Chapitre 14

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Le couloir sombre mena Beverly et le parrain à l'arrière de la propriété. Ils traversèrent le jardin sombre, sous la pluie et réussi à rejoindre une voiture.

Beverly pressa ses cheveux pour retirer l'excès d'eau tandis que Adryan téléphona.

– Allô, Ysia? Désolée de te déranger à cette heure..... J'ai besoin que tu me réserve une chambre dans un hôtel à ton nom...ok envoie moi l'adresse dès que tu as fini.

Adryan raccrocha avant de démarrer. Il sortit silencieusement de la maison pour ne pas attirer l'attention. Devant la propriété, une camionnette noire était garée. Elle n'avait aucune plaque d'immatriculation et semblait vide.

– Tu crois qu'ils nous cherchent ? Demanda Beverly effrayée.

– Non, ils sont sûrement venue rendre visite au père Noël. Répondit Adryan agacé.

Elle l'ignora et observa la propriété s'éloigner de son champ de vision, brouiller par les gouttes de pluie sur la vitre. Beverly se demandait ce qui se serait passé si le parrain n'avait pas une si bonne intuition. Est-ce que c'était toujours comme ça qu'il vivait ? Et les domestiques dans la maison ? Est-ce qu'ils vont bien ?

Elle jeta un coup d'œil au parrain, il était concentré sur la route mais son visage affichait une expression grave. Ses cheveux n'était plus impeccablement coiffés comme à leur habitude. Ils étaient trempés et de l'eau dégoulinait sur sa peau. La jeune femme finit par s'attarder sur ses muscles qui se dessinaient à travers sa chemise blanche, devenue moulante à cause de la pluie. Il devait faire beaucoup de sport pour avoir un corps pareil se dit-elle.

Beverly se surprit à penser à la sensation qu'on pouvait éprouvé en étant dans ses bras. Elle secoua la tête pour chasser toutes ces pensées, les joues rouges, elle détourna le regard et se concentra sur le paysage, malgré la situation le bruit de la pluie l'apaisait. Beverly ferma les yeux.

Comment cette soirée avait pu évoluer comme ça ? Se demanda Adryan. C'est comme si les problèmes s'enchaînaient depuis qu'il avait décidé de veiller sur Beverly. Adryan en était sûr, ce sont les yakuzas qui se sont introduits chez lui.

Il jeta un coup d'œil au rétroviseur pour s'assurer que personne ne les suivait. Heureusement, il n'y avait aucune voiture. Adryan regarda l'heure sur l'écran, il était minuit passé.

– Beverly ça va ?

Il n'eut aucune réponse. Il regarda la jeune femme un bref moment, elle s'était endormie sur son siège.  Il se concentra de nouveau sur la route.

– Elle est tellement belle lorsqu'elle se tait. Soupira-t-il.

La sonnerie de son téléphone résonna dans la voiture réveillant aussitôt Beverly. Adryan décrocha tout en gardant son attention sur la route.

– Parrain, est-ce que vous avez bien ?

Adryan fut soulagé d'écouter la voix de son bras droit.

– Dios Mios, Thomas que s'est-il passé ? Est-ce que tu vas bien ?

– Oui parrain, j'ai reçu un coup à la tête mais je vais bien. Mademoiselle Beverly et vous ?

Adryan regarda Beverly. Il croisa son regard.

– Nous allons bien. Quel est ta position ?

– Nous sommes toujours dans la propriété, maintenant que les renforts sont arrivés, nous essayons d'établir l'ampleur des dégâts. Apparemment personnes n'est blessé, tout est à sa place et aucun signe de ceux qui nous ont attaqué. Il n'y a eu qu'un coup de feu qui a cassé la poignée d'une porte.

Adryan soupira une énième fois, il voulut répondre lorsque Thomas le devança.

– Attendez! Martin viens de trouver quelque chose ! C'est un sac cadeau. Il dégage une odeur horrible.... Oh mon dieu !

– Qu'est-ce qui se passe Thomas ?

– C'est une tête. Il y a une carte.

Beverly laissa échapper un petit cri d'horreur. Adryan se gara furieux.

– Qu'est-ce qui est écrit ?

– Un petit cadeau pour mon viel ami, signé Oda.

Adryan poussa un juron. Il passa nerveusement sa main dans ses cheveux.

– De qui s'agit-il ? La tête je veux dire.

– Hyoshi.

Le parrain regarda de nouveau Beverly qui était morte de peur.

– Nos hommes sont toujours chez Amanda Scott?

– Oui.

– Donne leur l'ordre de ne pas bouger.  Oda voudra sûrement s'en prendre aux proches de Beverly.

– Bien.

– J'ai un double appel, je vais devoir te laisser, rappelle moi si il y a du nouveau.

– Bien parrain.

– Allô Ysia?

– Monsieur, je vous ai réservé une suite au Plaza, au nom de Williams.

– Merci Ysia.

Il raccrocha.

– Tu crois vraiment qu'Amanda est en danger?

– Voilà ce qui arrive lorsqu'on se croit maligne. Répondit Adryan en reprenant la route. Tu as mis toutes les personnes qui t'entourent en danger.

Beverly devint nerveuse en pensant à son oncle, à son cousin. À Polly et Wentworth. À Amanda et son bébé. Ça aurait pu être la tête de l'un d'entre eux.

– Qui est ce Hyoshi ?

– Un vieil ami.

Beverly n'insista pas.


Adryan se présenta devant la réceptionniste. Celle-ci leva les yeux vers lui et sourit timidement. Beverly sentait qu'elle n'était pas la seule qui était déstabilisée par cet homme.

– Ma secrétaire à réserver une suite au nom de Monsieur Williams.

– L..laissez moi vérifier ça.

Elle se mit à pianoter sur son ordi. Adryan observa Beverly qui avait croisés ses bras contre elle, essayant désespérément de se réchauffer.

– Tu as froid ? Demanda-t-il.

Elle hocha la tête.

– C'est exacte monsieur Williams. Voici la clé de votre suite qui est au dernier étage. Damien va vous y conduire.

Elle fit signe à un homme près de l'ascenseur de les rejoindre.
Le garçon d'étage conduisit Beverly et Adryan jusqu'à leur suite. Adryan lui donna un pourboire avant de refermer la porte. Il rejoignit Beverly qui était debout au milieu de la pièce.

– Tu ferais mieux d'aller prendre un bain chaud pour ne pas attraper froid.

Beverly ne bougea pas. Elle observait l'immense pièce qui servait de chambre et de salon.

– Il n'y a qu'un seul lit. Dit-elle au bout d'un moment.

Elle se retourna. Ses joues devinrent rouge en voyant Adryan torse nu. Des flashback de son corps nu lui traversa,  sa respiration devint difficile.

– Prendre deux chambres n'aurais pas été une bonne idée. Je dois te surveiller.

– Et tu vas dormir où?

Adryan rigola.

– C'est hors de question que je dors sur le divan pour tes beaux yeux chaton.

Elle écarquilla les yeux.

– Je ne me répéterai pas ! Va prendre un bain chaud avant d'attraper froid.

La jeune femme se précipita dans la salle de bain furieuse.






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