Pleins de papiers ne sont plus à leurs places. Il y en a même qui jonchent le sol. Les draps qui protégeaient les meubles de la poussière, sont mis en boule sur un fauteuil dans la pièce. Je regarde un peu partout sans vraiment savoir où chercher. Je suis certain que le lien est juste là, sous mes yeux.
Je m'approche du bureau de mon père et regarde les papiers éparpillés dessus. Il y en a des dizaines que je ne prends pas le temps de lire en totalité. Je tombe néanmoins sur un morceau de papier que je reconnais. Sa forme, sa couleur, les cadres. C'est un avis de décès.
Je prends une grande inspiration, et lis en entier ce papier. En gros, il est écrit : « Alice Baker & Carl Baker » j'avale malgré moi la bile qui s'est installée dans ma gorge puis poursuit ma lecture. « survenu le 17 octobre 2016, dans l'Indiana, à l'âge de 49 et 53 ans, le décès d'Alice et Carl Baker ». J'arrête de lire. Le papier tombe de mes doigts, je ne réalise pas vraiment. Je m'en doutais mais ça ne m'a jamais été prouvé.
Je prends une grand inspiration et continue de lire ces papiers. Je tombe sur un nouveau papier étrange, ma signature y figure mais je ne me rappelle pas avoir signé un papier comme celui la. Je le saisis et lis : « En ce jour du 18 octobre 2016, suite au décès d'Alice et Carl Baker, la responsabilité légale de l'enfant, Shella Baker revient à Monsieur Marco Brewer, sous le témoignage de son fils Draven Brewer ». Je manque de m'écrouler. La signature n'est pas la mienne. Je n'ai jamais signé ce papier, je n'ai jamais décidé de ça. Ce n'est pas moi.
Je me laisse tomber dans le fauteuil de mon cher père qui nous a quitté, en me léguant si gentiment tous ses problèmes. Et à cause d'eux, je vais perdre la femme de ma vie. Je jure devant Dieu que si je ne retrouve pas Ella, je vais le déterrer juste pour lui exploser le crâne. À cette simple pensée, je resserre les papiers dans ma main, je les froisse.
- Qu'est-ce que tu fais ? me demande une petite voix.
Je ne lui réponds pas. Je me contente de regarder dans le vide, jusqu'à ce que je vois une bouteille de Whisky. Je me redresse de mon fauteuil et saisit le bouchon en cristal. Je l'ouvre et me serre un verre. Je sens le liquide en serrant les dents avant de le boire d'un trait. Stella me regarde complètement abasourdie.
- Draven, qu'est-ce qu'il se passe ? me redemande-t-elle.
Matthew et Carter entrent eux aussi dans la pièce. Je n'ose même pas les regarder dans les yeux. Je retourne juste m'assoir sur ce fauteuil en cuir qui coûte la peau du cul.
- Draven ! s'impatiente Stella en frappant du pied.
Je laisse un rire haineux m'échapper lorsque je croise les jambes sur le bureau de mon père. Carter me regarde en fronçant les sourcils. Si seulement il savait que dans moins de dix minutes, il voudra juste m'en coller une.
- Je sais pourquoi Ella ne veut plus me voir.
Ils s'interrogent tous du regard, se demandant sûrement par quel genre de guêpes je me suis fait piqué.
- Et je déteste mon père pour ça. C'est sa faute.
- Qu'est-ce que tu lui as fait ? crache Carter les poings serrés.
Je lui balance les papiers au visage et il les récupère à la volé. En à peine cinq secondes, il relève les yeux vers moi.
- Mes parents sont morts, déclare sèchement Carter.
- Tu n'as pas lu la suite ? me lamente-je, mon cher père a signé à ma place sur ces putains de papiers pour devenir le responsable légal de Shella ! crache-je.
Carter serre les dents. Son regard est complètement noir. Il ne lui faut pas longtemps avant de m'attraper par le col et de me coller contre un mur, le poing armé, prêt à me tuer.
- Carter ! Lâche-le, Draven n'y est pour rien, surgit Matthew.
- Il y a sa putain de signature ! proclame-t-il.
- S'il te dit qu'il n'y ait pour rien et que c'est son père, Draven dit la vérité, réplique Stella.
Carter échange un regard noir avec moi avant de me lâcher. Je souffle en essayant de calmer mon cœur qui bat vite. J'ai tellement peur qu'à cause de ça, Shella ne veuille plus jamais entendre parler de moi. Je ne veux pas la perdre.
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𝗟𝗜𝗙𝗘 𝗦𝗬𝗡𝗗𝗥𝗢𝗠𝗘 𝟮
Любовные романыLes Brewer pensaient que tout était enfin terminé. Plus de Luca, plus de Rossi et donc plus de problèmes. Leur vie était devenue ce qu'il y a de plus normal pour eux. Ils ont retrouvé Carter, et se sont définitivement installés à Los Angeles. Cepend...