BEVERLY

Chapitre 21

Adryan descendit dans la salle à manger où Isadora veillait a ce que tout soit parfait pour le petit déjeuner. Lorsqu'elle aperçu le parrain, elle sourit et fit un geste à la domestique qui l'accompagnait. Celle-ci lança un regard timide à Adryan avant de quitter la pièce. Isadora se dirigea vers lui pour lui faire la bise.

– Bonjour parrain, le petit déjeuner est servi.

Adryan jeta un coup d'œil rapide à la table, plusieurs plateaux de fruits, de pancakes ou encore d'oeufs ornaient la table, pourtant il n'y avait qu'un couvert.

– Et Beverly ? La journée risque d'être longue, elle a besoin de prendre des forces. Gronda-t-il.

Isadora se mit à réajuster des assiettes sur la table, Adryan connaissait son côté d'obsessionnelle compulsive, son besoin de tout contrôler, que tout soit parfait.

– Je ne crois pas que Beverly va sortir de sa chambre aujourd'hui.

– Et pourquoi ça ?

– Écoute Adryan, je suis montée dans sa chambre tout à l'heure et je m'inquiète vraiment pour elle, elle avait l'air vide, comme morte.

– Ne t'inquiètes pas pour elle, je m'occupe de ça. Tu peux enlever mon couvert, je ne vais pas prendre de petit déjeuner.

– Non pas toi aussi ! Je me suis donnée tant de mal pour tout préparer et vous ne faites même pas l'effort de goûter ! Grommela la vielle femme.

– Je suis vraiment désolé Isa, je...

Il fut interrompu par une voix qu'il connaissait très bien et qu'il haïssait de toutes ses forces.

– Comme toujours, notre bon vieux parrain ne te mérite pas ! Moi je serai ravi de goûter à ta cuisine.

Adryan se retourna pour voir Tutti se poster juste devant lui. Il avait un bleu à peine visible sur la joue.

– Tutti ! Ravi d'entendre qu'il y a encore des gens qui mangent !

Elle lui fit la bise le sourire jusqu'aux oreilles, Tutti lui rendit son sourire.

– Je vais de ce pas t'emmener une assiette ! Vous permettez?

Sans attendre la réponse d'Adryan elle sortit de la pièce.

– Tu est en avance, la réunion est à partir de dix heures. Lança sèchement le parrain.

Les yeux de Tutti s'attardèrent sur la main bandée d'Adryan. Il fronça les sourcils, surpris.

– Ne me dis pas que c'est le coup que tu m'as mis qui t'a fait ça, et depuis quand tu prends soin de toi ? Ah moins que tu te sois payer une infirmière personnelle.

Il termina sa phrase par un clin d'œil et un petit sourire en coin. Adryan répondit d'un regard aussi noir que les yeux de Tutti. La sonnerie de son téléphone l'extirpa de ses pensées meurtrières.

– Surtout ne fait pas comme chez toi. Prévint sèchement Adryan.

– Toujours cette hospitalité que j'aime tant chez toi. Et Beverly où est-elle ?

Adryan serra les poings.

– Beverly n'existe pas pour toi.

– Tu as peut être raison ! Ça m'étonnerait qu'un cul aussi bien roulé soit réel.

Adryan se dirigea droit sur lui mais s'arrêta lorsque la voix d'Isadora résonna derrière lui. Il jeta un regard noir à Tutti qui souriait de toutes ses dents.

– Alors tu viens manger Tutti ?

Le parrain n'attendit pas la réponse et sortit de la pièce furieux. Il décrocha aussitôt son téléphone.