BEVERLY

Chapitre 80

Beverly sourit en apercevant la berline noire où était adossé Thomas et l'Audi de la même couleur où se trouvait Martin. Étrangement ça l'avait manqué de voir leur visage rassurant. Les deux hommes se précipitèrent vers eux prendre les valises que tenait Adryan. Thomas prit les deux valises sous le regard noir du parrain.

Il était de mauvaise humeur depuis que le pilote lui avait annoncé qu'Ysia n'avait pas programmé son vol et qu'il avait dû se coltiner toute la paperasse.

– Je peux savoir où se trouve Ysia ? Demanda-t-il sévèrement. Elle ne réponds à aucun de mes appels !

Martin et Thomas se regardèrent un petit moment avant que Thomas prenne la parole.

– Je crois qu'elle est à Cleveland pour préparer votre voyage parrain.

Beverly fronça les sourcils et se tourna vers Adryan.

– Tu pars en voyage ? Demanda-t-elle

– Nous en reparlerons, je...

Il fut interrompu par la sonnerie de son téléphone. Elle grimaça. Ils venaient à peine de mettre les pieds sur le sol américain que la Cosa Nostra reprenait le dessus. Adryan n'était plus Adryan mais bel et bien le parrain. Beverly souffla de frustration.

– Thomas et moi on va rentrer, je t'attends à la maison d'accord ?

Il passa sa main sur sa joue avant de laisser son pouce glisser sur sa lèvre inférieure et de mimer un bisou avec ses lèvres.

– Martin accompagne Beverly chez son oncle d'accord ?

– Bien parrain.

– À tout à l'heure.

Beverly l'observa récupérer son téléphone qui avait arrêté de sonner et s'éloigner d'eux. Elle soupira une nouvelle fois.
Pour l'instant elle était contente d'être de retour chez elle et de revoir sa famille. Martin sur les talons, ils se dirigèrent tous les deux vers l'Audi.

Adryan rappela rapidement son oncle. Il devait sûrement être furieux après la dernière réunion et cette semaine sans explications. Celui-ci décrocha à la première sonnerie.

– *Zio!

– Enfin tu te décides à être joignable !! Ça fait une semaine que tu est indisponible et que tu as complètement disparu des radars tu te fous de moi ?!

Adryan se massa la tempe.

– Qu'est-ce qui peut bien te mettre dans cet état ? Soupira Adryan agacé.

– Il faut que tu viennes à Cleveland de toute urgence !

Il fronça les sourcils. Il ne pouvait pas partir à Cleveland maintenant. Beverly allait rentrer en centre de désintoxication dès le lendemain et il voulait être là jusqu'à son voyage en Colombie.

– Je ne peux pas maintenant zio...

– Enzo est mort ! Et Tutti est porté disparu. Je ne peux pas tout te raconter au téléphone.

Adryan manqua de s'étouffer. Si ce n'était que Tutti soit porté disparu ça, ça  ne l'inquiétait pas vraiment parce que ce dernier avait toujours été un électron libre. Il disparaissait et apparaissait comme bon lui semble mais la mort d'Enzo n'était pas bon signe. Adryan savait que c'était lié. Son mauvais pressentiment s'agrandit.

– Je suis à New York, je prends un vol dès demain. Au fait tu sais où se trouve Ysia ?

Il eut un long silence qui rendit Adryan de plus en plus nerveux. Après une éternité Antonio répondit d'une voix qui le fit comprendre.