Chapitre 105

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Russie. St Petersbourg.

Les rayons de soleil et les bruits de voix forcèrent Beverly à ouvrir les yeux. Ils avaient atterri à cinq heures du matin et des hommes les avaient conduit jusqu'à cette maison. Elle était tellement épuisée qu'elle s'était endormie sans même prendre la peine de se changer. Elle ne savait même pas si Adryan avait dormi avec elle mais elle savait que non. Il était bien trop en colère et en entendant les cris dehors, ce ne lui était pas passé.

Elle se leva, s'avança vers la porte et colla l'oreille pour écouter ce qu'il se disait. Seul la voix pleine de rage d'Adryan résonnait. Il parlait en italien mais Beverly devina qu'il grondait sûrement Thomas. Elle n'acceptait pas ça car c'est elle qui s'était échappé. C'est sur elle qu'il devait passer ses nerfs. Elle ouvrit la porte et Beverly resta pétrifiée.

Adryan tenait le col de Thomas d'une main ensanglantée. Elle aperçu les bouts de verre traînant sur le sol. Elle savait que sous la colère, il avait cassé un verre. C'était visiblement un tic, de casser des choses ou de se blesser pour ne pas faire du mal à la personne qui était la cause de sa colère. Il l'avait fait tant de fois avec elle.

Thomas et Adryan posèrent leur regard sur elle. Elle lâcha la poignée de la porte et se dirigea vers eux.

– Ça suffit ! Arrête de t'en prendre à lui, c'est moi qui suis partie. Thomas n'y ait pour rien.

Adryan souffla de rage avant de lâcher Thomas. Il se dirigea vers le bar du salon et se servit un verre.

– Thomas, va t'en.

– Encore une fois, je suis désolé parrain.

Sur ce, il sortit de l'appartement. Adryan but une gorgée de son verre de whisky avant de lancer un regard noir à Beverly.

– Toi, fais ce que tu veux mais je ne veux pas te voir, ni t'entendre !

Il prit son verre et traversa la pièce mais s'arrêta aussitôt lorsque la jeune femme cria dans son dos.

– C'est moi qui devrait être en colère contre toi! C'est moi qui devrait ne pas avoir envie de te voir ! Tu n'es qu'un idiot !

Adryan se retourna et se dirigea dangereusement vers Beverly qui recula d'un pas sous ses yeux effrayants.

– Tu sais quoi ? J'ai essayé de te protéger mais tu est si têtue que tu n'en as rien à foutre! Ça te plaît juste de me contredire n'est-ce pas ? C'est d'accord ! Tu peux faire ce que tu veux, je m'en bas royalement les couilles de ce qui peut t'arriver !

Il bu son verre d'un trait et le laissa tomber sur le sol. Le bruit fit sursauter Beverly qui répliqua les larmes aux yeux.

– C'est toi qui tient à tout prix à me contrôler ! Tu n'as pas à me dire quoi faire ! Tu sais à quel point c'est important pour moi de voir cet ordure payer pour la mort de mes parents !

– Oh si j'ai le droit de te dire quoi faire si j'estime que c'est pour ta protection ! Je suis ton mari !!

– Tu est mon mari pas mon patron !! Je te déteste putain !

Elle poussa Adryan qui bougea à peine.

– Je ne sais vraiment pas ce qui m'a pris de me marier avec toi! Je refuse de supporter ton comportement toute ma vie !

Le cœur de Beverly se brisa. Les larmes aux yeux, elle observa Adryan lui tourner le dos pour s'en aller.

– Tu as raison ! Ça été une immense erreur ! Même pas 24h qu'on se déchire déjà !!

Adryan s'arrêta sans lui faire face. La sonnerie retentit aussitôt attirant leur attention. Beverly lança un regard au parrain qui n'avait sûrement pas l'intention d'aller ouvrir alors elle se dirigea vers la porte.
Lorsque la porte s'ouvrit, une tonne d'émotions traversa Beverly. Mais la colère et la tristesse dominait.

BEVERLYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant