BEVERLY

Chapitre 54

Adryan pénétra dans son bureau comme une furie. Il jeta un bref coup d'œil à Enzo qui était assis sur une chaise à lire un vieux journal. Il prit un verre dans l'armoire ainsi qu'une bouteille de Whisky et remplit son verre à ras bord avant  de le finir d'un trait.

Enzo replia la journal qui avait en main et brisa le silence en voyant le parrain se servir un autre verre.

– Qu'est-ce qu'elle a pu bien te dire pour te mettre dans cet état ?

Il croisa les jambes. Adryan se tourna vers lui le verre en main, le regard dans le vide.

– Qu'est-ce que tu fais là ? J'ai cru que tu étais déjà parti.

– Je ne sais pas mais je me doutais que tu aurais besoin d'un ami.

Adryan rigola jaune avant de finir son verre et de se servir un autre.

– D'habitude tu te contrôle mieux que ça avec l'alcool, qu'est-ce qui se passe ?

Adryan resserra ses doigts autour du verre, furieux.

– Je suis égoïste, Enzo. J'ai été tellement égoïste avec Beverly.

– Tu devrais arrêter de boire et m'expliquer clairement ce qui se passe. Argumenta Enzo en le voyant se servir encore.

– J'ai essayé, j'ai essayé de rester loin d'elle, je te jure que j'ai vraiment essayé par respect pour mes parrains mais je n'ai pas pu !! Elle me rendais fou, je n'en dormais presque plus la nuit !

–On peut pas vraiment dire que tu dormais avant elle.

Adryan lui lança un regard assassin. Enzo leva les bras en signe d'abandon.

– Je suis désolé.

– J'ai cédé comme un adoolescent à mes pulsions sans penser aux conséquences et voilà le résultat.

– Je peux savoir clairement ce qui se passe ? Qu'est-ce que vous vous êtes dit?

– Adryan se concentra sur le liquide brun qu'il fit tourner entre ses doigts.

– Elle m'a dit qu'elle m'aimait...

Il croisa le regard d'Enzo qui resta un moment silencieux avant de répondre d'un ton monotone.

– C'est bon parrain ! C'est pas la première qu'une femme avec qui tu couches t'avoue qu'elle t'aime, tu ne vas pas faire une crise existentielle pour ça!

– Tu ne comprends donc rien ! Beverly n'est pas une femme comme les autres c'est...

– Tu en ai amoureux. Lui coupa-t-il.

– Ah ne dis pas n'importe quoi Enzo, je ne sais même pas ce c'est, aimer.

Il bû son verre.

– Justement parrain c'est parce que tu ne sais pas ce que c'est que tu n'arrives pas à reconnaître ce qui t'arrive. Il y a quelque chose dans ton regard lorsque tu pose les yeux sur cette femme.

Enzo soupira avant d'ajouter :

– Ah qu'est-ce qu'elle a de si spécial cette femme pour tous vous mettre dans cet état.

Adryan se tût un moment. Après plusieurs minutes de silence il récupera la bouteille de whisky presque vide.

– Tu devrais rentrer chez toi Enzo.

Sur ce Enzo quitta la pièce laissant Adryan prendre une autre bouteille.

Adryan traversa le couloir en titubant jusqu'à la chambre de Beverly. Il hésita un moment avant de cogner. Il n'eût aucune réponse. Il prit une gorgée d'alcool et cogna de nouveau, le front contre la porte.