Mon corps est engourdi, ma tête a l'air de peser trente foutus kilos et je ne vois rien. Je tente de bouger mes mains pour enlever cette chose qui bloque ma vue et ainsi voir où je me trouve. En revanche, je sais déjà qui me détient : Carmelo. Cependant, mes mains sont bloquées, quelque chose les maintient contre ma chaise. Pareil pour mes chevilles.
Je m'agite, en espérant peut-être que quelqu'un agisse mais c'est idiot. Je suis seule ici. Je ne ressens aucune autre présence, je n'entends rien hormis ma respiration. Je suis complètement seule.
Je me demande où est Draven. S'il va bien. Maintenant que je l'ai retrouvé, enfin plutôt qu'il m'a retrouvé, j'ai encore plus peur pour lui. Tout ceci était idiot. Je n'aurais jamais dû croire un pauvre inconnu et encore moins ne pas faire confiance à mon futur mari. Seulement, pour que Draven reste mon futur mari, il faut que nous nous en sortions tous.
Soudainement, le sac en tissu qui me coupait la vue se retire, je regarde complètement paniquée autour de moi et vois Enzo. Quel connard celui-là...
- Mon amour ! s'exclame-t-il.
À l'entente de ce surnom, je remue davantage sur ma chaise en sa direction. Comme si j'allais le déchirer en deux.
- Une vraie lionne... dit-il en mordillant sa lèvre inférieure.
J'essaye de garder mon calme en le dévisageant. Mais il a intérêt à faire attention dès lors où je ne aurais plus ces liens, quelque chose de terrible risque de lui arriver si par malheur je le croise.
- J'aimerais pouvoir te contempler comme ça toute la journée mais non. Nous avons de obligations, pouffe-t-il. Tu sais, je n'aurais jamais pensé que tu retournerais vers Draven après tout ça.
Le prénom de l'homme que j'aime dans ses lèvres me ruinent les oreilles. Je bondis mais me ramasse lamentablement sur le sol. Mon front frappe le carrelage blanc et la douleur se repend rapidement.
- Lamentable, clame-t-il.
Je ne dis rien et ferme juste les yeux. Une main agrippe mes cheveux et me révèle, je serre les dents. Enzo arrache le scotch qui maintient mes lèvres et je me retiens de hurler au secours.
- Tu cris, tu meurs princesse.
- Ne m'appelle pas comme ça.
- Ta voix m'avait manqué.
Je lève les yeux au ciel. Rien ne va dans la tête de ce mec.
- Contrairement à toi, rien de toi ne m'avais manqué, crache-je.
Enzo rit puis s'approche de moi. Il prend ma nuque et approche son visage à quelques centimètre du mien, ses yeux regardent affamés ma bouche tandis que je les fixe sans relâche.
- Je sais qu'une chose t'a manqué bébé...
- Pas le moins du monde Enzo. J'aime Draven et ça a toujours été le cas.
Il regarde mes yeux en mordant sa lèvre inférieure. Je n'ai même pas le temps de l'avertir qu'il écrase sa bouche sur la mienne. Je me débats, je dérive ma tête sur la gauche. Son nez butte contre ma joue et son souffle s'étale sur mon cou.
- Draven, répète-je.
- Tu ne disais pas ça quand...
- Tu sais bien pourquoi je ne le disais pas et tu sais aussi bien que moi, que ce n'était qu'un jeu, le coupe-je.
Enzo s'éloigne en serrant la mâchoire. Probablement le fait que je le rejette si facilement. Sans m'y attendre, il tire sur mes cheveux pour lever mon visage vers le sien.
- Tu vas regretter d'avoir choisi le côté des perdants Elle.
- Vous êtes les perdants Enzo. On a gagné contre Roberto, Sam et Luca. Pourquoi pas vous ? déclare-je avec un sourire satisfait.
D'un coup brusque et impulsif, Enzo m'envoie sa main dans la joue. Je tourne la tête vers la droite. Je souris et passe ma langue sur la lèvre, il a ouvert l'une de mes gerçures. Je lui souris puis décolle mon dos du plus possible de la chaise.
- Je vais te tuer de mes propres mains comme je l'ai fait avec Sam, Mia et Roberto. Tu es ma cible Enzo.
Sur ces mots, je me laisse tomber en arrière alors qu'il me regarde complètement abasourdi par mon insensibilité.
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𝗟𝗜𝗙𝗘 𝗦𝗬𝗡𝗗𝗥𝗢𝗠𝗘 𝟮
Roman d'amourLes Brewer pensaient que tout était enfin terminé. Plus de Luca, plus de Rossi et donc plus de problèmes. Leur vie était devenue ce qu'il y a de plus normal pour eux. Ils ont retrouvé Carter, et se sont définitivement installés à Los Angeles. Cepend...