Chapitre 22

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Cela faisait à peine une demie heure que Beverly s'était endormie dans les bras d'Adryan. Il caressait ses cheveux  perdu dans ses pensées. Il savait que son état allait empiré et que les prochaines crises seront certainement plus forte. Il devait trouver une solution au plus vite.

La porte s'ouvrit lentement et Isadora fit passer sa tête à travers l'encadrement.

– Parrain, je vous cherchais. Beverly s'est calmée ? Chuchota-t-elle.

– Oui, comme d'habitude tes thés sont de vrais somnifères.

Il sourit avant de poser son regard sur Beverly, décidément, il la préférait endormie comme ça, le visage paisible, comme un ange.

– Tout le monde est là, j'ai prévenu que Beverly ne serait pas là, tu veux que je fasse de même pour toi ?

– Non.. non, c'est pas la peine. Je vais descendre.

– Bien je te laisse.

Elle referma la porte. Doucement, Adryan essaya de se dégager de Beverly sans la réveiller. Il quitta à peine le lit que sa voix résonna derrière lui.

– Je viens aussi.

Adryan soupira et se tourna vers elle. Elle venait de se redresser et se frotta les yeux.

– Repose toi, je t'informerai de ce qu'on a décidé ce soir !

– Non je vais bien maintenant ! Je descends aussi !

– Ça fait même pas une heure que tu te reposes !

Elle se leva bien décidée à lui tenir tête, malgré son regard effrayant.

– Tu l'as dit toi même ! J'ai hérité de la force de mon père et je veux utiliser toute la douleur que je ressens au fond de moi contre ces hommes qui m'ont volé ma vie.

La détermination dans son regard fit sourire le parrain, il mit les mains dans les poches de son pantalon et dirigea vers la porte.

– Dépêche toi, la Cosa Nostras déteste attendre.

– Ça tu l'as déjà dit ! Répondit-elle ironiquement.

Le parrain sortit de la pièce. Beverly se leva et alla dans la salle de bain. Elle remercia le ciel d'avoir les cheveux courts, il suffisait de replacer quelques mèches, par contre pour ses yeux enflés, la tâche s'avérait plus difficile.

Elle décida de se maquiller légèrement et mis du fond de teint sur les traces de son cou. Elle descendit dans la salle de séjour. Antonio, le parrain et Tutti et Mascarello étaient tous assis sur les canapés, des cigares à la bouche. Martin et Thomas étaient debout silencieux, accompagné d'autres hommes qui faisaient sûrement partie de la sécurité. La fumée fit tousser Beverly ce qui attira l'attention de tout le monde.

– Beverly ! S'exclama Antonio, j'ai cru comprendre que tu étais malade aujourd'hui.

Il se leva et ouvrit les bras pour l'inciter à s'approcher ce qu'elle fit. Lorsqu'elle se plaça devant lui, il déposa ses bras sur ses épaules et lui fit la bise.

– C'est vrai mais ça va un peu mieux.

Mascarello qui était assis à côté de lui se leva également et lui fit la bise. Elle fit également la bise à Tutti, mal à l'aise qu'il sache ce qui s'est passé plus tôt.

– Ravi de voir que tu vas mieux. Murmura-t-il à son oreille.

Beverly sourit mal à l'aise en repensant à ce que le parrain lui avait dit, elle se trouvait devant un sadomasochiste et ça, ça la dégoutait, malgré le fait qu'il est séduisant.
Adryan se râcla la gorge.

– Maintenant que nous sommes tous là, nous pouvons commencer ! Beverly ?

Elle se tourna vers lui tandis qu'il lui désignait la place vide juste à côté de lui. Beverly s'y assit.

– Mascarello ? Le plan. Commença Antonio.

Mascarello sortit un papier et le déroula sur la table basse qu'il y avait entre les deux canapés. Beverly devina que c'était le plan d'une maison mais pas que, c'était le plan de la maison d'un des hommes qui avaient ôtés la vie de ses parents.

– La fête se passera dans le salon qui est assez grand pour accueillir près de deux cents personnes expliqua Tutti, nous aurons juste à nous mêler dans la foule. Bien évidemment Antonio va nous dénicher des invitations grâce à ses contacts..

– Compte sur moi ! Confirma celui-ci avant de recracher une bouffée d'air.

– Le plus dur reste de capturer Aleksandr Ivanov devant autant de personnes.

– Il va falloir l'isoler. Ce serait plus facile si on arrivait à le faire aller dans le garage juste derrière la propriété mais ça m'étonnerait qu'il se laisse entraîner aussi facilement dans la gueule du loup. Ajouta Mascarello.

– Et bien la chance est avec nous ! Notre cher Ivanov a deux grandes faiblesses ! Les belles femmes et l'alcool !

– Si je ne m'abuse ce sont les faiblesses de tout les hommes. Intervint Antonio.

Tutti confirma en souriant. Beverly se tourna vers le parrain qui souriait également à la blague. Est-ce que lui aussi il est un de ces alcoolique à femmes ?

– Beverly intervient à ce moment ! Sa mission est de séduire Aleksandr et de lui faire croire que tu veux juste réaliser un fantasme...

Beverly déglutit. Elle jeta un coup d'œil au parrain et croisa son regard elle devina à l'expression dure de son visage qu'il n'était pas d'accord mais il ne dit mot. Elle détourna le regard confuse, bien sûr pour elle séduire était quelque chose de facile pas quand il s'agit de l'une des personnes qui ont détruit votre enfance. Pourtant elle devait le faire, elle le devait à ses parents.

– Bien évidemment le parrain sera tout près de vous, prêt à intervenir à n'importe quel moment. Il s'est porté garant pour ta sécurité. Grommela Tutti.

– Oui, je me sens capable.

– Tu est sûre ? Insista le parrain.

Elle secoua la tête nerveuse.

– Oui, j'en suis tout à fait capable.

– Bien alors passons à la partie du plan où tu deviens indispensable ! J'ai eu vent de ton diplôme en technologie. Ça fait de toi la mieux placée pour désactiver les caméras et les systèmes d'alarme dans toute la maison.

Beverly sourit. L'informatique restait sa passion, bien sûr que ça la motiverait de retrouver l'adrénaline qu'elle ressentait lors des missions du gang.

– Bien sûr ! D'ailleurs je propose une coupure d'électricité comme diversion pour les invités.

– Bonne idée ! C'est tellement rafraîchissant d'avoir une femme aussi intelligente dans notre camp.

Beverly devint nerveuse au fur à mesure que le plan se concrétisait. Après avoir attendu tellement d'années sa vengeance allait commencer dès le lendemain soir.



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