*** Bonjour à toutes et à tous !
Désolée pour le ralentissement, Miru actuellement en colo à travailler H24 7j/7 et Sins en pleine écriture de mémoire.
Le rythme normal reprendra en septembre, en attendant on va faire au mieux pour vous donner des petites bout de chapitres par ci-par là, sans promesse de rythme ! DESOLEES !
BONNE LECTURE DE CE MINI CHAPITRE! ***
Chapitre 33 : - Mardi 13 Novembre 2019 - 10h45 - Mathias
Alors qu'il voyait enfin se dessiner devant ses yeux le grand portail de fer forgé signalant l'entrée de la propriété de sa tante, Mathias repensa à son comportement de la veille. Il était, encore une fois, honteux de son comportement avec Benjamin. Le plus jeune faisait ressortir en lui des émotions qu'il pensait avoir oublié. Un maelström bien entendu déclenché par l'instabilité de sa vie depuis plusieurs jours mais exacerbé par la présence du pompier.
Il sortit de sa voiture pour ouvrir les grilles. S'arrêtant un instant pour admirer les entrelacements de fer formant des chevaux galopant au vent et retourna dans sa voiture pour faire les 600 m restant jusqu'au corps de ferme abritant la demeure de Valérie Levalier-Perrin.
Alors qu'il se garait dans l'allée, il continua son introspection sans trop détailler la bâtisse semblable à la demeure de Scarlett O'Hara dans Autant en emporte le vent. C'était son rêve de petite fille et c'est comme ça qu'elle avait utilisé une partie de son héritage. Il connaissait chaque colonne par cœur pour s'être caché des heures derrières. Il pouvait sentir sous ses doigts les craquelures de la peinture. L'odeur du foin omniprésente.
Par réflexe il regarda son téléphone posé près de lui. Oui, il était bel et bien arrivé au Haras du Sacre du Lys d'Argent. Pas une seule barre de réseau. Et il savait déjà qu'à l'intérieur tout était fait pour limiter les ondes. Rien ne fonctionnant en wi-fi ou sans fil. Une cuisinière au gaz, un chauffage au feu de bois... Valérie avait limité au maximum toute source électromagnétique pour préserver sa santé. Le voilà coupé du monde.
Alors qu'il sortait en claquant la porte de sa berline de location Mathias se fit la réflexion que cet environnement le ferait beaucoup réfléchir et instantanément il se replongea dans son diner de la veille.
Il avait toujours été dragueur. C'est bien ce qui cristallisait la plupart des angoisses de Tatiana quand ils étaient encore ensemble et c'était même l'une des causes de leur rupture. L'avocat avait encore souvent en tête son corps malingre de l'adolescence et en captant les regards des autres pleins de désirs, il trouvait une réassurance plaisante et qu'il recherchait. Un sourire, un clin d'œil et il obtenait les numéros d'inconnues. À l'époque il les déchiquetait plus loin devant sa femme pour lui prouver qu'elle et elle seule comptait pour lui. Mais jamais, jamais il n'avait eu ce comportement avec un homme. Alors il se rassura en se disant que ce n'était qu'une plaisanterie entre amis. Comme lorsqu'Antonin mimait une Levrette avec une borne à incendie ou que Juan mettait la main aux fesses de Marc pour lui faire quitter son air stoïque si semblable au sien.
Il ouvrit le coffre de la BMW en appuyant sur un bouton et sorti ses valises. Il pensait ne rester que quelques jours mais il préférait être préparé.
Il avança et plutôt que la sonnette il se décida à utilisé le heurtoir : une tête de cheval était accroché un peu plus haut et c'était l'une des pattes, sortant de la porte qui était utilisé pour signaler son entrée.
Il se recula ensuite de quelques pas, redescendant les trois marches de l'entrée pour attendre la venue de sa tante ou de son oncle.
Il entendit un pas léger au travers de la porte et un sourire pointa le bout de son nez alors que la porte s'ouvrait avec fracas sur une petite femme d'1m60, au bras fin et à la chevelure longue poivre et sel s'envolant dans une bourrasque.
— Mais ne serait-ce pas mon neveu le plus déprimé ? l'accueille Valérie d'un grand sourire.
— Tata, sérieusement...
— Ben, quoi Matthy ?
— Valérie, ma chérie, tu ne peux pas dire ça voyons. La grosse voit de George résonna alors qu'il avançait. Le mari de Valerie, venait d'enlacer sa femme dans ses bras tout en saluant Mathias d'un signe de la tête.
La femme haussa des épaules avant de taper le dos de Mathias, qui sursauta, pour le guider vers la maison.
— Tu peux déposer tes valises là mon chou. La tante de l'avocat indiqua un coin dans l'entrée décoré de la plus kitsch des façons. Il avait l'impression d'être dans une autre époque dans La petite maison dans la prairie. Des rondins de bois, de la dentelle et de la flanelle.
C'était affreux mais d'un seul coup toutes les angoisses de Mathias disparurent. Il se sentait bien. Chez lui. Il aurait aimé que Maël soit avec lui et une pensée fugace lui apporta également l'image d'un jeune rouquin, pensée qu'il effaça au plus vite.
Alors qu'il avait les épaules basses et qu'il grommelait sa tante revint lui taper dans le dos.
Il allait finir à terre si elle continuait.
— c'était bien nécessaire de ramener autant de valise ? Tu emménages ?Mathias allait s'offusquer mais était-ce nécessaire vraiment d'expliquer à sa tante qui devait avoir 4 chemises et 3 pantalons qu'il avait une valise pour ses tenues équestres et de course, une pour ses vêtements en dehors et enfin une avec quelques dossier et affaire de travail ? Mais avant même qu'il ne dise un mot, la quinquagénaire continua son monologue.
— Pas que ça nous dérange, tu le sais bien mais si c'est le cas il faudra bien que tu travailles ! En fait, tu sais quoi ? Cet après-midi tu vas même déjà m'accompagner ! Désirée-de-tout-son-coeur attend un poulain d'une heure à l'autre. Elle prit une expression paniquée ! OH MON DIEU ! Je l'ai abandonnée ! Vite vite. Elle poussa Mathias dans le grand salon et continua en tournant autour de lui. Enlève-moi ta tenue de petit avocat coincé et que ça saute ! On a du pain sur la planche !
Encore une fois il ouvrit la bouche mais il se fit couper l'herbe sous le pied.
— Tu as faim caneton ? L'Avocat roula des yeux à ce surnom. Sa tante Valérie l'avait nommé ainsi car il suivait partout cette dernière enfant alors que le reste de sa fratrie préféraient parcourir seuls les étendues de prés et de forêt autour d'eux.— Bien sûr que tu as faim ! Tu as la peau sur les os penses-tu ! Est-ce que tu te nourris bien ?
— J'ai mangé des crêpes hier... grommela-t-il comme un enfant.
— Tu étais en Bretagne ?
— Non... à Paris avec... un ami...
— Et pourquoi cet ami n'est pas avec toi aujourd'hui ?
Mathias écarquilla les yeux. Comment ça ?
— Je suis parti tôt ce matin ! On allait pas dormir ensemble quand même !
Sa tante se retourna d'un coup, et le coupa dans sa route. Elle prit un air suspicieux et il ne put s'empêcher de déglutir.
— Mattttttttthias ! Ton premier argument est que tu ne voulais pas le déranger en partant tôt ce matin ? C'est adorable ! Tu me caches des choses ? Hihi ! Tu sais que toute ma famille est pleine d'avocats n'est-ce-pas, caneton !
Mathias senti les joues lui bruler instantanément !
— De quoi tu parles voyons ?! Allez avance, si tu veux que je t'aide il va falloir me laisser me changer dans ma chambre !
— Hum, hum... C'est toujours la même, la chambre verte à l'étage ! Je t'attends ici ! Tu me parleras de ton ami sur le chemin.
Mathias fit le choix de ne pas répondre tout en chuchotant entre ses dents un "même pas en rêve" suivit d'un "de quoi elle parle ?" alors qu'il montait les marches le menant à sa chambre pour la semaine quatre à quatre.
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Chapitre écrit par Miruru
Encore et toujours, merci d'avoir lu ce chapitre ! J'éspère que cette petite introduction dans les contrées d'Avalon vous aura plu !
On se retrouve au plus vite !
Amour sur vous!
Sins et Miru !
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L'incandescent équilibre entre nous
RomanceBenjamin a tout pour être heureux : un métier de rêve, une fiancée aimante et un avenir tout tracé dans sa brigade de sapeurs-pompiers. Mathias, lui, s'est résigné à ne rien attendre de l'avenir : sa vie bien rangée a fait son succès, et c'est très...