𝗖𝗛𝗔𝗣𝗜𝗧𝗥𝗘 𝟱.𝟭

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J'arrive sur le circuit et vois qu'il est déjà plein à craquer. Une course doit se dérouler aujourd'hui. Pourquoi pas m'y incruster ?

Cette pensée me fait sourire alors j'accélère grandement en faisant lever l'avant de me moto. Je vais en direction de box puis me gare devant celui qui était le mien sans que personne ne fasse attention à moi.

Je descends de ma moto et entre dans le box. Dur d'imaginer la surprise lorsque j'ai vu que tout était encore à sa place. Les objets ont seulement une fine couche de poussière mais tout est ici et même ma tenue de cross de secours.

Un sourire prend sa place lorsque j'entends le speaker hurler dans son micro que la course commence dans trente minutes. C'est pile poil le temps qu'il me faut pour me préparer et vérifier ma moto puisque je ne l'ai pas utilisé depuis longtemps.

Je vais dans mon vestiaire et enfile mes vêtements à la couleur rouge sur mes protections. Même si je coure souvent à Los Angeles, je crois que jamais aucune course n'égalera celle d'Italie. Juste leurs évocations me font monter l'adrénaline et l'envie de gagner. Ce circuit est l'un de mes préférés ici alors je compte bien remporter cette course malgré que je m'y sois incrusté. Je finis pr mettre mes gants puis m'approche de ma moto.

Il ne reste plus qu'un quart d'heure à présent alors je vérifie l'essence, les freins, l'huile et encore pleins d'autres choses. Je retire aussi le reste de poussière qui n'est pas parti durant la route puis grimpe dessus.

J'enfile mon casque et puis mets le contacte. J'aime entendre ce son.

- Les coureurs sont priés d'aller sur la ligne de départ ! surgit la voix du speaker.

Je souris puis sors de mon box. Je roule très lentement, je pourrais presque en tomber si je n'avais pas un si bon équilibre puis m'approche en dernier de la ligne de départ.

Tout le monde acclame le numéro soixante-quatorze ce qui me fait rapidement comprendre qu'il est certainement celui qui m'a détrôné.

Pas pour très longtemps, pense-je malicieusement.

Deux potiches brandissent sur les côtés de la piste un drapeau en damier noir et blanc tandis que le speaker commence le décompte par trois.

Je souris et attends qu'il ne reste qu'une demi seconde pour faire mon entrée - c'est plus théâtral.

Au un, j'accélère subitement et fait ainsi une levée ce qui interpelle tout le public qui acclamait mon concurrent. Le speaker finit son décompte et j'arrive à peine aux barrières qu'elles s'abaissent.

Ma moto redescend alors puis j'accélère et me déchaîne dans la course. L'adrénaline remplit les quatre-vingt-dix pour-cent de mon corps tandis que je m'engage dans le premier virage. Je ne sais même plus si les acclamations du public sont pour moi ou pour mes adversaires.

Je suis rapidement premier tout en étant suivi de près par ce numéro soixante-quatorze. Un sourire malicieux prend sa place sur mon visage lorsque mon concurrent tente de me dépasser, alors j'accélère encore plus puisque je ne suis pas au maximum de ma vitesse.

Mon adversaire fait la même chose et puis tente de tricher en frottant sa roue avant contre la mienne, sauf qu'il ne semble pas savoir que ce moyen de triche est à double tranchant.

Ma roue arrière est moins articulée que sa roue avant alors j'ai plus d'emprise sur lui. Alors d'un geste contrôlé, je dérape sur la gauche ce qui envoie ma roue arrière sur la droite et pousse l'avant de sa moto avec.

Même pas besoin de me retourner pour savoir qu'il s'est écroulé comme une merde dans la terre sèche.

Premier, je franchis la ligne d'arrivée et m'arrête sous les regards choqués du public. Je suppose que certains ont reconnu mon numéro et que d'autres ont simplement la haine parce que je viens de remporter cette course.

- Je... Je crois que nous avons un gagnant de la course contre la montre, bégaye le speaker.

Je souris puis retire mon casque pour arrêter ce mystère autour de moi. Ma main vient automatiquement se passer dans mes cheveux et un sourire satisfait prend mes lèvres.

Toutes les bouches s'étalent contre le sol et même le speaker ne sait plus quoi dire. Je détaille le public et puis remarque qu'ils chuchotent tous entre eux. Serait-ce mon retour ? Certainement.

- Mais qu'est-ce que tu fous ici ?! s'exclame une voix féminine.

Je prends une grande inspiration puis me tourne vers la blonde. Comme je le supposais mentalement, c'est bien elle. Ma chère ex-petite-amie, Zita.

𝗟𝗜𝗙𝗘 𝗦𝗬𝗡𝗗𝗥𝗢𝗠𝗘 𝟮Où les histoires vivent. Découvrez maintenant