*ANNONCE CONCOURS ANNONCE*
Nous avons la joie de vous annoncer que nous avons fini le plan de chapitre de ce premier tome !
Celui ou celle qui trouve le nombre de chapitres (à ce jour... Miruru est capable de tout. Elle est chaotique.) qui compose se tome aura le droit de demander l'OS de son choix à Sinsiliniai !
C'est pas beau ça ?
A vos pari !
BONNE LECTURE !
Sins & Miru
*FIN DE L'ANNONCE*
Comment oses-tu (appeler ça un café) ? - Mercredi 13 Novembre 2019 - 10h09
S'il y avait bien un reproche que l'on pouvait faire à Benjamin, c'était qu'il avait tendance à oublier de prendre le temps d'évaluer la situation. Ce trait de caractère salvateur sur un terrain qu'il maîtrisait, comme les interventions de secours, était en revanche plus handicapant quand il sortait des sentiers battus. Son tempérament le poussait à agir plutôt qu'à réagir. Il détestait plus que tout rester spectateur d'une situation, quitte à s'en mordre les doigts.
Il avait interprété le ton mordant de Mathias comme l'expression d'un mal être que Benjamin connaissait bien pour l'avoir vu de près de nombreuses fois. Plus de monde qu'on pourrait le penser accueillait les équipes de secours avec vitriol. L'espoir de voir arriver une équipe de secouristes se transformait parfois bien vite en animosité lorsqu'il était trop tard pour agir, ou lorsqu'ils ne pouvaient qu'attendre l'arrivée du SAMU. Certaines familles de victimes se renfermaient sur elles-même, auquel cas Benjamin laissait volontiers ses collègues se charger d'elles. D'autres, réagissaient plus violemment, s'en prenant aux seules coupables possibles de leur malheur qui ne pouvait pas être un simple coup du sort. Ils étaient incompétents, n'avaient pas tout essayé ou au contraire en avait trop fait.
Benjamin n'avait aucun mal à gérer ces personnes qui, tout comme Mathias semblait le faire, reportaient leur colère sur l'extérieure plutôt que de la laisser grandir et les détruire de l'intérieur. Pas que le rouquin s'improvise psychologue à ses heures perdues, mais la nervosité de Mathias, son aigreur décuplée par le chagrin, ne faisait pas de doute.
Cela dit... Qu'est-ce qui avait bien pu lui prendre de proposer un café à cet homme qui avait clairement mieux à faire que de perdre son temps en plaisanteries qui l'irritaient plus qu'elles ne le déridaient ? Quelle mouche l'avait piqué pour qu'il se dise sincèrement que c'était une bonne idée d'inviter son aîné à passer encore plus de temps avec lui ? Et quelle mouche avait donc piqué Mathias pour qu'il accepte son invitation ? D'ailleurs, il devrait vraiment de l'appeler comme ça dans sa tête : il ne connaissait son prénom que parce que sa femme -son ex-femme, lui avait plus tard indiqué Alice lorsqu'ils avaient parlé des évènements de dimanche- l'avait appelé ainsi.
Le jeune homme accéléra le pas. Son compagnon avait profité de son plaidoyer intérieur pour le devancer de plusieurs mètres. Il n'y avait pas à dire, l'homme courait vite.
Benjamin prit un moment pour observer l'homme qui avait repris la tête de la course. Entre son pantalon qui semblait être le résultat d'un abominable erreur d'assemblage, ses chaussettes à semelles qui coûtaient visiblement un rein, et le man bun qu'il assumait sans complexe... Non, il n'y avait pas à dire, M. Hoang sonnait tout simplement faux.
Benjamin accéléra la cadence pour remonter au niveau de l'autre joggeur. Mathias semblait compenser ses courtes foulées par des accélérations aléatoires, qui n'en devinrent que plus frénétiques lorsqu'une série de grognements gutturaux à son oreille lui annonça l'arrivée d'une horde. Benjamin sursauta visiblement, s'attirant le regard en coin de Mathias qui souriait, moqueur.
VOUS LISEZ
L'incandescent équilibre entre nous
RomanceBenjamin a tout pour être heureux : un métier de rêve, une fiancée aimante et un avenir tout tracé dans sa brigade de sapeurs-pompiers. Mathias, lui, s'est résigné à ne rien attendre de l'avenir : sa vie bien rangée a fait son succès, et c'est très...