𝗖𝗛𝗔𝗣𝗜𝗧𝗥𝗘 𝟮𝟮

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La nuit n'a pas été la plus simple que j'ai eu. Premièrement, je me suis couché très tard, après avoir fumé un pétard qui m'a aidé à trouver le sommeil. Deuxièmement, je n'ai fait que voir le visage d'Elle quand je lui ai parlé plus tôt dans la journée.

Aujourd'hui, j'espère avoir des résultats. J'espère qu'Ella va commencer à se souvenir de nous. Je descends les escaliers pour rejoindre la cuisine, Carter fait son apparition. Il n'est même pas dix heures, ce n'est pas normal venant de lui. Je l'interroge du regard.

- Ella n'est plus dans le sous-sol.

Je m'étouffe avec ma propre salive et me tourne vers lui complètement hors de moi.

- Comment ça se fait ? Même dans l'éventualité où elle parvenait à se libérer du lit, elle n'avait pas la clé pour sortir, l'accuse-je indirectement.

- Il se peut qu'elle ait voulu que je dorme avec elle, avoue-t-il honteusement en grattant sa nuque.

Je frappe mon poing contre le plan de travail puis sors en trombe de la cuisine, Carter sur mes talons.

- Vérifie les caméras d'entrée et de sortis, personne n'a intérêt à être sorti de cette maison. Je vais faire le tour des pièces, lui ordonne-je avant de monter à l'étage.

J'ouvre chacune des portes qui s'offrent à moi, même si je sais qu'elle n'ait pas derrière. J'ai un peu d'espoir à chaque fois. J'ouvre même la porte de la chambre de Matthew, mon corps ne réagit pas quand je le vois avec Stella complètement enlacés. Mon es prit est bien trop tourmentés par Ella qui peut être n'importe tout. Je referme la porte et regarde l'entièreté du couloir.

Mes yeux sont rapidement attirés par un fin trait de lumière provenant du bureau de mon père, ultime pièce de l'étage. J'accoure jusqu'à celle-ci et reprends une respirations régulière en la voyant.

Tout son petit corps affalé sur le bureau en bois de mon père, les cheveux qui camouflent son magnifique petit visage. Je suis soulagée qu'elle ne se soit pas enfuit. Je crois que j'aurais pu abandonner.

Je m'approche d'elle avec précaution puis la prends dans mes bras. Elle se blottit contre moi en saisissant mon t-shirt entre ses petits doigts. Je souris en la voyant ainsi, on dirait un petit bébé que je viens de sauver. Elle est magnifique.

Je la descends dans le sous-sol, mais cette fois, je ne l'attache pas. Si elle avait vraiment voulu partir d'ici, elle l'aurait fait cette nuit. Alors je lui accorde un peu de ma confiance.

Lorsque son corps touche les draps, sa prise ne se défait pas. Ses lèvres se mettent à bouger comme si elle disait je ne sais quoi. Puis finalement, un son sort de sa bouche :

- Je t'aime aussi mon coeur.

Ces mots reviennent comme une grande gifle dans mon visage. Ella m'a dit ces mots après s'être réveillée de son coma qui a duré deux longs mois. Elle se souvient.

𝗟𝗜𝗙𝗘 𝗦𝗬𝗡𝗗𝗥𝗢𝗠𝗘 𝟮Où les histoires vivent. Découvrez maintenant