Chapitre 108

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Adryan pénétra dans la maison plongée dans la pénombre. Seuls les rayons de lune éclairaient le salon à travers la paroi en verre qui présentait désormais un carreau cassé. Il remarqua d'ailleurs que les débris avaient été nettoyé. Il retira sa veste et alla au bar se servir un verre de cognac.

Il mit des glaçons avant d'aller s'asseoir sur le canapé. Les paroles de Paola résonnaient en boucle dans sa tête puis la nouvelle de la grossesse de Beverly et enfin la trahison de son oncle. C'était beaucoup trop à assimiler.
Adryan prit une gorgée de son verre avant de sortir son téléphone de sa poche. Sans grand espoir, il composa le numéro de Tutti. Sans grande surprise, il tomba sur la messagerie.

– Adryan ?

La petite tête blonde de Beverly dépassait à travers la porte à moitié ouverte.

– Je pensais que tu dormais.

– C'était le cas mais d'un sommeil léger, je suis épuisée. Je crois que c'est le décalage horaire.. expliqua-t-elle en s'approchant de lui. Est-ce que Paola va bien ?

– Oui.

Beverly souffla de soulagement. Ok elle détestait cette femme mais elle ne voulait pas qu'elle meure. Adryan s'adossa contre le canapé et prit une nouvelle gorgée. Beverly s'assit à califourchon sur ses genoux et passa ses mains autour de son cou avant de plonger son regard dans le sien qui semblait complètement vide.

– Je suis prête à avorter si tu promets qu'après tout ce bordel, on essayera d'avoir un autre.. je ne veux pas que tu souffres à cause de ça..

– Pas maintenant Beverly...on en reparlera plus tard.

Beverly fronça les sourcils et passa sa main dans ses cheveux plaqués sur son crâne comme d'habitude. Elle déposa un baiser sur le bout de son nez, ses joues, son menton et enfin ses lèvres.

– Je ne porte pas de culotte. Murmura-t-elle d'un air coquin.

Adryan éclata de rire.

– Je croyais qu'on ne pouvait pas résoudre nos problèmes sur l'oreiller ?

Beverly sourit.

– À quelques exceptions près.

Adryan passa ses mains sous ses fesses pour la soutenir tandis qu'il se levait. Il la porta jusqu'à la chambre.


***

Le regard fixé vers le plafond, Adryan caressait la nuque de Beverly, sa tête posée sur son torse. En baissant les yeux vers elle, il se rendit compte qu'elle s'était endormie. Il jeta un coup d'œil sur le cadran du réveil qui indiquait 01h30 du matin. Délicatement, il poussa Beverly pour se dégager et prit soin de bien la couvrir pour qu'elle n'attrape pas froid. Une fois fait, il se leva et s'habilla. Il finit par enfiler un sweat à capuche noir en accord avec son jean.

Un dernier regard à Beverly qui dormait profondément, il quitta l'appartement. Ses chaussures faisaient des traces de pas dans la neige tandis qu'il traversait la cour où plusieurs hommes armés montait la garde. Il repéra Thomas et fit signe au géant.

– J'espère que c'est prêt !

Son souffle devint froid en se mélangeant à l'air glaciale.

– Je vais appeler Boon-mee.

Sans attendre, le garde composa le numéro d'un des gardes.

– Est-ce que tu as fini le gilet Boon-mee?

– Il est prêt.

– Bien rejoint nous, nous sommes à la cour de devant près des voitures.

Adryan observa les étoiles qui brillaient encore plus dans le ciel noir d'hiver. La capuche laissant à peine apercevoir son visage adossé contre une Mercedes noire.
Thomas quant à lui se demandait si c'était le bon moment pour lui parler de sa maladie. Aucun son ne sortit de sa bouche et ils restèrent silencieux pendant les cinq minutes avant que Finn n'arrive.

BEVERLYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant