Chapitre 110

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Beverly hésita longuement avant de prendre son téléphone sur la table de nuit. Les mains moites, elle composa le numéro inscrit sur le bout de papier. Au bout de longues minutes interminables et angoissantes, une voix d'homme avec un accent russe fortement prononcé lui fit froid dans le dos.

– Allô ?

– Lev Swarovski?

– En personne. Est-ce que c'est Beverly Scott ?

Beverly ne répondit pas, terrorisée et tellement en colère en revoyant les photos d'Alma.

– Je suppose que oui. Tu n'imagines pas à quel point ça me fait plaisir que tu m'appelles, j'ai enfin l'occasion d'entendre ta voix...

– Qu'est-ce que vous me voulez?! Pourquoi vous avez Alma ?! Relâchez la tout de suite ! Elle n'a rien à voir avec cette histoire !!

– Tututu! Ne sois pas si pressée ! Hum je sens que je t'adore déjà ! Je t'expliquerai tout ce soir. Ce que je veux, ce que tu dois faire pour sauver ta chère petite belle mère.

Beverly écarquilla les yeux. Comment il pouvait être au courant pour la mère d'Adryan ? Elle baissa la tête, la voix brisée.

– C'est impossible..les hommes du parrain surveille chaques périmètre, je ne peux pas sortir sans lui expliquer pourquoi..

– Eh bien débrouille toi!! Je veux te voir ce soir et si tu oses me poser un lapin, je trancherai la gorge de cette femme sans hésitation !!

Sa voix pleine de rage fit sursauter la jeune femme tandis que le bip sonore lui indiquait qu'il venait de raccrocher. Quelque chose chez cet homme lui glaçait le sang. Nerveuse, elle hésita un moment à demander de l'aide à la seule personne qui pourrait l'aider à sortir de cette maison.

Le corps lourd, elle traversa la maison pour rejoindre le bureau du parrain. Beverly cogna à peine que sa voix pleine d'agacement résonna.

– J'ai dis que je ne voulais pas être dérangé ! Gronda-t-il.

Beverly sursauta, comme si les photos et l'appel l'avait rendu beaucoup plus vulnérable.

– C'est moi. Répondit-elle d'une petite voix en ouvrant la porte.

Adryan fronça les sourcils en voyant sa femme, incapable de soutenir son regard plus de trente secondes.

– Beverly est-ce que tu vas bien ? Tu m'as l'air pâle.

Beverly déglutit essayant de conserver un air normal.

– Oui, oui je vais bien. Ça te dérange si je.. j'emprunte Thomas ?

Il lança un regard suspicieux au géant qui devint immédiatement mal à l'aise sous le regard perçant de son patron. Au bout de quelques minutes, Adryan posa son menton sur ses mains croisées, les coudes sur la table avant d'acquiescer.

– Tu peux y aller Thomas.

Elle souffla intérieurement de soulagement et jeta un dernier regard à Adryan. Elle croisa son regard mais s'empressa de quitter la pièce, comme si il allait finir par lire ses pensées.

Une fois dans la chambre, Beverly ferma la porte à clé ce qui mit sérieusement mal à l'aise Thomas.

– Vous ne devriez pas faire ça, j'ai une famille. Déglutit l'homme.

Il savait très bien que Adryan n'apprécierait pas de le savoir enfermé dans une chambre avec sa femme mais Beverly ignora sa remarque et s'assit sur le lit, le regard dans le vide.

– Alma est en danger Thomas..

– Qu'est-ce que vous dites mademoiselle ? S'offusqua-t-il

– Alma est entre les mains des russes.

BEVERLYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant