Chapitre 39

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Beverly observait le coucher de soleil à travers la vitre de la portière. Les paroles de Karl tournait en boucle dans sa tête. Est-ce qu'il y avait plus de bon moments entre Adryan et elle ? Ou plus de mauvais ? Est-ce que leur ''relation'' lui permettait d'ailleurs de le quitter ? Après tout ils ont couché ensemble un seule fois. Il y a eu plusieurs baisers mais ça ne valait rien. Enfin aux yeux du parrain.

– Est-ce que je vous ramène à la maison ? Demanda Martin au volant.

Beverly ignora sa question.

– Tu as des frères et sœurs ?

Il fronça les sourcils.

– Oui, un petit frère.

– Et... Qu'est-ce que ça fait ? Je veux dire qu'est-ce que tu ressens quand tu le vois ?

– Déjà du soulagement qu'il soit en vie parce que cet idiot à décider de rentrer dans l'armée. Et je pense à quel point il est important pour moi et que je ferais n'importe quoi pour lui.

– Et si quelqu'un te l'avait arraché ? Que cette personne t'avait caché son existence tout au long de sa vie et tu découvrais la vérité juste après qu'il soit mort à cause de la vie qu'il menait ?

– Pour être honnête, je casserai la gueule à cette personne. Je me retiendrai même de ne pas le tuer pour qu'il pourrisse en enfer.

Est-ce que King méritait ça? À part ce secret il s'était bien occupé d'elle. Mais est-ce qu'il y avait d'autres secrets?

– J'avais une sœur. Elle a sombré dans la toxicomanie elle en est morte. Exactement comme moi.

– J'en suis désolé. Vous n'êtes pas morte..

– Pas physiquement.

– Ne dîtes pas ça vous pouvez encore vous en sortir.

Elle ne répondit pas. Un silence s'installa et après ce qui semblait être une éternité, elle ajouta :

– Ramenez moi à la propriété.

Après tout, son objectif était de venger ses parents et elle n'allait pas y renoncer.

Adryan bû une gorgée de vin blanc avant de se concentrer sur l'écran de la salle de séjour. En gros titres : La disparition mystérieuse d'Aleksandr Ivanov, le célèbre homme d'affaires.

– Vous voulez que je vous serve un autre verre parrain ? Demanda Thomas en remarquant son verre vide.

Adryan déclina d'un geste de la main.

– J'ai assez bu. Dis-moi plutôt si Martin est arrivé avec Beverly.

– Non parrain.

Adryan déposa son verre sur la petite table basse en verre. Son téléphone retentit.

– Allô?

– Je te jure que je vais te tuer enfoiré ! Qu'est-ce qui s'est passé dans ta tête pour que tu dises ça à Beverly ?

Adryan fit signe à Thomas de s'en aller. Celui-ci s'exécuta.

– Je n'ai rien dit à Beverly. J'ignore comment elle a apprit que Blair était sa sœur.

– Et tu vas me faire avaler ça ?!!

– Putain je n'ai rien avoir avec ça!!! Je suis sûrement dans le même cas que toi elle te déteste comme elle me déteste n'est ce pas ?!! Cria-t-il à bout de nerfs.

Il eut un silence entre les deux.

– Elle.. elle m'a appelé, elle était anéantie, je l'ai senti dans sa voix... Je n'aurais jamais dû accepter qu'elle travaille avec toi...

– Pour une fois que nous sommes d'accord tous les deux.

Adryan raccrocha et laissa tomber le téléphone sur le canapé. Ysia entra dans la pièce à ce moment.

– Parrain, votre valise est prête. Le vol est confirmé. Vous devriez être à l'aéroport privé à 21h.

– Merci Ysia. Tu peux te retirer.

– Bien.

La jeune femme se dirigea vers la porte avant de se retourner.

– Vous êtes sûr que vous ne voulez pas que je vienne ? Je pourrais être utile.

Adryan soupira.

– Non Ysia. Je n'aurais pas besoin de tes services là-bas. Je veux que tu rentres en Italie pour t'assurer que ma mère va bien.

Elle tripota nerveusement le planning qu'elle tenait en mains et se mordit la lèvre. Adryan s'impatienta.

– Autre chose ? Demanda-t-il d'un ton sec.

Ysia secoua la tête et sortit de la pièce.
Adryan se leva pour aller prendre une douche. Lorsqu'il traversa le salon, la porte s'ouvrit sur Beverly qui riait tout en discutant avec Martin.

– Je comfirme ! S'exclama-t-elle.

Lorsqu'elle croisa le regard d'Adryan, son sourire disparu. Il s'approcha d'elle et fit signe à Martin de les laisser d'un seul regard.

Beverly resta silencieuse, le cœur battant. Adryan mit les mains dans les poches de son pantalon.

– Il faut que nous soyons à l'aéroport dans une heure. Argua-t-il

Sans rien ajouter de plus, il monta les escaliers. Beverly était désormais convaincue qu'elle ne comptait pas à ses yeux. Désormais la seule chose qui l'unira à cet homme serait la vengeance..

– Ma petite chérie !

Isadora qui venait d'arriver dans le hall lui fit la bise.

– Salut Isadora.

– Mon dieu, vous allez tellement me manquer ! Viens je vais t'aider à préparer ta valise.

Sans que l'américaine puisse réaliser, elle se faisait déjà entraîné dans les escaliers par la vielle femme.

***

Adryan regardait par le hublot, les lumières dans l'obscurité de la nuit, devenues minuscules à cette altitude. Il repensa aux événements de la journée, la douleur dans sa poitrine ne le quittait plus. Il tourna la tête pour voir Beverly qui s'était endormi sur le siège en face du sien.

Il se leva et récupéra une couverture dans le compartiment à bagages et recouvrit Beverly qui frissonnait à certains moments.

Buenanotte* (bonne nuit) Chaton.

Il déposa un baiser sur son front avant de se redresser.

– Adryan... Murmura Beverly toujours endormie.

Il esquissa un petit sourire avant de retourner s'asseoir.







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