Chapitre 38

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Lorsque Beverly voulut ouvrir la portière, Adryan l'en empêcha en mettant sa main sur la sienne.

– Qu'est-ce que tu as ? Demanda-t-il d'un ton autoritaire.

Beverly retira sa main avant de lever les yeux vers lui. Malgré les bleus sur son visage, il était toujours aussi beau. Elle chassa toutes ces pensées et la rage inonda ses veines.

– Est-ce que tu comptais me dire pour ma sœur ?

Le parrain entrouvrit la bouche pour dire quelque chose mais se ravisa et resta silencieux ce qui énerva encore plus la jeune femme.

– Est-ce que tu avais au moins l'intention de me le dire ?! Est-ce que tu y a pensé ?!! Hurla-t-elle.

– Beverly baisse d'un ton. Et comment tu l'as appris ?

Ses yeux marron avaient pris une teinte plus sombre. Comme à chaque fois, il se fermait et Beverly savait qu'elle n'obtiendra pas de réponse alors elle tira ses propres conclusions.

– Peu importe comment je l'ai appris, ce qui compte c'est que je me sens comme une idiote !! Je méritais de savoir la vérité ! Je méritais de savoir ce que mon père a fait à ma mère... est-ce qu'il a aimé au moins la tienne ?

Sa voix tremblait, elle allait craquer.
Adryan quant à lui resta de marbre.

– Ça n'a pas vraiment d'importance que tu sois au courant ou pas. Elle est morte et c'est de l'histoire ancienne.

Beverly resta bouche bée. Comment il pouvait être aussi impassible à sa douleur ? Toute sa vie elle s'est toujours sentie seule dans cet enfer, elle aurait adoré avoir des frères et sœurs. Les larmes traversèrent ses joues pâles.

– Co... comment ose tu dire ça?!! Putain je me rends compte que Tutti avait raison, tu n'est qu'un égoïste ! Cracha t-elle.

– Monte dans cette voiture.

Il était en colère, Beverly le savait. Mais elle s'en fichait complètement.

– Je ne vais nulle part avec toi !

Elle croisa les bras sur sa poitrine bien déterminée à ne pas se laisser marcher sur les pieds.
Adryan souffla avant de se masser nerveusement le front. Ses phalanges saignaient encore.

– Ne me pousse pas à bout chaton. Monte dans cette voiture.

– J'ai dit que je n'irai nulle..

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que le poing d'Adryan s'abattit sur la carrosserie, à côté d'elle, la faisant sursauter au passage.

Horrifiée elle regarda Adryan dont le regard était devenu glacial et faisait froid dans le dos.

– Je t'ai dit de monter dans cette voiture.

Elle avait peur, peur de lui. Peur qu'il lui fasse du mal, peur qu'il la frappe. Non, elle ne le supporterait pas. Elle avait déjà subi tant de violence par peur, il était hors de question que ça se répète. Elle recula lentement, la respiration saccadée. Adryan qui se rendit compte de son geste jura en italien.

– Je suis dés...

Il s'approcha d'elle mais elle l'arrêta net en pointant son index vers lui.

– Non!! Non!! Tu ne t'approche pas de moi sinon je crie!

– Beverly, je ne te ferais jamais de mal ! Dit-il d'une voix un peu trop rauque.

– Ça je n'en suis pas si sûre.

Adryan ressenti une douleur atroce dans la poitrine. Il le voyait dans ses yeux, elle avait peur, exactement comme la fois où il avait menacé son amie. Rapidement, Beverly le contourna et s'en fuit en courant.

BEVERLYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant