensemble. Je la pousse jusqu'à ce que son dos entre en collision avec la table. D'un claquement de doigt, je fait disparaître tout ce qui s'y trouvait. Je redescends mes mains le long de ton corps, toujours sans quitter ses lèvres. Je sens certains de ses gémissements étouffés par ma bouche. Mes mains agrippent ses cuisses, et les soulèvent rapidement. Elle enroule ses jambes autour de mon torse, et me laisse la poser sur la table. De cette manière, je suis encore plus proche d'elle. Et je veux me rapprocher, encore et encore. J'ai envie de m'offrir complètement, de me laisser aller. Parce que c'est Cassie. Aucune femme ne m'a jamais fait cet effet. Jamais. J'ai un léger mouvement de recul, au moment où je me rends compte de ce qui arrive, même si nos lèvres ne se détachent à aucun moment. Mais ses talons, solidement encrés dans mon dos, me poussent à me rapprocher. Notre baiser s'enflamme alors complètement. Je n'ai plus aune retenue et laisse mes mains se balader sur son corps.

Je ne sais pas si ce sont mes caresses qui lui font cet effet, ou simplement le manque d'oxygène que notre baiser provoque, mais je jurerais sentir son coeur s'accélérer. Le mien aussi s'accélère. Ses mains, jusqu'à maintenant logées dans ma chevelure, commencent elles aussi un périple le long de mon corps. Et c'est tellement bon. Se sentir désiré, se sentir aimé, sentir que quelqu'un est là, même après tout ce qui s'est passé, c'est presque jouissif. Je ne pense à rien d'autre qu'à elle. À ses mains sur mon corps, à ses lèvres sur les miennes, sa langue, sa peau... Les répercutions possible de ce qui est en train d'arriver ne me percutent même pas.

Au gré des cendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant