Chapitre 107

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Russie. St Petersbourg.

Antonio alluma un cigare et inspira plusieurs bouffées avant de recracher la fumée. Il regarda sa montre ce qui le rendit encore plus nerveux. Depuis neuf heures du matin que Mascarello s'était rendu à la propriété de Giuseppe où Adryan devait séjourner, pour tuer Beverly, il n'était pas revenu. Et il était maintenant presque dix neuf heures. Il s'assit sur son lit se sentant finalement prisonnier plutôt qu'invité dans la maison de Lev Swarovski. Celui-ci ne voulait pas qu'il se balade sans sa permission dans sa maison.

Antonio se trouva pathétique. Il se laissait contrôler par un gamin qui plus est, un russe. Il pouvait encore entendre la voix de son père pleine de déception : « Tu as beau être l'aîné Antonio, tu n'es qu'un bon à rien. C'est Giuseppe qui prendra ma place. »

Il avait prononcé cette phrase alors qu'il était sur son lit de mort.

– *No, non sono solo un padre buono a nulla, te lo dimostrerò! ( Non je ne suis pas qu'un bon à rien père, je vais te le prouver ! )

La porte s'ouvrit à ce moment sur Lev toujours accompagné de son fidèle acolyte Moï. Antonio se leva et s'approcha de lui.

– Est-ce que Mascarello est revenu ?

– Non ce qui veut dire qu'une chose. Le parrain est bel et bien en Russie et il a dû le repéré et comprendre que c'est un traître. Je me demande bien comment !

Il lança un regard assassin à Antonio. Celui-ci recula instinctivement. Il avait ordonné à Mascarello de tuer Beverly dans le dos de Lev qui semblait vouer une obsession pour elle.

– Et devine quoi Antonio ? Je viens d'apprendre que deux femmes étrangères ont été emmené à l'hôpital. Une italienne et une américaine. L'une dans un état critique et l'autre juste blessée à l'épaule..

Lev s'approcha un peu plus d'Antonio dont le cœur allait littéralement bondir de sa poitrine.

– Prie pour que ce soit ma Beverly qui va bien ! Sinon je te ferais connaître une horrible souffrance ! Malheureusement je ne peux pas te tuer parce j'ai besoin de toi.

Il souffla et tourna le dos à Antonio.

– Maintenant que Adryan Da Valle est en Russie, la guerre est déclarée et crois moi qu'il n'y aura qu'un seul vainqueur ! Moi bien sûr. Mais je vais quand même te faire payer ça ! Moï!

Le géant sourit en s'étirant. Lev sourit et sortit de la chambre tandis qu'il commençait à passer Antonio à tabac.

***

Adryan observa Paola ouvrir ses yeux bleus avec difficulté. Elle fixa le plafond quelques secondes avant de se rendre compte de sa présence.

– Ne bouge pas, tu vas te faire mal pour rien. Et n'essaye même pas de parler.

Il lui lança un regard menaçant mais comme à son habitude, Paola ne l'écouta pas. Avec difficulté, elle leva le bras jusqu'à sa bouche pour retirer le masque du respirateur artificiel.

– C..con..tente de voir que...

Elle prit une pause pour remettre le masque et respirer avant de continuer.

– Tu.. tiens encore à moi.. pour venir me voir.. mourir..

Adryan roula des yeux, récupéra une chaise et vint s'asseoir près d'elle.

– Tu ne vas pas mourir Paola, les médecins ont retiré la balle. Ton état est stable. Tu as juste besoin de repos, tu as un poumon perforé.

La jeune femme fit une grimace de dégoût.

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