La fille des deux peuples, Gonafaya [1] Origine

𝑭𝒍𝒂𝒔𝒉𝒃𝒂𝒄𝒌 𝒏°11

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𝗙𝗹𝗮𝘀𝗵𝗯𝗮𝗰𝗸 𝗻𝘂𝗺𝗲́𝗿𝗼 onze
Les cours de Pike

3 mois avant le départ des 100

-On se réveille là-dedans ! Hurla Boyd, le garde, en donnant un coup violent dans la porte en métal de la cellule. Vous avez cinq minutes !

Murphy grogna et se tourna vers le mur, bien décidé à dormir encore un peu. Rowan soupira mais ouvrit les yeux et s'extirpa de son lit. Elle se leva, s'étira puis se laissa retomber, assise, sur son lit. Bouger était bien la dernière chose qu'elle avait envie de faire ce matin-là. La veille, son camarade de cellule l'avait empêché de dormir, uniquement car il avait trouvé ça drôle de l'entendre râler. Il n'avait fait que parler et raconter des conneries. La Kane avait fini par rire avec lui, comme souvent depuis qu'ils avaient réussi à s'entendre, mais à cause de cela, elle était fatiguée. Elle n'avait pas pensé que quelqu'un leur demanderait de se lever aussi tôt.

L'adolescente se mit finalement dos au lit de son colocataire pour changer de t-shirt. En prison, ils n'avaient pas vraiment de vêtements différents tous les jours mais ce jour-là, Rowan y avait le droit, grâce aux conneries de John Murphy. Mais elle devait se changer au même endroit que lui, alors autant être de dos.

-Tu te mets de dos alors, mince.
-T'es qu'un pervers John. Râla l'adolescente.
-Je sais. Je le suis même bien plus que tu ne le crois miss.
-Ferme là. T'es qu'un petit con. Si tu espères que je vais finir dans ton lit un jour, tu te trompes.
-Je te retourne le compliment Rowan mais, je sais qu'un jour, tu vas craquer. Tu ne résistes pas à mon charme.

La brune leva les yeux au ciel et se dépêcha de mettre son t-shirt puis se remit face au jeune homme qui n'était toujours pas décidé à bouger. Elle soupira puis attrapa un verre d'eau posé plus loin. Elle s'approcha de lui alors qu'il avait refermé les yeux et en versa le contenu sur sa tête. Murphy ouvrit les yeux et se redressa en sursaut. Il tourna la tête vers elle, les yeux écarquillés, les cheveux et le visage trempés.

-Mais t'es malade ! Qu'est-ce qui te prends ! C'est violent comme réveil ! Se plaignit le délinquant.
-Je sais. C'est une vengeance personnelle pour tout ce que tu me fais subir. Tu te rappelles quand t'as décidé de verser toute l'eau qu'on avait sur mon lit ? Eh bah moi, je te le fais au réveil.
-Espèce de...
-Moi aussi je t'aime.

Aussi rare que ça pouvait être, Rowan eut un sourire en coin, tout comme John. Ce dernier se leva d'ailleurs enfin et enfila ses chaussures en même temps qu'elle. L'adolescente se dirigea ensuite vers la porte de leur cellule et donna un coup de pied dedans.

-Boyd !

Leur garde arriva enfin et ouvrit la porte en lançant un regard noir aux deux détenus qui lui faisaient vivre un enfer depuis déjà un an. Il leur passa les menottes, par mesure de sécurité faisant grimacer autant Murphy que Rowan.