Chapitre 11

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Beverly ouvrit difficilement les yeux. Un énorme mal de tête l'envahit et tout se mit à tourner autour d'elle. Elle se trouvait dans une petite pièce à peine éclairée par une vielle ampoule au plafond. Toutes sortes de choses jonchaient le sol, des vieux meubles étaient entassés dans un coin. Tout était poussiéreux et vieux.

La jeune femme se redressa tant bien que mal et remarqua malgré son état que ses mains étaient ligotées dans son dos. Beverly s'assit contre le mur et se força à reprendre sa concentration mais c'était impossible. Elle était sûrement droguée.

Elle sentit dans l'arrière de la poche de son jean des vibrations. D'un effort presque surhumain, elle réussit à récupérer son téléphone portable et décrocha l'appel. Un accent italien prononcé se fit entendre à l'autre bout du fil.

– Idiote ! Je peux savoir où tu te trouves ? Qu'est-ce que tu fais à Vinegar Hill? Où est-tu? Je viens te chercher tout de suite !!!

Beverly grimaça.

– Parrain... Parrain.. Murmura-t-elle.

– Est-ce que tu est soûle ? Putain Beverly où est-ce que tu est?

La porte s'ouvrit à ce moment sur Le pépé et un homme qu'elle ne reconnu pas.

– Qu'est-ce que tu fais salope? Gronda L'homme.

Il récupéra le téléphone et l'écrasa aussitôt contre le sol avec son pied.

– Tu est une vilaine fille ! Tu mérites une punition ! Déclara Le pépé. Jon!

Il sourit à Jon et celui-ci mit un violent coup de pied dans le ventre de Beverly. Elle tomba aussitôt sur le sol. Il lui mit un autre coup et encore un autre... La douleur était tellement forte que ça paraissait irréaliste pour la jeune femme, elle avait envie de crier mais n'en avais pas la force. La drogue avait pour effet d'accentuer ses sensations.

– Ça suffit ! Arrêta Le pépé au bout de minutes insurmontable. Il ne faut pas trop la recouvrir de bleus sinon son prix baissera sur le marché noir. Les hommes n'aiment pas les putes dévisagée. Injecte lui une autre dose plutôt.

La jeune femme regarda les hommes s'échanger une seringue avant que Jon s'approche d'elle tandis que Le pépé quittait la pièce.

– Non...non.. dit-elle avec le peu de force qui lui restait.

La seringue se planta aussitôt dans son cou sans que Beverly ne puisse se défendre.

– Maintenant fait un gros dodo, quand tu te réveillera demain matin tu auras déjà passé la frontière du Mexique. Murmura l'homme avant de se lever.

Il lui donna un dernier coup de pied dans les côtes avant de sortir à son tour. Beverly perdit connaissance quelques minutes plus tard.

Adryan jeta un regard nerveux à Harold, les angoisses qui avaient germé dans sa tête depuis qu'ils avaient quitté sa propriété étaient désormais fondées. Beverly était en danger. Harold secoua la tête cherchant à tout prix à éviter le regard brûlant de son patron.

– On a perdu le signal, déclara-t-il.

Adryan se massa nerveusement la tempe avant de regarder par la vitre. Il regrettait tellement d'être là. Les immeubles, les bruits de klaxon n'arrangeait pas sa migraine. Il aurait préféré être dans son pays que de veiller sur une irresponsable.

– Thomas, conduit nous jusque chez Le pépé, il sait toujours qui rentre et sort de son quartier.

– Bien parrain.

Adryan dévisagea nerveusement son téléphone. Si il ne retrouvait pas Beverly, il serait obligé de prévenir King. Cette idée lui déplaisait fortement, il avait d'une certaine manière l'impression de le décevoir ainsi que son parrain et sa marraine.

BEVERLYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant