Chapitre 83

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Beverly rejeta pour la énième fois un appel d'Adryan lorsqu'elle passa le portail de la clinique, Thomas sous les talons.

– Vous devriez lui répondre. Suggéra le garde du corps.

Beverly rangea son portable et enfouis ses mains dans la poche de son sweat. Elle souffla de nervosité. Elle était déjà assez stressée et énervée pour qu'Adryan en rajoute une couche en lui criant dessus. Il devait sûrement être furax après les 34 appels qu'elle avait rejeté depuis hier soir. L'image de ses sourcils froncés la fit sourire.

– Et lui il devrait apprendre à me considérer ! Ne pas m'abandonner comme une merde.

Thomas roula des yeux et n'ajouta rien de plus ce qui permit à Beverly d'observer les lieux. Thomas et elle traversaient un couloir donnant sur le bâtiment principal de la clinique. Ce couloir permettait également une vue sur le jardin fait de gazon, d'arbres et de bancs où sont assis des personnes qui discutent.

– Tout cet espace vert à quelque chose d'apaisant tu trouves pas ?

Thomas hoche la tête.

– C'est vrai, d'ailleurs heureusement qu'il fait beau aujourd'hui..

La sonnerie de son téléphone retentit aussitôt. Beverly comprit au petit coup d'œil qu'il lui jeta qu'il s'agissait d'Adryan. Thomas s'arrêta pour répondre et Beverly fit de même.

– Parrain ?

Il eut quelques secondes de silence avant que Thomas lui tende le téléphone. Beverly leva les yeux au ciel et le récupéra.

– Va. Te. Faire. Voir !

Elle raccrocha aussitôt sous le regard ébahi de Thomas et lui redonna l'appareil. Si elle savait que son patron avait tué pour beaucoup moins que ça. Thomas en était convaincu, le parrain devait être complètement dingue de cette femme.

Il esquissa un petit sourire à cette pensée. Le souvenir de cette nuit sous le ciel étoilé de l'Irak, quelques minutes avant l'explosion.

«Thomas l'amour te rends complètement con. Dios Mios j'espère ne jamais être aussi con pour aimer» Tel était les paroles d'Adryan sept ans plus tôt. Et tout le monde c'était mit à rire. C'était l'une des seules bonne soirée passée pendant cette période et cela n'a même pas duré. Trente minutes plus tard, seul Adryan et lui survivait d'une grenade.

Ce souvenir fit durcir son visage le ramenant par la même occasion à la réalité. Beverly semblait l'observer.

– Est-ce que j'ai quelque chose sur le visage ? Grogna-t-il.

– Non c'est juste que..

La sonnerie de son téléphone résonna aussitôt faisant croiser Beverly les bras d'agacement.

– Parrain?...hum... d'accord.

Voilà à quoi se résumait sa conversation téléphonique.

– Qu'est-ce qu'il a dit ? Questionna la jeune femme curieuse.

– Que vous êtes une petite emmerdeuse et qu'il sera là cet après-midi.

– Idiot !

Elle tourna les talons et pénétra dans le bâtiment. À l'accueil une infirmière en blouse blanche discutait avec la femme assise à la réception. Beverly s'arrêta net  pétrifiée par la peur.

– Tu sais quoi Thomas ? Rentrons à la maison...

Elle s'apprêtait à faire demi tour lorsqu'il attrapa fermement son épaule et la poussa jusque devant les jeunes femmes.

BEVERLYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant