BEVERLY

Chapitre 64

Contrairement à toutes les autres demeures où elle avait été avec Adryan, cet appartement paraissait minuscule mais sans pour autant être moins luxueux. La salle de séjour était une grande pièce dans laquelle il y avait un coin cuisine composé d'un îlot central en marbre noir qui contraste parfaitement avec les meubles de rangement en noir et bois.

Quant au coin salon, il est fait de fauteuils en cuir noir et une petite table en verre le tout sur une moquette à fourrure blanc. Mais le plus impressionnant était l'immense paroi en verre qui donnait vue sur la mer. C'était le point commun entre toutes ces propriétés. Apparemment le parrain était dû genre à profiter d'un panorama exceptionnel depuis chez lui.

– Bienvenue chez moi. Lança Adryan en déposant un petit baiser dans le cou de Beverly.

Elle frissonna de désir tandis qu'il allait déposer les courses sur le plan de travail.

– C'est magnifique. Répondit Beverly.

Adryan sourit.

– C'est ma tanière, c'est pas n'importe que j'emmène ici.

Beverly détourna son regard de la vue pour l'observer lui. Il était en train de sortir les courses sur le plan de travail. Elle sourit et vint s'asseoir sur l'une des chaises de l'îlot en face de lui.

– Je suis sûre que tu ramènes tes conquêtes ici.

Elle esquissa un petit sourire narquois et baissa les yeux sur son doigt qu'elle faisait glisser sur la surface lisse.

– Un tas, tu peux même pas imaginer.

Elle eut un pincement au cœur et lança un regard noir à Adryan qui laissa échapper un rire bref.

– Non, tu es la seule femme à venir ici, enfin à part Ysia mais elle c'est mon assistante personnelle. Toi c'est différent. Comme tu peux le voir il n'y a rien de féminin ici, normalement je déteste qu'une femme envahisse mon espace personnel.

Beverly retrouva instinctivement le sourire. L'interphone installé près de la porte s'activa et Adryan se dirigea vers la voix qui s'élevait. Beverly l'homme qui était chargé de la sécurité de l'immeuble.

Adryan échangea plusieurs phrases en italien avant que la conversation ne soit terminée et qu'il revienne s'occuper de la cuisine.

– Qu'est-ce qu'il a dit ? Questionna Beverly ?

– Que tout est sécurisé.

Piquée d'une grande curiosité, elle se demandait si l'italien et l'anglais était les seuls langues qu'il parlait.

– Est-ce que tu parles d'autres langues ? S'enquit-elle.

Adryan récupéra un couteau dans le tiroir pour couper les tomates avant de répondre.

– L'arabe et le français.

Beverly posa son coude sur l'ilôt avant de déposer sa tête dessus et de le regarder avec admiration.

– Tu crois que je devrais apprendre l'italien ?

Elle se perdit dans ses pensées les plus folles en imaginant une vie avec lui ici en Sicile. Si elle devait vivre ici il fallait bien qu'elle apprenne pour être indépendante.

– Tout de suite ce n'est pas une nécessité mais je pense que oui.

Pour l'instant Adryan voulait la garder pour lui. Qu'aucun membres de la Cosa Nostra ne le sache. Au yeux de tous il était censé épouser une Sicilienne comme le voulait les règles mais Adryan n'était pas du genre à respecter les règles ni à se marier.