BEVERLY

Chapitre 92

Panama. Panama.

– Adryan !!!

Cette voix ! Celle de Beverly. Plongé dans l'obscurité la plus totale, Adryan cherchait d'où elle pouvait bien venir. En regardant autour de lui, il repéra une petite lumière blanche. Elle indiquait peut être une sortie lointaine.

– Adryan !!

– Beverly !

Sa voix venait de là. De ce petit point lumineux et elle semblait en danger. Sans réfléchir, il se mit à courir de toute ses forces vers la lumière.

– Adryan !!

– Beverly j'arrive !!

À chaque foulées, le petit point blanc grandissait tandis que la voix de Beverly devenait de plus en plus sourde. Comme ci quelqu'un était en train de l'éloigner de lui. Il accéléra la course et se rapprocha d'avantage de la lumière qui se dessinait comme une porte, une sortie. Et plus l'italien s'en approchait, plus ses muscles devenaient douloureux, sa respiration saccadé. Plus Adryan courait et plus son abdomen lui brûlait mais toujours aucun signe de Beverly.

À bout de force, il s'arrêta près de l'immense lumière qui l'aveuglait, tenant son épaule, ses jambes paralysés par sa course effrénée.

– Adryan !!

– Beverly, j'arrive... Murmura-t-il, faible, avant de s'écrouler.

– Beverly !

Adryan ouvrit les yeux brusquement, la respiration lourde. Désorienté, il regarda autour de lui : personne. Il ne connaissait pas cet endroit plongé dans l'obscurité partielle à cause du ciel noir qu'il pouvait entrevoir entre les volets. Il pleuvait dehors, et ce n'était pas une petite pluie, mais une vraie tempête.

Lorsqu'il se redressa, il grimaça de douleur tellement son corps semblait enflammé. Il examina le carré de bande sur son abdomen ainsi que le pansement sur son épaule. Il était torse nu et portait seulement un pantalon sale et déchiré à certains endroits.

Adryan défit rapidement le bandage de son épaule et découvrit une entaille de la longueur d'au moins deux doigts, puis il enleva la bande sur son abdomen, un trou béant, rougeâtre autour.
Les souvenirs affluèrent aussitôt dans sa mémoire. La mort de King, Beverly, le jet, le crash. LE CRASH ! Georgio et Martin !!

Adryan se leva et grimaça aussitôt de douleur. Ses jambes n'étaient visiblement pas préparé à reprendre du service. C'est à ce moment qu'une femme à la peau mate et aux longs cheveux noirs fit irruption dans ce qui ressemblait à une chambre. Elle déposa rapidement le plateau qu'elle tenait sur une petite table en bois et se dirigea vers Adryan.

– Qué estàs haciendo?! (Qu'est-ce que vous faites ?!)

Pris de migraine, le parrain ne répliqua pas lorsqu'elle l'obligea à s'asseoir sur le lit. Elle reprit finalement le plateau et récupéra une seringue.

– Qu'est-ce que vous faites ?! Questionna Adryan.

Il attrapa rapidement la main de la jeune femme et l'immobilisa derrière son dos. Malgré la douleur, il restait toujours aussi habile.

– Qu'est-ce qu'il y a dans cette seringue ? Un poison? Est-ce que vous parlez anglais ? S'énerva-t-il.

Plus il pressait son bras, plus la jeune femme se tordait de douleur.

– Oui! c'est juste de la morphine !

– Où suis-je et qui êtes vous ?!

– J..je m'appelle Lùcia et vous êtes chez moi..