BEVERLY

Chapitre 113

La déception envahit Beverly lorsqu'elle pénétra dans la suite, accompagné d'un des gardes de Lev Swarovski. Bien évidemment, ce dernier n'était pas assez idiot pour lui donner rendez-vous chez lui. Il l'avait plutôt fait dans un hôtel de luxe.
Un tas de questions traversèrent sa tête. Où se trouvait Alma ? Que voulait cet homme ? Et si Thomas Swarovski était présent, est-ce que Adryan serait assez rapide pour venir la sauver ?

– Faites comme chez vous. Lança le gorille qui s'était présenté dans la voiture comme Moï, le plus fidèle homme de Lev.

Beverly avança dans l'immense pièce, méfiante en regardant autour d'elle. La suite était composée de deux pièces. L'une où se trouvait le coin salon dans des tons doré et l'autre, qu'on apercevait à peine, à travers l'ouverture entre les deux murs qui séparaient les pièces. Elle sursauta en sentant les mains de Moï sur ses épaules.

– Laissez moi prendre votre manteau.

Mal à l'aise, la jeune femme le laissa récupérer le manteau et aller l'accrocher sur le porte manteau dans le coin de la pièce.

– Où est-ce qu'il est votre patron ? Questionna Beverly de plus en plus nerveuse.

Moï revint se poster devant la jeune femme, les mains dans le dos. Une pointe de dégoût traversa l'américaine en voyant ses iris bleu la déshabiller du regard.

– Un peu de patience mademoiselle, je vous sers un verre ? Nous n'avons pas de vin italien je vous préviens..

Il sourit, visiblement fière de sa petite remarque.

– Non merci ! Répondit Beverly agacée.

Non seulement elle était enceinte mais qui sait ce qu'il pourrait mettre dans son verre ?

– Bien, je dois vous fouiller mademoiselle, c'est la procédure.

Beverly recula d'un pas, son cœur commençant une course folle. Si il faisait ça, à tout moment il pourrait découvrir qu'elle porte un mouchard et Alma en subirait les conséquences.

– C'est hors de question ! Je refuse de me laisser toucher par un inconnu ! Je porte une robe et je n'ai même pas de sac, vous croyez que j'ai une arme sur moi ou quoi?!  S'énerva-t-elle.

– Non, bien sûr que non ! Intervint une autre voix derrière elle avec un fort accent russe. Excuse-le, Moï a tendance à me surprotéger.

Beverly se tourna pour découvrir l'homme qui l'avait donné rendez-vous vous. Elle l'avait déjà vu avant sur une photo avec Thomas mais il était beaucoup plus séduisant en vrai et surtout beaucoup plus effrayant. Ses cheveux doré étaient impeccablement coiffés, un élégant costume gris avec une chemise noire en dessous.

Lev s'approcha de Beverly qui ne bougea pas d'un centimètre. Il tendit la main à la jeune femme qui resta hypnotisée par son regard bleu, donnant l'impression qu'aucune âme ne se reflétait à l'intérieur.

– Lev Swarovski, contente de te rencontrer Pénélope.

Beverly serra sa main tandis qu'un frisson lui parcourra l'échine. Il lui rappelait cette froideur émanant d'Adryan lorsqu'il reprenait son rôle de parrain.

– Beverly, rectifia-t-elle, je préfère qu'on m'appelle Beverly.

Les lèvres du russe s'étirèrent en un large sourire. Elle retira rapidement sa main de la sienne.

– Où est Alma ? S'enquit Beverly.

Lev fronça les sourcils.

– Ne sois pas si impatiente, nous avons beaucoup de choses à nous dire avant que ce sujet soit entamé.