Chapitre 117

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St Petersbourg. Russie.

Nerveuse, Theia pressa ses doigts contre le sac en papier venant d'un des meilleurs cafés de la ville, tandis que Tutti se gara dans une cité. La jeune femme n'avait jamais mis les pieds dans ce genre de quartier. Calme et luxueux.
Les propriétaires possédaient sûrement plus d'argent qu'elle n'en aura jamais dans sa vie.

– Tu as compris le plan ? Lança Tutti en fixant les gardes qui fumaient devant la barrière de la villa qui l'intéressait.

– Euh.. je suis envoyé par Paola Pasquarelli pour le poste d'assistante.

Tutti fronça les sourcils et jeta un coup d'œil à Theia qui était focalisé sur les hommes à plusieurs mètres deux.

– C'est quoi ce discours merdique ? Je veux beaucoup plus d'assurance ! Adryan repère le mensonge et la peur à des kilomètres à la ronde ! Tu veux mourir ou quoi ?!

Theia se tourna vers lui, une moue sur le visage.

– Tu te fous de ma gueule ?! Je te rappelle que je n'étais pas d'accord pour ce plan ! J'ai à peine 20 ans ! J'ai encore beaucoup de choses à vivre je te rappelle !

Elle prit une profonde inspiration et se massa les tempes.

– Mon dieu dans quoi je me suis fourrée moi?

– Je suis sûr que tu peux faire mieux que ça. Souffla Tutti. Personne ne te demande de mentir, il faut juste que tu évites d'évoquer les autres membres ou moi.

– Ouais en gros je mens quoi! Répondit-elle agacée.

– Ce n'est pas mentir mais cacher une partie de la vérité qui ne nous arrange pas.

Theia fixa Tutti agacée. Il finit par lui sourire et bizarrement, ça la rassura. En seulement quelques jours, il avait fait beaucoup pour elle. Il lui avait offert un toit et elle mangeait à sa faim. Elle lui devait bien ça. La jeune femme prit une profonde inspiration.

– C'est bon je suis prête !

Tutti fronça les sourcils.

– Tu es sûre ?

– Certaines.

– Bien, alors vas-y.

Theia fit le signe de croix une dernière fois avant de sortir du taxi que Tutti avait loué pour la couverture. Une crainte envahit Tutti tandis qu'il la regardait se diriger vers les gardes. Theia était peut être trop jeune et immature pour cette mission. À n'importe quel moment ça pouvait devenir dangereux pour elle.

Il se décida, si dans deux heures elle n'était pas sortie de là, il irait la chercher en prenant le risque de se faire tuer lui aussi.

Les mains de Theia devinrent moites et elle avait chaud sous son manteau malgré la température glaciale de ce début de matinée. Les deux hommes qui discutaient posèrent leur regard sur elle lorsqu'elle arriva à leur hauteur.

– Je ne pense pas que les habitants de cette maison soient intéressés par les témoins de Jéhovah. Se moqua l'un d'entre eux, brun avec un tatouage autour de son œil gauche.

– Je ne suis pas témoin de Jéhovah. Je viens voir votre patron. C'est Paola Pasquarelli qui m'envoie. Répliqua Theia d'un ton ferme.

Ils échangèrent des regards avant que l'un d'entre eux ne sort son téléphone.

– Thomas... le parrain a de la visite.. Apparemment elle vient au nom de Mademoiselle Paola.

Il raccrocha aussitôt avant de lancer d'un ton calme mais dur:

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