Chapitre 103

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Bien assise à l'arrière de la voiture, Beverly jetait un coup d'œil de temps en temps par dessus l'ordinateur pour s'assurer que Thomas ne se tourne pas et lui arrache d'un coup. Ce n'était pas le cas, il semblait concentré sur la route, pris d'une quinte de toux parfois.

– Si vous êtes malade vous devriez demander un congé maladie. Lança t-elle.

– Ne vous inquiétez pas pour moi mademoiselle Beverly, j'ai juste un peu pris froid mais je vais bien ! En plus parrain compte sur moi pour vous protéger pendant son absence.

Beverly répondit d'une petite voix, rongée par la culpabilité. Elle était en train de réserver un vol et un hôtel pour la Russie pour ce soir. Adryan  serait sûrement furieux contre lui en découvrant qu'elle avait échappé à sa surveillance. Mais elle n'avait pas le choix.

Elle avait attendue dix huit ans pour ce moment et il était hors de question qu'elle rate ça. Après tout, tuer cet homme était la raison pour laquelle elle vivait jusqu'à Adryan. Et elle comptait bien prouver à son cher mari qu'elle était prête mentalement à confronter Thomas Swarovski. Une fois ses coordonnées bancaires rentrés, elle réserva son billet d'avion pour le soir même avant de fermer l'onglet.

Tout en jetant un coup d'œil à Thomas, elle sortit la petite clé USB de son sac à main et la connecta à l'ordi. Une fois fait, des rangée de chiffres en vert apparurent. Beverly souffla de frustration. Elle referma l'ordi et retira la clé USB avant de se concentrer sur le paysage du centre ville qui défilait.

– Tu sais quoi Thomas ? Tourne à droite ! Il y a un salon de coiffure plus loin et j'ai bien envie de changer de tête. Dit-elle d'un ton enjoué.

Thomas lui lança un regard suspicieux avant de s'exécuter.



***

– Est-ce que tu veux que je contacte l'agence de voyage ? S'enquit Paola à l'autre bout du fil.

Adryan but une gorgée de son jus d'orange avant de répondre.

– Non, je n'ai plus confiance en eux. Je préfère un vol commercial.

– En première classe alors ?

– Non plus ! S'agaça Adryan. Je fais un voyage en Russie, je n'ai pas du tout l'intention d'attirer l'attention de Swarovski. Il vaut mieux que je me fasse passer pour un passage de classe éco.

Adryan connaissait tellement bien Paola qu'il pouvait la voir faire une mine de dégoût. Elle détestait tout ce qui a avoir avec la pauvreté.

– C'est d'accord...hum il n'y a qu'un seul vol ce soir pour la Russie, je réserve le billet ?

Adryan regarda l'heure sur l'horloge accroché au mur de la cuisine. Elle indiquait 11h34.

– À quelle heure ?

– 19h30.

– Ok, réserve.

– Bien...attends quelques petites minutes.

Il eut plusieurs minutes de silence avant que la voix de Paola ne résonne de nouveau.

– C'est fait !

– Bien ! Je...

– Tu pourrais dire merci au moins ! Ce n'est pas mon travail d'être ton assistante !

– Paola?

– Oui mon amour ?

– Ferme ta gueule.

– Je te déteste parrain ! D'ailleurs elle est où ta traînée là? Pourquoi elle ne vient pas avec toi? Ça m'étonne qu'elle accepte de me laisser seule avec toi...oh non laisse moi deviner ! Elle n'est pas au courant que je viens c'est ça ?

Son petit ton narquois énerva sérieusement l'italien. Sans prendre le temps de répondre, il raccrocha et déposa son téléphone sur la table avant de boire une autre gorgée de son verre. Il ne pouvait pas se résoudre à avouer à Beverly que Paola allait l'accompagner sachant ce qui s'est passé la dernière fois. Elle péterai littéralement un câble si elle le découvrait.

Son jus fini, Adryan se décida à appeler Thomas. Celui-ci décrocha à la troisième sonnerie.

– Parrain ?

– Thomas, où est-ce que vous êtes ?

– Chez le coiffeur.

– Tu pourrais prévenir Beverly que je voyage ce soir, je ne suis pas sûr qu'elle ait envie de me parler.

– Attendez une petite minute..

Au bout de quelques minutes, la voix de son bras droit résonna de nouveau.

– Elle est au courant monsieur mais je vous préviens qu'elle a l'intention de rentrer que lorsque vous serez parti.

Le parrain souffla de frustration.

– Peu importe, est-ce qu'elle a acheté l'ordinateur ?

– Oui oui! Excusez moi de me mêler de ce qui ne me regarde pas mais vous devriez peut être la laisser venir avec vous... vous savez à quel point c'est important pour elle.

– Et moi c'est sa sécurité qui m'importe. Si il lui arrive quelque chose j'en mourais. Je compte sur toi pour la protéger !

– Bien sûr monsieur, ne vous inquiétez pas.

– Ça vaut aussi..au cas où je ne reviendrai pas. Promets moi que tu la protégerai comme tu m'as toujours protéger..

– Arrêtez de parler comme si vous allez mourir monsieur, il ne va rien vous arrivez.

Le regard d'Adryan se perdit dans le vide. Il se mit à taper nerveusement ses doigts contre la table.

– Je ne suis pas immortel Thomas... prends juste soin de mon chaton.

Sans attendre sa réponse, Adryan raccrocha avant d'aller faire sa valise.

BEVERLYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant