BEVERLY

Chapitre 98

La tête contre le torse d'Adryan, Beverly se laissa guider par son corps au rythme de la musique, douce et lente. Elle pouvait entendre les battements de son cœur, sentir son parfum. Ça la rendait tellement heureuse que si elle devait mourir ce soir, elle n'aurait aucun regret. Elle mourait heureuse.
La main sur le bas de son dos, Adryan pressa un peu plus son corps contre le sien. L'américaine releva la tête et croisa ses iris marron ce qui la fit sourire aussitôt.

Adryan replaça une mèche de cheveux qui s'était détachée de son chignon, derrière son oreille avant que ses doigts effleurent sa joue en une douce caresse pour finir sur son menton.

– Qu'est-ce que tu as fait de moi chaton ?

– Un homme amoureux ? Répondit-elle sur un ton moqueur.

– Je dirais plutôt un imbécile. Un imbécile heureux.

Beverly rigola mais perdit assez vite son sourire en pensant à l'avenir. Pour l'instant, ils passaient cette soirée dans leur petit cocon, à danser juste après leur dîner de mariage mais l'idée que tout s'arrête la terrifiait. Elle était habitué aux bonheurs éphémères, à tomber d'extrêmement haut.

– Et après ? Questionna Beverly en soutenant son regard.

Adryan fronça les sourcils. Ce petit air d'incompréhension qui le rendait si irrésistible.

– Comment ça après ?

– Mon amour... j'ai peur...

Il souleva son bras et la fit tournoyer avant de la ramener contre lui.

– Tu n'as pas de raison.

– Mais si! Toi qui veux affronter les russes, j'ai toujours Oda sur le dos ! Il va péter un câble en apprenant pour notre mariage et la Cosa Nostra! Tu as vu leur réaction lorsque tu leur as dit que j'étais ta fiancée.

– Écoute chaton, je te donne ma parole que d'ici la fin de la semaine, Thomas Swarovski et Kishimoto Oda ne seront plus que des mauvais souvenirs. Et la Cosa Nostra? C'est moi qui les impose mes choix pas le contraire d'accord ? Je veux que tu arrêtes de penser à tout ça et que tu te concentre sur des choses importantes comme, où est-ce que tu veux vivre par exemple ?

Il déposa un baiser sur le dos de sa main ce qui la rassura. Elle voulait crois en ses paroles. Elle voulait croire à ce bonheur qui les attendait au bout de ce tunnel si obscur qu'à été sa vie. Elle sourit à Adryan.

– Une maison au bord de la mer. J'ai toujours rêvé de vivre au bord de la mer, de me réveiller chaque matin devant cette vue magnifique des vagues sur le sable.

– Alors tu auras ta maison sur la mer. Je n'ai pas vraiment eût le temps de mettre de l'ordre dans mes employés depuis que j'ai perdu Ysia mais lorsque j'engagerai une nouvelle assistante, elle te mettra en contact avec la meilleure agence immobilière de Sicile pour que tu visites des maisons.

Beverly ressentis une pointe de jalousie.

– Moi je peux être ton assistante.

– Ne dis pas n'importe quoi. Soupira-t-il.

Beverly s'arrêta de danser agacée.

– Quoi tu penses que je ne suis pas à la hauteur ?! Sache pour ta gouverne que c'est moi qui gérait la partie administrative et informatique des King's !!

– Je n'ai pas dis ça, c'est juste que...

Elle se dégagea de son emprise et croisa les bras, énervée.

– Je vois, tu veux juste engagé une nouvelle assistante ! Une magnifique brune comme la petite Paola. Bien sûr pas une moche hien, Ysia était canon ! Et elle te ferait un « massage » (elle mima les guillemets avec ses doigts) au bureau après une réunion chiante qui se serait terminée tard ! Lui coupa-t-elle.