Benjamin a tout pour être heureux : un métier de rêve, une fiancée aimante et un avenir tout tracé dans sa brigade de sapeurs-pompiers. Mathias, lui, s'est résigné à ne rien attendre de l'avenir : sa vie bien rangée a fait son succès, et c'est très...
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Aujourd'hui, comme souvent depuis plusieurs semaines voire mois...même années si il osait remonter plus haut en réalité... était un jour sans. Il en avait de nombreux, mais ce jour semblait particulier. Peut-être car le jour d'avant il n'avait pas pu avoir son bel inconnu au téléphone ?
Il allait exploser... il n'en pouvait plus de rien !
Mathias pu enfin quitter son bureau et alors qu'il descendait la rue Carpeaux en se disant qu'un tour par le cimetière l'apaiserait peut-être un peu.
Il se surprit à rebrousser chemin.
-82 bpm-
Il scrutait chaque jour ce bâtiment : la caserne des sapeurs-pompiers de Paris, Montmartre. L'édifice blanc et rouge datant du début du 20e siècle était sublime mais ce qu'il regardait vraiment, c'était plutôt ce qu'il se passait...Dedans.
Mathias frissonna. Allait-il vraiment faire ça ?
-91bpm-
Le jeune avocat se faufila dans la caserne, le portail était grand ouvert, personne pour l'arrêter.
Il savait exactement où se rendre. Il tourna une fois à droite, puis une fois à gauche et encore une fois à gauche.
L'entrée de service était juste là.
Il serra ses mains sur ce qui pendait autour de son cou. L'appareil photo ! C'est vrai qu'il l'avait gardé après avoir photographié la joue déformée de sa patiente. Cette dernière s'était finalement rebiffée et il avait effacé les preuves. Mais maintenant, il se retrouvait devant l'antre de ses fantasmes, un appareil photo à la main ! Rien que l'idée l'excitait et il se dégoûtait. Pourtant, impossible de revenir en arrière.
-115bpm-
Il monta les deux étages, et arriva enfin près de la pièce de tous ses désirs.
Tout ça c'était la faute de Dick ! Il ne serait pas là, à regarder au travers de la porte entrebâillée s'il avait été là pour lui. Il entendit un éclat de voix et son sang pulsa encore un peu plus fort.
-148bpm-
Juste une photo... une seule et il serait satisfait. Peut-être deux. L'objectif était coincé dans l'ouverture, avec l'écran détaché, il pouvait observer sans être vu. La plupart des hommes se rendit aux douches puis soudain, il le vit, son fantasme personnifié en sortir, l'adorateur du soleil, une serviette autour des hanches, dégoulinant de la douche qu'il venait de prendre. Il ne restait que le rouquin dans la pièce et Mathias respira fort. Son cœur battait à 100 à l'heure depuis au moins un quart d'heure et il bandait comme un adolescent voyant pour la première fois une femme nue.
