Chapitre 116

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Adryan se réveilla en sursaut. Il venait de faire un énième cauchemar. Malgré la pénombre, il reconnut sa chambre. Et la présence de Beverly près de lui le rassura. Elle semblait profondément endormie.

Et pourtant.. quelques choses mouillait les draps. Adryan passa sa main sous la couverture et tâta le liquide presque visqueux. Une odeur métallique lui monta aux narines. Les sens complètement en Alerte, il alluma la lampe sur la table de nuit et retira brutalement la couverture. Son sang se glaça.

Une énorme tâche rouge grossissait à vue d'œil juste au dessous du corps de Beverly.

– BEVERLY !! Hurla-t-il

Il retourna la jeune femme qui lui tournait le dos et croisa son regard vide de tout âme. Ses yeux verts le fixait mais semblait déconnecté. Elle ne bougeait pas et sa peau était froide. Extrêmement froide.

– Beverly ! Réveille toi ! Ne me fais pas ça ! Je t'en supplie !! Mon amour réveille toi !

Il prit son corps dans ses bras et essaya désespérément de la réveiller mais il savait. On lui avait tiré dessus. Dans le ventre, où se trouvait leur enfant et maintenant ils étaient tous les deux morts.

– Je t'en supplie Beverly reste avec moi ! Ne me laisse pas...ne me laisse pas seul! Beverly !

– Beverly !

Adryan venait d'ouvrir brusquement les yeux. Le souffle chaud de Beverly dans son cou réussi à apaiser les battements irrégulier de son cœur. Doucement pour ne pas la réveiller, il retira ses bras autour de sa taille avant de se redresser, la tête lourde. Une immense migraine l'envahit avant de disparaitre aussitôt.

L'italien alluma la lampe et se tourna vers Beverly. Sa poitrine bougeait au rythme régulier de sa respiration et il y avait encore du chocolat dans le coin de ses lèvres.

Adryan sourit avant de s'allonger de nouveau près d'elle. Il passa sa main sous son t-shirt pour caresser lentement sa peau et s'assurer qu'elle était encore chaude. Puis il lécha la commissure de ses lèvres avant de déposer un tendre baiser sur ses lèvres. Beverly sourit sans se réveiller.

– Tu es la plus belle chose qui me soit arrivé dans la vie. Murmura-t-il.


*****

Au même moment.

Le bruit aigu de l'alarme réveilla Thomas et sa femme. Le russe se frotta rapidement les yeux pour chasser toutes traces de sommeil et récupéra l'arme sur sa table de nuit.

– Qu'est-ce que cette alarme Thomas ? Qu'est-ce qui se passe ? Demanda-t-elle en retirant son masque de nuit irritée.

– Quelqu'un s'est introduit dans la maison...je te jure que si c'est cet italien de mes deux, je le troue comme une passoire !

Il ramplit le chargeur avant de le replacer dans l'arme. Ivana, elle resta pétrifiée. Décidément son mari avait des problèmes avec les italiens mais il refusait de lui en parler. Au lieu de ça, il sombrait dans la paranoïa. Thomas ne voulait plus retourner au travail, avait engagé de nouveaux gardes et avait fait installer un nouveau système de sécurité de la maison.

Il quitta le lit pour le rez-de-chaussée où se trouvait le cadran de l'alarme. Rapidement, il tapa son code et l'alarme cessa.

– À nous deux maintenant petit merdeux !

Thomas s'apprêtait à franchir la porte d'entrée lorsque celle-ci s'ouvrit sur deux gardes qui tenait un Moï en piteux état. On pouvait apercevoir sur sa chemise pleine de bout, du sang ainsi qu'un bandage salé et ensanglanté autour de son abdomen qui avait sûrement été fait avec le tissu déchiré de sa chemise.

– Voici l'étranger qui s'est faufilé dans votre propriété monsieur.

Thomas comprenait parfaitement qu'ils étaient nouveau et  qu'ils ne connaissaient pas Moï sinon il n'allait pas le tenir comme un prisonnier.

– Ce n'est pas un étranger, c'est Moï, le garde du corps de mon fils... Il n' y avait personne avec lui ?

– Nous effectuons encore une ronde autour de la propriété mais je sais certains qu'il est seul.

Thomas était soulagé et en même temps déçu qu'il ne s'agisse pas du parrain. Il scruta le blond de ses yeux perçant.

– Tu est dans un sale état Moï qu'est-ce qui t'es arrivé ?

Une main sur sa blessure pour essayer de stopper l'hémorragie et le regard plein de haine, il répondit :

– C'est l'italien...il a tué Lev, Thomas.

Ses paroles eurent l'effet d'une avalanche chez Thomas qui s'assit aussitôt, le regard dans le vide.

– Est-ce que tu viens de dire que mon fils est mort ? Intervint Ivana qui venait de pénétrer dans le salon.

Tout les regards se posèrent sur elle.

– Moï!! Est-ce que tu viens de dire que mon fils est mort ! Cria-t-elle comme une hystérique.

– C'est impossible ! Mon fils n'est pas mort! Mon fils n'est pas mort!

Ses sanglots étaient tellement bruyant que Thomas demanda à l'un des hommes de lui faire sortir. Il réussit à canaliser ses émotions.

– Comment ça Lev est mort Moï?! Qu'est-ce que tu racontes ?!

C'était la première fois, en cinq ans de service que Moï vit Thomas bouleversé par une mauvaise nouvelle.

– Le parrain l'a tué après qu'il ait attiré cette femme jusqu'à un hôtel en ville ! Cette pétasse a tout raconter à cet idiot et il a débarqué ! Il a battu à mort Lev.

La haine et la douleur traversa les veines du Russe. Inconsciemment, il refusait de croire que son fils était mort. Pas son fils unique. Réalisant la situation, il se leva brusquement.

– IL A TUÉ MON FILS MOÏ!! MON FILS !!

Thomas fit les cent pas comme un lion déchaîné en cage. Il répétait sans cesse des paroles incompréhensible.

– Où est-il !! Où se trouve ce fils de pute!

Moï cracha du sang avant de répondre :

– Nous avons son oncle et lui, il sait où il se trouve.

– Je veux le voir ! Je veux qu'il me dise où je peux trouver ce misérable et je vais lui faire payer ! JE VAIS LUI FAIRE PAYER ÇA !!! Tu vas voir ! Je vais venger mon fils et je vais prendre ce qui est le plus cher à ses yeux comme il m'a prit mon fils !! Comme il a prit mon Lev! Mon seul héritier!

Thomas éclata en sanglots. La tristesse l'envahit quelques secondes avant que la haine, une immense et inimaginable haine reprenne le dessus.

– Dès demain, je tuerais ce fils de pute et vengerai le sang de mon enfant.

BEVERLYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant