Chapitre 12

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Beverly était assise sur une table. Ses cheveux formaient deux petites couettes, elle balançait ses petites jambes, concentrée sur le dessin qu'elle était en train de faire.

– Papa ?

– Oui ma chérie ?

Mike qui était en train de regarder la télé se tourna vers sa fille avec un sourire jusqu'aux oreilles. Il observait la petite brune avec des yeux pleins d'amour.

– Tu sais ce que je veux faire plus tard ?

– Quoi donc chérie ?

– Je vais fabriquer des robots policiers qui arrêterons tout ce qui font du mal!

Elle montra son dessin de petite fille. Mike éclata de rire et la rejoignit pour regarder le dessin de plus près. Il représentait un énorme robot au milieu de fleurs et de personnages fait de bâtons.

– Tu ne voudrais pas plutôt devenir une princesse ? Demanda-t-il amusé.

Beverly fit la moue et croisa ses petits bras contre elle.

– Je déteste les princesses ! Elles portent des robes ridicule et passent leur temps à ne rien faire ! Moi je veux combattre des méchants !

Mike sourit à moitié et se baissa à la hauteur de sa fille. Il prit ses mains dans les siennes et déposa un baiser dessus.

– Tu trouve que je suis quelqu'un de bien n'est ce pas princesse ?

Elle hocha la tête et sourit de toutes ses dents.

– Bien sûr ! Tu est le meilleur papa du monde !

– Oui mais certaines personnes pensent que je ne suis pas quelqu'un de bien...

– Ils ne te connaissent pas !

– C'est pas ça ma chérie, c'est juste que tu ne peux pas être quelqu'un de bien au yeux de tout le monde. Sache que le plus important c'est que quoiqu'il arrive, tu restes quelqu'un de bien pour les gens que tu aimes. La vie est une succession de sacrifice tu comprends n'est-ce pas ?

Elle hocha de nouveau la tête.

– La vie est un jeu constant, si tu ne fais pas de sacrifice alors tu vas perdre. Il y aura des sacrifices plus dur que d'autres mais tu devras toujours y faire face la tête haute. C'est ce que j'ai du faire pour ta maman et toi. Il y a beaucoup de choses dont je ne suis pas fière, tu comprendras plus tard. Je veux que tu me promette que quoique les gens disent sur moi, je serais toujours quelqu'un de bien à tes yeux, je serais toujours ton héros.

– Je te le promets papa.

Il l'a pris dans ses bras.

– Je t'aime ma chérie, pardonne moi pour tout. Murmura-t-il

***

Beverly se réveilla en sursaut, son rythme cardiaque redevint normal au fur à mesure qu'elle reconnu sa chambre dans la demeure du parrain. Elle grimaça de douleur, les muscles endoloris.

– Mademoiselle Beverly vous êtes réveillée!

Une jeune femme blonde arborant une tenue d'infirmière bleue s'approcha d'elle. Elle récupéra un plateau où était posé un verre et une boîte de comprimés.

– Prenez ça.

– Elle lui tendit le verre d'eau et deux comprimés blanc.

– Est-ce que ce sont des anti-douleurs? demanda Beverly en prenant les médicaments.

– Oui, c'est pour votre corps.

Beverly prit les deux comprimés d'un trait sous le regard bienveillant de l'infirmière. Elle récupéra le verre et le déposa de nouveau sur le plateau.

– Je vais prévenir le parrain de votre réveil, excusez moi.

Sans laisser le temps à Beverly de répondre, elle quitta la pièce. Malgré la doulour qui l'a submergeait à chaque mouvement, elle se leva et pris la boîte de comprimés. Elle prit quelques un de plus et les bu avec l'eau qu'il restait.
Elle s'assit sur le lit en essayant de reprendre ses esprits et de faire le tri dans sa mémoire. Tout souvenirs lui était floue depuis sa rencontre avec Le pépé.

Beverly se dirigea avec difficulté devant le grand miroir de sa chambre. Elle observa sa lèvre fendue et ses bras recouvert de bleus. La porte s'ouvrit sur Adryan, celui-ci lui jeta un regard impassible avant de s'asseoir sur un des fauteuils de la pièce. Beverly se retourna et le fit face.

– Est-ce que tu vas me passer un savon ? Demanda-t-elle.

Adryan ajusta sa veste et posa ses yeux sur elle.

– Qu'est-ce que tu faisais dans ce quartier ?

Son ton calme troubla Beverly, elle lui tourna le dos honteuse et alla s'asseoir sur son lit.

– Ce ne sont pas tes affaires.

– Je pense avoir été assez tolérant envers toi. Tu as peut-être besoin d'une motivation pour être plus docile.

Elle le regarda intriguée. Adryan se leva et s'approcha d'elle d'un air sombre. Le cœur de la jeune femme se mit à battre la chamade. Il sortit son téléphone et composa un numéro.

– Thomas, est-tu sur place ?

Beverly n'entendit pas la réponse mais après quelques minutes de silence Adryan mit le téléphone sur haut parleur. La voix d'une femme apeurée et en pleurs s'éleva.

– Beverly ?! Il pointe une arme sur moi, il va me tuer!!

Le sang de la jeune femme se glaça. Elle se leva et croisa le regard d'Adryan. Ses yeux étaient froid et sombres.

– Amanda, je... non s'il te plaît parrain, tu ne peux pas la tuer, elle a un enfant. Supplia-t-elle.

Il coupa l'appel et rangea son téléphone dans la poche de sa veste.

– Je suppose que tu vas coopérer.

Beverly éclata en sanglots.

– Tu ne peux pas menacer les gens que j'aime comme ça !

La jeune femme plaqua ses mains sur le torse d'Adryan et le poussa de toute ses forces, il ne bougea pas d'un poil et retira les mains de la jeune femme aussitôt.

– Tu ne peux pas me forcer à faire ce que tu veux !!

Elle le poussa de nouveau, Adryan retira de nouveau ses mains agaçé.

– Tue moi alors !!Tue moi si ça te fait plaisir !!

Elle le poussa une nouvelle fois. Cette fois-ci Adryan attrapa ses mains et la poussa sur le lit. Il bloqua les mains de Beverly de chaque côté de son corps et ses jambes avec les siennes. Beverly grimaça de douleur avant de le dévisager surprise.

– Ça suffit maintenant !!! Si je n'étais pas venue à ton secours tu serais dans un réseau de prostitution à l'heure qu'il est ! Tu as failli mourir ! Tu est restée droguée pendant deux jours entiers bordel alors cesse de te comporter comme une gamine !! Maintenant si tu veux que ton amie vive tu vas me dire ce que tu faisais dans ce quartier !!!

Beverly resta pétrifiée devant sa fureur.

– Je suis allée acheter des amphétamines ça te va ?!! Hurla-t-elle.

Adryan resta choqué. Il lâcha sa prise et se leva. Beverly s'assit contre la tête du lit et ramena ses genoux contre sa poitrine.

– Depuis combien de temps tu te drogue ?

– Depuis mes quatorze ans.

– C'est à cause des cauchemars ?

Beverly le regarda ahurie.

– Comment est-ce que tu sais ça ?

– Tu n'as plus le droit de sortir. Notre départ pour Cleveland est prévu dans trois jours, d'ici là tient toi tranquille, j'espère avoir été assez clair.

– Et Amanda ? Je t'en supplie ne la tue pas s'il te plaît. Je t'en prie.

Adryan ne répondit pas et sortit de la pièce. Beverly éclata en sanglots.



BEVERLYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant