𝗖𝗛𝗔𝗣𝗜𝗧𝗥𝗘 𝟭𝟬.𝟯

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Je descends de ma bécane et puis vais me changer. Je retire le par-pierre, mes bottes, mon pantalon et mon t-shirt. Je mets mon jean et entreprends de mettre mon t-shirt lorsque quelqu'un frappe à la porte. Je souffle et puis vais ouvrir.

- Quoi ?

- Oh merde, pardon, dit Zita en se cachant les yeux.

- Fais pas comme si ça te gênait, plaide-je en retournant enfiler mon t-shirt.

Zita entre dans le vestiaire avec moi tandis que j'enfile mes baskets. Elle me regarde de la tête aux pieds pendant que je finis de m'habiller.

- Qu'est-ce que tu veux ?

- Rien.

- Alors pourquoi es-tu là ? lui demande-je.

- J'avais juste envie de te voir.

Un rire m'échappe.

- Je ne suis pas parti pendant dix ans Zita, c'était juste six petits mois.

- Peut-être mais toi et moi ça avait mal finit Draven, clame-t-elle refermant la porte dans son dos.

- Ne t'imagines pas qu'on va se remettre ensemble, proclame-je en faisant mes lacets.

- Bien sûr que non Drav' ! Je te parle d'amitié.

- On ne sera sûrement pas amis non plus.

Je me lève pour lui faire face puis m'avance vers elle. Zita est un tout petit peu plus petit que moi alors je la regarde facilement dans les yeux. Elle a toujours eu un beau regard, c'est l'une des seules choses qui me plaisent chez elle.

- Tu as été très fort aujourd'hui, me dit-elle.

- Je suis toujours très fort.

Zita sourit à ma réflexion.

- La modestie n'a jamais été une de tes vertus, proclame-t-elle.

J'acquiesce et souris.

- Je dois aller voir ma bécane, déclare-je.

Zita acquiesce et se décale de la porte que j'ouvre. Je m'approche de ma moto orange et puis vérifie tout : l'essence, les freins, l'huile... tout ça sous le regard de mon ex : Zita. Je ne compte pas me lier d'amitié avec elle mais si je peux juste lui parler, ça sera déjà ça.

Je remets un peu d'huile dans le compartiment prévu pour ça puis un chouïa d'essence, jusqu'à ce qu'un énorme bruit me surprenne. Je me retourne précipitamment et vois trois gars. Zita les regarde assez effrayée, je ne comprends pas vraiment pourquoi.

- Draven, c'est ça ? dit celui du milieu.

Je pose le bidon d'essence et noircis mon regard. Son ton est arrogant et nonchalant, tout ce que je déteste.

- Tu as bien couru aujourd'hui, déclare-t-il à pas moins de deux mètres de moi.

Je cherche à discerner si je vais devoir lui en coller une ou non. Son ton ne me plaît pas du tout. Zita quant à elle, elle est assise dans un coin en silence. Elle regarde la scène sans broncher, on croirait presque qu'elle est traumatisée.

- Et toi, qui es-tu ? m'enquille-je.

Le brun sourit et puis plonge son regard noir dans le mien.

- Profaci, déclare-t-il.

- Alors c'est toi, celui qui est tombé et celui que j'ai battu si facilement aujourd'hui, le nargue-je.

Le surnommé Profaci sourit en faisant claquer sa langue sur son palais. Il fait un pas vers et serre les dents.

- Je ne ferais pas le malin si j'étais toi.

- Trois contre un, je te respecte putain. Tu as de ces couilles.

Sans m'y attendre, il me saisit par le cou et me pousse jusqu'à ce que je heurte violemment un mur. Après ça, étant complètement sonné, je ne réagis plus vraiment. Il me met à terre et m'envoie à trois reprises sont poings dans le visage. Profaci se relève tandis que je crache du sang et souris pour tenter de garder la face.

- Tu es un looser quoique tu fasses, clame-je.

Profaci s'accroupit finalement, il agrippe mon cou avec l'air d'y prendre un malin plaisir.

- Rappelle-toi bien de ça Draven Brewer, ti prenderò tutto quello che hai.

Il lâche violemment mon cou alors ma tête heurte à nouveau le béton. L'un de ses sbires met un coup de pied dans ma moto qui tombe sur le sol. Si seulement ma tête ne tournait plus... Je les réduirais en cendre.

- Oh et au fait, je dirais à Shella que tu l'as vite oublié.

Et je comprends tout...

- Enzo...

𝗟𝗜𝗙𝗘 𝗦𝗬𝗡𝗗𝗥𝗢𝗠𝗘 𝟮Où les histoires vivent. Découvrez maintenant