Promesse

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DRAGO

- Tu reprendra à son réveil, ordonne Dolohov après s'en être rendu compte.

Il quitte la pièce en claquant les talons, passant si proche de la brune qu'il pourrait la toucher. Il est suivit de près par la poignée de personne qui était restée. Je me retrouve donc seul avec elle. Aussitôt, je m'agenouille près de son corps qui semble vide. Son visage est crispé et ses joues rougies et baignées de larmes. J'écarte ses cheveux avec le plus de délicatesse que possible, et enroule mes bras autour de son corps.

Comme une étreinte.

Comme pour la réconforter.

Comme une excuse.

Mais cela n'excuse rien.

- Je suis tellement désolé Cassiopée, si seulement tu savais... je murmure à son oreille.

Elle ne réagit pas. Évidement. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle le fasse, puisqu'elle a perdu connaissance, mais je dois bien avouer que cela me rend encore plus triste.

- Cassie...

Mais seul le silence me répond. Rapidement, des larmes commencent à couler sur mes joues. J'ai l'impression que, tout à coup, mes forces me quittent. Je n'arrive même pas à la garder dans mes bras, et la laisse tomber au sol. Je garde tout de même ma main sur sa joue, que je caresse doucement, espérant secrètement que cela suffirait à la réveiller.

- Cassie, Cassie écoute moi... Quand tout sera fini, nous partirons d'ici. Je te le promets... d'accord ? Nous nous cacherons. Nous nous fabriquerons une petite maison, quelque part loin d'ici. Très loin. Et tous les jours, on s'allongera sur la plage pour admirer le ciel. On pourra s'asseoir sur le toit pour regarder la pluie, et on restera tous les deux, jusqu'à ce qu'on soit vieux et fripés. Je sais que tu as mal maintenant, je le sais... Mais je réfléchis. Je cherche une solution pour te sortir de là. Je ne peux pas vivre sans toi. Tu m'entends ? Je ne peux pas vivre sans toi, alors ne meurs pas Cassiopée...! Je suis tellement désolé... Si j'avais pu, je ne l'aurais pas fait. Je ne t'aurais pas torturée... Je suis en train de réfléchir à un moyen de contacter Severus. Et il va venir Cassie. Je sais qu'il le fera. Il le fera pour toi. Donc il faut que tu te battes... Tu comprends ?

« Il faut que tu t'accroches à ce que tu as. Parce que je te promets qu'on s'en ira, après. On fera tout ce que tu voudras. Tu ne te souviens pas, Cassie ? De nous, de notre bonheur ? On le retrouvera. On laissera tout cela derrière nous, et on vivra sans se soucier du reste. On s'allongera sur ton lit pour manger des cochonneries toute la nuit. On fera des pic-nics à l'extérieur, tu sais, ceux que tu aimes tant. On regardera les étoiles en faisant des vœux stupides lorsque l'une d'elle filera devant vous yeux. Je sais que tu y crois... On voyagera tout autour du monde, comme tu rêves de le faire depuis si longtemps. On écoutera la pluie tomber sur les toits et on dansera sur tes musiques moldues que je trouve ridicules. On continuera d'étudier, de lire, avec nos jambes entremêlées, avachis sur un lit défait, sans se soucier des convenances. On se donnera des surnoms ridicules, ceux que tu aimes me donner pour m'embêter de temps à autres. Et chaque matin, je ferais pousser une fleur pour toi, comme tu le fais tous les jours. On fera l'amour autant de fois qu'on le voudra, et où on le voudra. On pourrait même vivre à la moldue, si tu voulais. Je serais prêt à l'accepter... On recommencera à cuisiner des plats, encore et encore, même s'ils sont complètement ratés. Et on se fera des cadeaux hors de prix, parce que c'est comme ça qu'on est. On fêtera chaque Noël, chaque... chaque célébration ensemble, avec Potter même, si tu veux. On pourrait adopter un chien... Je sais que tu les adores. Tu pourras continuer de te moquer de mes manières d'aristocrates, parce qu'au fond, j'aime cela. J'aime te voir heureuse, parce que je t'aime toi. Alors on vivre. On vivra bordel ! On oubliera tout cela, on fera ce qu'on voudra, sans même s'intéresser à ce que peuvent bien penser les autres gens... Et surtout je veux t'entendre rire encore et encore. Je veux que ton rire résonne dans tous les pièces de notre maison, et que ton odeur imprègne chaque recoin. Je veux te voir danser encore et encore, sur la glace, ou dans un chambre remplies d'objets que tu bousculerais.

Au gré des cendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant