Chapitre 26

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Grâce au plan de la propriété qu'elle avait étudié la veille, Beverly se retrouva dans le couloir qui menait à la pièce où se trouvait le circuit central du système de sécurité. Il était vide à son plus grand soulagement.

Beverly s'adossa contre le mur et essaya de reprendre ses esprits. Elle avait beau se dire qu'elle n'était plus la petite gamine dans le placard mais la peur ne la quittait plus. Ces yeux gris la hantait une nouvelle fois. Du revers de la main, elle essuya les quelques larmes sur ses joues et bû d'un trait le verre de champagne qu'elle tenait toujours en main. Déterminée à prouver au parrain qu'il avait tort, elle reprit son chemin.

Beverly venait d'arriver devant la porte de la salle qu'elle cherchait lorsque celle-ci s'ouvrit. Un homme brun d'environ une trentaine d'années sortit. Il scruta la jeune femme et Beverly devina à sa tenue qu'il faisait sûrement partie de ceux qui assurait la sécurité d'Aleksandr Ivanov.

– Qu'est-ce que vous faites là mademoiselle ? Cette partie est interdite aux invités.

Beverly éclata de rire et se tapa le front.

– Comme je suis bête ! Je voulais juste un autre verre, je cherche le bar. Mon mari pense que j'ai un peu trop bû mais il se trompe!

Elle rigola de nouveau et imita des gestes incontrôlés pour faire croire à son ivresse. L'homme la déshabillait littéralement du regard, Beverly décida de saisir cette chance.

– Il a peut être raison, je vais vous raccompagner à la salle de réception !

– Non ! Non ! J'ai une meilleure idée, et si je restais un peu avec toi ?

Elle attrapa sa cravate et tira dessus pour qu'il se penche vers elle. Leurs lèvres n'étant plus qu'à quelques centimètres.

– Je croyais que vous êtiez mariée ? Dit-il dans un mouvement de réticence.

Beverly fit la moue.

– Oui mais ça fait des mois que nous n'avons pas fait l'amour, et c'est pas comme si il me satisfait, à vrai dire j'ai des besoins et j'ai envie là maintenant, avec vous, vous êtes si séduisant.

L'homme sourit avant de plaquer Beverly contre le mur, ses deux bras de chaque côté de son corps pour l'empêcher de bouger. Beverly repensa au parrain et à toutes les fois où il l'avait mis dans cette situation, le désir intense qu'elle ressentait à chaque fois. Là, la seule émotion qui traversait son corps était du dégoût.

– Laisse moi deviner, tu t'es mariée à un vieux croulant juste pour t'assurer une vie de princesse grâce à sa fortune.

La jeune femme sourit et passa son doigt du haut de son torse jusqu'à son abdomen. Cette petite caresse eût l'effet escompté, ses yeux brûlaient de désir.

– Comment tu as su? Demanda-t-elle.

– C'est le quotidien des jeunes femmes dans ce genre de soirée. C'est d'accord, laisse moi te faire ressentir ce que ton mari n'arrive pas à te faire.

– Je demande que ça ! Tu es seul dans cette salle ? Tu crois que nous pourrons le faire à l'intérieur ?

– Complètement seul, c'est une excellente idée.

Il se pencha vers elle pour l'embrasser mais se stoppa quand il ressentit le bout d'un canon sur sa nuque.

– Tu la touche, tu es un homme mort.

Beverly ne pouvait pas voir qui se trouvait derrière l'homme mais reconnu immédiatement la voix du parrain. L'intensité de son accent révéla à quel point il était furieux ce qui la rendit nerveuse. L'homme leva les mains et s'éloigna doucement de Beverly.

BEVERLYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant