Chapitre 43: Un nouveau jour qui se lève - Partie 1 - La buée me fera disparaître — Samedi 23 Novembre 2019 – 7h58 — Mathias
************ Attention chapitre un peu SMUTTY sur les bords ************
Alors que la chaleur du soleil naissant lui caressait la joue, Mathias se réveilla courbaturé.
Il s'était dit récemment que son sommier était peut-être à changer. Il devait avoir un peu plus de trois ou quatre ans. Ou peut-être devait-il voir pour un nouveau matelas plus confortable ? Les draps lui grattaient la peau ce qui était étonnant pour du satin qu'il faisait venir directement d'Italie pour passer des nuits paisibles.
C'était surement sa position étrange qui le faisait souffrir. L'avocat était du genre à dormir en étoile sur toute la surface de son lit, sur le ventre. La tête enfoncée dans ses quatre oreillers en plumes d'oie plus mous et plus doux qu'un nuage.
Mais là ? Il se sentait comme prisonnier d'un sarcophage dans une rôtisserie. En effet il était plaqué contre une chose dure et froide face à lui, et il se sentait pris en étau par une ceinture chaude et solide. De plus, il se sentait bruler dans le dos. Il n'arrivait même pas à se déplacer tellement il était coincé.
Mathias, reconnecte ton cerveau et ouvre les yeux. Un peu plus et tu vas finir par croire que ce rêve étrange où tu abandonnais ton fils à la voisine pour rejoindre un nouvel ami que tu connais depuis moins d'un mois serait réel.
L'avocat souffla... En réalité, il n'avait pas besoin de regarder pour se rendre compte que c'était exactement ce qu'il avait fait. Qu'est-ce qui lui avait pris ?
Fichtre.
Mathias se contorsionna pour se dégager le plus délicatement de l'étreinte étroite de son compagnon d'infortune et de nuit. Il remercia ses presque quinze années de Yoga pour sa souplesse et fini par passer par-dessus la barrière en soufflant comme un bœuf sous l'effort si tôt après son réveil. Il se réceptionna en douceur au sol puis s'étira le dos en le déroulant de sorte qu'il puisse attraper ses chevilles puis ondula de droit à gauche avant de s'étirer cette fois en arrière.
Il était soudainement glacé. La chaleur de Benjamin perdue et surtout uniquement en boxer.
Il se retourna un instant et comme ils n'avaient pas descendu les volets la veille, la lumière du matin éclairait doucement le jeune homme endormi. Son visage était dans l'ombre, bien plus apaisé que la veille et ses cheveux ressemblaient à une couronne enflammée par les rayons du soleil. Les bandages en cachaient une partie hélas et des ecchymoses apparaissaient ici et là, sombrement.
Il aperçut sa chemise qui jouait les équilibristes sur une barrière de lit. Il se demanda comment elle avait fini là... Le plus âgé déglutit et se retourna. Il rattrapa à droite et à gauche ses vêtements éparpillés puis se dirigea vers la salle de bain de la chambre hospitalière.
Il hésita à se doucher, de peur de réveiller Benjamin, mais en même temps il avait réellement besoin de ce temps sous l'eau pour réfléchir. Il n'aimait pas la natation mais se prélasser dans les termes ou rester quarante minutes sous l'eau chaude lui faisait toujours un bien fou. Il avait la chance de ne pas ressembler rapidement à un pruneau séché quand il faisait ça et en profitait d'autant plus. Il avait rarement le temps, mais quand il le prenait c'était parfait.
Dans la pièce un énorme miroir prenait les quatre-vingts pourcents du mur face à lui. Les toilettes étaient sur les vingt pourcents restants. Il les utilisa puis revint au centre de la pièce, il ne pouvait échapper à son propre regard fuyant alors qu'il se lavait les mains à l'évier.
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L'incandescent équilibre entre nous
RomanceBenjamin a tout pour être heureux : un métier de rêve, une fiancée aimante et un avenir tout tracé dans sa brigade de sapeurs-pompiers. Mathias, lui, s'est résigné à ne rien attendre de l'avenir : sa vie bien rangée a fait son succès, et c'est très...