Chapitre 62

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D'un trait, Adryan vida son verre de Whisky avant de le jeter par dessus le balcon. Le bruit du verre brisé résonna dans la nuit noire.  Il fixa le ciel étoilé et les lumières chaleureuses des habitations de Palerme essayant de recouvrer son calme et de mettre de l'ordre dans ses pensées ainsi que ses sentiments. Il n'avait plus rien à faire à cette fête.

L'italien sortit son téléphone et composa le numéro d'Enzo qui décrocha à la première sonnerie.

– Parrain ?

– Vous en êtes où avec Alexeï ?

– Eh bien il profite de la fête, il est en ce moment avec une charmante jeune femme au bar.

– Trève de plaisanterie, je veux qu'il soit exécuté maintenant ! Je rentre.

– Comme vous voulez... Je vais prévenir nos hommes.

– Je vous rejoins tout de suite !

– Bien.

Adryan raccrocha et jeta un dernier coup d'œil à la ville avant de se retourner pour s'en aller. Il tomba nez  à nez avec Beverly qui venait de le rejoindre.

– Est-ce que tu t'en vas déjà ? Demanda-t-elle.

Adryan n'était plus d'humeur à se disputer avec elle.

– Qu'est-ce que tu veux ?

Son ton était sec ce qui confirma à Beverly qu'il était en colère. Sans y prêter attention, elle ouvrit sa pochette et en sortit le paquet cadeau avant de le tendre à Adryan.

– Je t'ai acheté un cadeau, je n'ai pas voulu le déposer sur la table où il y avait une centaine d'autres cadeaux parce que je suis certaine que tu ne vas pas les ouvrir.

Adryan le récupéra. Elle avait raison, chaque année il recevait un nombre incalculable de cadeau dont il n'avait pas besoin et qu'il chargeait Ysia d'en faire don à des associations de son pays. Le fait que Beverly, elle l'offrait un cadeau le touchait sincèrement. Il entreprit de l'ouvrir lorsqu'elle se mit à se justifier visiblement mal à l'aise.

– Tu est milliardaire, je suppose que tu ne manques de rien alors ça été compliqué de te choisir un cadeau.. surtout que je me suis rendue compte que je ne sais absolument rien de toi.

Adryan sortit l'objet sous le regard nerveux de la jeune femme. Il ne savait pas quoi dire. Beverly quant à elle se demandait si ça lui plaisait ou si il avait envie de le lui jeter au visage ou tout simplement il ne comprenait pas ce que c'était.

– C'est un attrape rêve...

– Selon des croyances venant de l'Amérique du Nord ça capture les cauchemars, je sais ce que c'est. Sourit-il.

Elle se mit à presser nerveusement ses doigts sur sa pochette. Elle avait choisi un petit mais c'était le plus beau de la boutique. La toile était bleue ciel et les plumes accrochés en bas de couleurs vives.

– Je me disais que ça t'aidera à mieux dormir...

Même si Adryan trouvait son geste mignon, il savait que la seule chose dont il avait besoin pour dormir c'était sa présence. Il rangea l'attrape rêve dans la poche interne de sa veste.

– Merci, je l'accrocherai à mon lit.

Beverly sourit timidement.

– D'accord je vais y aller maintenant.. on se voit demain pour parler des deux derniers russes?

Adryan ignora sa question.

– Je sais que je ne te mérite pas et que tu devrais être avec quelqu'un qui a le même âge que toi et qui peut t'offrir une vie moins dangereuse que celle que tu vis à mes côtés.

BEVERLYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant