Chapitre 73

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Beverly pénétra dans l'appartement débordante de joie. Même si elle savait qu'elle n'était pas apprécié par les membres de la Cosa Nostra et que le déjeuner s'était fait dans une ambiance assez tendue ce n'était pas bien grave, tout ce qui comptait c'était les paroles d'Adryan. Et maintenant, elle apercevait peut être l'optique d'un futur avec lui.

Elle se retourna pour l'observer. Il fermait la porte derrière lui. À peine il lui fit face qu'elle couru jusqu'à lui et sauta dans ses bras. Adryan la rattrapa de justesse, surpris tandis qu'elle passait ses jambes autour de sa taille et ses bras autour de son cou.

– Doucement mon petit chat ! Tu aurais pu te faire mal ! Dit-il d'un ton calme.

Beverly rigola et déposa un baiser sur le bout de son nez.

– Je t'aime !

– Et moi je pense que tu as un peu trop bu. Sourit-il.

– Peut être, mais je suis heureuse ! HEUREUSE !! Tu m'entends ?

– Ah et qu'est-ce qui peut bien te rendre si heureuse ?

– Toi!

Elle pencha la tête pour pouvoir poser ses lèvres sur les siennes. Un baiser qui fit frissonner Beverly malgré la chaleur de son corps provoqué par l'alcool. Chaques baisers étaient aussi exquis que le premier, elle savait qu'elle ne s'en passera jamais. Ils se séparèrent à bout de souffle. Adryan sourit.

– Je vais faire une sieste, tu dors avec moi ?

– Oui.

Elle déposa de nouveau un bref baiser sur ses lèvres lorsque la sonnerie de son portable résonna. D'un bras, il soutenu Beverly et fouilla dans sa poche avec l'autre.

– Ça commence. Murmura-t-il en regardant le nom sur l'écran.

Adryan décrocha et posa son regard sur les lèvres de Beverly.

Mamma.

Beverly fronça les sourcils, elle comprit qu'à l'autre bout du fil se trouvait la personne la plus importante dans la vie d'Adryan.

– Adryan Lucca Da Valle ! Je vais botter tes fesses de fils ingrat! Il a fallu que j'apprenne après la Cosa Nostra que tu t'es fiancé ?! Je suis ta mère ! J'aurais dû être au courant en premier !

– Une minute.

Il ramena le téléphone contre lui et s'adressa à Beverly.

– Attends moi dans la chambre, j'en ai pas pour longtemps.

– D'accord.

Il l'embrassa brièvement avant qu'elle ne quitte la pièce. Adryan remit son téléphone à l'oreille et se dirigea vers la baie vitrée.

– Je ne suis pas fiancé mamma, j'ai dit ça pour être plus crédible, tu sais qu'en tant qu'hommes d'église, ils prendront au sérieux ma relation que si je compte l'épouser.

DIOS MIOS !! Je pense que si j'ai vécue jusqu'à maintenant c'est pour cet instant ! Moi qui commençait à croire que tu étais gay!

– Je vais raccrocher! S'énerva le parrain.

– Non! Non mon petit Tesoro ! Je plaisantais ! Est-ce que c'est la femme dont tu m'as parlé ? Beverly, la fille de Mike ?

– C'est exacte.

– Mon dieu il faut que je la rencontre ! Je dois connaître la femme qui a touché le petit cœur boiteux de mon petit monstre d'amour..

– Hum, je ne suis pas sûr que ce soit le bon moment...

– Adryan s'il te plaît ! Lui coupa-t-elle. Je pourrais mourir et je ne veux pas mourir sans connaître la femme que tu aimes et la fille que Mike aimait de tout son cœur, s'il te plaît.

Adryan se massa les tempes.

– C'est d'accord, je vais demander je vais demander à Ysia de nous prendre des billets de train pour demain mais ne dis plus que tu vas mourir mamma. Gronda-t-il

– Peu importe mon fils ! Oh je suis tellement sur excitée ! J'ai hâte de vous voir demain ! Bon je vais te laisser maintenant. Bisous mon chéri Ti amo !

Ti amo.

Après cet appel, Adryan téléphona de suite à son assistante pour qu'elle mette tout en place pour qu'il puisse profiter de cette semaine sans problèmes. 

– Je compte sur toi. Conclu-t-il après dix minutes de conversation.

Il raccrocha et soupira avant de détourner ses yeux de la vue et de  rejoindre Beverly qui était déjà allongée sur le lit, lui tournant le dos. Il s'approcha et donna un baiser à la jeune femme sur son épaule dénudée. Beverly sourit et se tourna vers lui en souriant.

– S'il te plaît ne me dis pas que tu t'en vas encore !

Elle fit la moue. Elle qui croyait passer des moments romantique avec lui en profitant du charme de la Sicile s'était largement trompée. Elle avait passé la semaine malade et en plus de ça avait dormi le trois quarts de ses nuits, seule dans cet immense lit.

Adryan rentrait au petit matin ou ne rentrait pas du tout et dans un élan de jalousie elle s'était mis à l'imaginer aller rejoindre Paola.

– Non, parce que je suis en vacances.

Beverly fronça les sourcils.

– Ça prend des vacances les chefs de Mafia ?

– Figure toi que oui...

Il caressa lentement son bras lui procurant une décharge électrique.

– Ça te dirais d'aller dans mon village natal ?

Beverly écarquilla les yeux tandis qu'il avait planté son regard dans le sien. Comme elle ne répondit pas, il continua :

– Je pense que ça nous aiderait des vacances avant d'aller en Russie, je vais éteindre mon téléphone et profiter de la vue splendide de toi en maillot de bain.

Beverly essaya de reconnecter son cerveau, il lui demandait là d'aller dans le village où il avait du grandir, où il avait peut être du vivre ses plus beaux souvenirs, ses premières découvertes et elle se l'imaginait gamin, un petit bout d'Adryan bagarreur avec une bouille trop mignonne.

– Ma mère veut te rencontrer.

Et là le cœur de la jeune femme manqua d'exploser dans sa poitrine. C'était un énorme pas dans leur relation. Elle allait rencontrer sa mère !

– Oui! S'exclama-t-elle un peu trop fort, oui!

Adryan sourit et se redressa pour retirer sa chemise.

– On a un train à prendre demain à 9h30.

Il passa ses mains autour de la taille de Beverly et posa sa tête sur sa poitrine. Elle passa sa main dans ses cheveux en de douces caresses ce qui fit grogner Adryan. Elle éclata de rire tandis qu'il s'endormait contre son cœur battant à toute vitesse d'excitation.






***

Adryan, enfin Ysia sous ses ordres avait réservé un wagon spécialement pour eux où des serveurs étaient à disposition, Beverly s'assit juste à côté de la fenêtre pour pouvoir admirer le magnifique paysage qu'offrait l'Italie et juste en face d'elle Adryan.

C'était bel et bien la première fois qu'elle prenait le train. Elle n'avait jamais même mis les pieds dans le métro et elle adorait cette sensation de se déplacer à cette vitesse folle. Elle détourna son regard du panorama pour le poser sur Adryan qui buvait un verre de whisky tandis que la pièce s'assombrit lorsque le train passa dans un tunnel. Ça lui donnait un air effrayant pensa-t-elle en souriant mais ce qui l'effrayait c'est qu'il semblait nerveux.

BEVERLYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant