BEVERLY

Chapitre 18

Lorsque Beverly descendit dans le salon, Isadora faisait la bise à des hommes en costumes. Adryan quant à lui discutait dans un coin avec un homme dont elle ne pouvait apercevoir le visage.
Les hommes présent dans la pièce était au nombre de huit, et leur âge variait. Ils s'exprimaient en italien, des énormes sourire sur le visage.

Beverly prit une profonde inspiration et les rejoignit. Tous les regards se posèrent sur elle, des regards méfiants et froid qui firent froid dans le dos à l'américaine, elle avait l'impression de se retrouver à la réunion d'une secte secrète. Un homme dont les cheveux blancs indiquait un âge avancé se tourna vers le parrain et prononça quelques mots en italien.
Pour toute réponse Adryan déposa son verre de whisky sur la table et s'approcha de Beverly.  Il prit la main de la jeune femme et l'incita à se placer devant lui.

– Messieurs je vous présente Beverly Scott, la fille de Mike et Linda Scott.

Des murmures s'élevèrent dans la salle. Beverly se sentit rougir, non seulement elle ne comprenait pas ce qu'ils se disaient mais elle savait que c'était sur elle et ça, ça la stressait.
L'homme aux cheveux blancs s'approcha d'elle, un sourire au lèvres.

– *Bella! Ravi de te rencontrer enfin !

Il déposa ses mains sur les épaules de Beverly et lui fit la bise avant de la regarder de nouveau.

– Ton père était un homme admirable ! Ajouta-t-il.

– Beverly, je te présente Antonio, mon oncle.

– Vous connaissez mon père ? Demanda-t-elle surprise.

– Bien sûr ! Nous le connaissions tous d'ailleurs.

La jeune femme balaya du regard les autres,ils restaient tous impassible et la scrutait avec méfiance.
Antonio déposa sa main sur l'épaule d'Adryan.

– Viens avec moi, j'aimerais te parler. Déclara-t-il avant de quitter la pièce.

Adryan acquiesça, il se pencha vers Beverly pour être assez près de son oreille. Son souffle la fit frissonner.

– S'il te plaît, essaye de ne pas te faire tuer. Murmure-t-il d'un ton calme.

Il se redressa.

– Tu as peur que je me fasses tué ? Est-ce que tu tiens à moi parrain ? Rétorqua-t-elle ironiquement.

Le parrain sourit.

– Non, si quelqu'un doit jouir du plaisir de t'ôter la vie, c'est bien moi.

Il lui fit un clin d'œil avant de sortir de la pièce à son tour. Beverly resta figée sur place. Tout les hommes dans cette pièce étaient sur le trente et un, pourtant ils faisaient pâle figure devant le parrain. Personne n'avait son élégance, son charisme et encore moins sa beauté. Beverly s'en rendait compte au fil des jours, le parrain était un homme aussi dangereux que séduisant.
Elle prit une profonde inspiration et se retourna vers les autres invités qui avaient repris leur occupation et ne semblaient pas lui prêter attention.
Les serveurs se déplaçaient dans la petite pièce, proposant des verres de vin et des cigares.

Un petit blond proposa une flûte pleine de liquide doré à Beverly avant de s'en aller.
Beverly but une gorgée et resta stupéfaite par ce goût exquis. Elle ne put s'empêcher de boire une autre gorgée.

– Doucement, il faut prendre le temps de le déguster.

La jeune femme releva la tête et croisa le regard charbon de l'homme qui lui avait été présenté comme Tutti Verroni. Après Adryan, il était sûrement l'homme le plus effrayant de la pièce avec sa corpulence imposante et des yeux aussi noirs que la mort.