BEVERLY

Chapitre 70

– Ma chérie, ne fait aucun bruit et ne sors pas de là tant que tu n'as pas entendu les sirènes de police promets le moi!

Beverly aperçu la peur dans ses yeux marron, une immense frayeur mais elle savait que ce n'était pas sa mort imminente qui la terrifiait, non c'était l'idée que ces homme retrouvent sa fille cachée dans cet armoire. Beverly déglutit difficilement.

- Je te le promets.

Un sourire rassurant sur les lèvres, elle  passa sa main dans les cheveux de la petite brune avant de déposer un baiser sur son front. Le dernier, le tout dernier.

- Je t'aime ! Et ne t'en fais pas, tonton King viendra te chercher

Elle referma la porte tandis que le cœur de Beverly se brisait. Elle ferma les yeux en priant très fort. Elle ne voulait pas voir ça, elle ne pouvait pas voir ça.

Le bruit d'une porte qui vole en éclats fit accélérer les battements de son cœur et une envie irrépressible de vomir s'empara d'elle.

– Chaton ?

Cette voix... Elle ouvrit les yeux et ses parents n'étaient plus là. Adryan balaya la pièce du regard. Elle écarquilla les yeux. Elle n'était plus la petite fille de cinq ans dans le placard.

– Chaton ? Répéta-t-il.

Elle avait envie de sortir de ce placard, de lui crier de se cacher avant qu' ILS n'arrivent mais aucun son ne sortait de sa bouche et le placard ne s'ouvrait pas. Les larmes baignaient ses joues pâles. Elle se mit à taper brutalement sur le placard.

– VA T'EN! ADRYAN VA T'EN !!!

Mais il ne l'écoutait pas. Le vrombissement d'un moteur qui s'arrête lui coupa le souffle.

– Chaton ?

Il se rapprochait de l'armoire, un peu plus. Beverly était en proie à la panique et sa nausée devenait insoutenable.

– VA T'EN !! Hurla-t-elle dans un dernier espoir.

– Chaton ?

Il avait posé la main sur la poignée de la porte et avant d'avoir le temps de l'ouvrir, le bruit de balle résonna dans la pièce et le corps d'Adryan s'étala sur le sol. Une mare de sang se forma autour, l'odeur âcre lui monta aux narines. Cette envie de vomir..

– ADRYAN NON!!!

Elle tenta désespérément d'ouvrir l'armoire. C'est à ce moment qu'elle croisa le regard de l'homme qui avait tiré à travers les ouvertures de l'armoire. Vladimir Dej.
Il avait pointé l'arme sur elle et souriait de toutes ses dents. Elle recula et se heurta au habits accrochés par des ceintres. Son cœur menaçait littéralement de sortir de sa poitrine.

– Je sais que tu est là, j'ai toujours su que tu étais là... Cracha-t-il d'un air dédaigneux.

– J...je.. vais vomir...

Beverly se réveilla en sursaut et se dirigea à toute vitesse dans la salle de bain. Tout ce qu'elle avait avalé durant les dernières heures venait de finir dans les toilettes.

Elle se redressa et s'assit contre le mur de la salle de bain essayant tant bien que mal de reprendre son souffle. De grosses gouttes de sueur perlaient sur son visage pâle. Tant bien que mal, elle se leva en prenant appui sur le lavabo.

Elle tira la chasse et ouvrit le robinet avant de se passer de l'eau sur le visage. Les images du visage sans vie du parrain lui revint en mémoire ainsi que la flaque rouge sur le parquet et l'odeur métallique. Tout ça semblait tellement réel..