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Instagram: itsnotareason

Pdv Livaï:

-Livaï, calme toi, conseilla Hange.

-Que je me calme ? Va te faire foutre Hange.

-Elle a raison, ajouta Erwin, c'est pas en t'énervant comme ça qu'on va arranger les choses. Et-

-Putain Erwin ça fait 3 jours ! On n'a aucune nouvelle, on n'a rien trouvé et tu veux qu'on parte en mission ! Ce sera sans moi.

-Je ne fais que suivre ce qu'Arwen a écrit dans son carnet, Livaï. C'est sans doute la meilleure stratége de l'armé, on ne peut pas se permettre de laisser passer une telle opportunité.

Je ne pouvais plus entendre un seul mot, je sortis du bureau d'Erwin, pensant que c'était préférable.

Je vais la tuer. La trouver, et la tuer.

J'entrai dans ma chambre rageusement avant de m'asseoir sur mon lit, j'essayai de me calmer mais mes nerfs étaient à vifs. Depuis qu'elle était partie, je voyais rouge. Impossible de fermer l'œil, impossible de penser à autre chose. Elle était partout autour de moi, jusque dans l'odeur de mes draps. Je la revoyais encore dormir sur le canapé de mon bureau ou bien pousser son corps à ses limites pendant les entraînement. Elle paraissait si forte. Et pourtant qu'elle était lâche. Elle était partie, sans rien dire, ne laissant derrière elle qu'une simple lettre. Sur le bureau, cette fameuse lettre traînait. Sa putain de lettre de merde. Je tendis mon bras pour l'attraper, voulant la relire pour la cinquième fois, comme si le contenu avait changé depuis les quatre premières lectures.

"Salut Caporal,

Après ça, tu vas probablement me détester, vouloir ma mort en me noyant dans des produits ménagés. Je suis désolée, sincèrement, mais je dois partir. Je n'ai pas le choix. Je ne sais pas pour combien de temps, à vrai dire je ne sais même pas où exactement.

Le major aussi va me détester, je n'ai même pas fais mon testament. J'espère que cette lettre n'en sera pas un.

Je vais faire au plus vite, Livaï. Fais pas trop de conneries, ne me cherche pas, et force le major à suivre le plan que j'ai mis dans mon carnet. Enfin, s'il te plaît.

Je pense que je te dois tout de même quelques explications. Il y a quelques jours, Tarris m'a envoyé une lettre dans laquelle il me disait qu'il y avait quelques problèmes dans les bas-fonds. On va dire que je suis au centre de ces fameux problèmes et que si je veux les protéger je me dois de les régler. Je ne peux pas vraiment t'en dire plus, à part te dire de ne pas mettre les pieds là bas, de toute façon les entrées seront fermés, même toi tu ne pourras pas passer. Ce serait te mentir que te dire que je reviendrai bientôt, vais-je seulement revenir ?

J'espère que tu ne m'en veux pas trop, que tu comprends que je n'ai pas d'autre choix et que tu me pardonneras. Je suis désolée, je ne le dirai jamais assez.

Malgré tout, je me dois de te dire deux trois petites choses, cher Livaï: souris plus. Je suis persuadée que si je t'avais dis ça tu m'aurais envoyer laver 5 fois le réfectoire, mais bon, je ne suis plus à ça près.
Tu as le droit d'être heureux, Livaï. Alors vis, vis pour ceux que tu as perdu, parce que tu le vaux.
Et enfin, fais attention à toi, s'il te plaît. En fait, puisque comme dit précédemment je ne suis plus à ça près, je t'ordonne de faire attention à toi.

Si je suis en capacité de le faire, je t'enverrai des lettres, mais je ne sais pas si j'en aurai l'occasion, et cela risquerait de te mettre en danger. Je refuse catégoriquement de te mettre en danger de quelque façon que ce soit. Même si je t'imagine bien répondre à cette phrase avec un gentil et aimable "je suis pas un putain de gosse, merdeuse".

J'ai toujours été sincère avec toi, hormis peut-être lorsque je me suis entraînée sans ton autorisation, alors je souhaite l'être jusqu'au bout.
Sache que moi aussi je tiens à toi, bien plus que tu ne peux l'imaginer.

Merci pour tout, gamin.

Arwen, cette foutue gamine. "

Les coudes sur les genoux, je laissai tomber ma tête entre mes mains après avoir posé la lettre à côté de moi sur le lit.

Évidemment, que j'étais allé à Trost pour la chercher, mais cette fois il était impossible de passer vers les bas-fonds. Erwin était venu me chercher, il se doutait bien que j'allais tenter d'y aller, et sans lui j'aurais probablement cassé la gueule de ces abrutis de la garnison pour passer. Selon eux, les bas-fonds étaient fermés jusqu'à nouvel ordre à cause du taux de criminalité grandissant. Putain, comme si c'était nouveau !

Putain, je vais devenir fou.

J'avais beau relire cette fichue lettre, impossible d'y croire. Son odeur avait quitté ma chambre, ne laissant place qu'à l'odeur vive des produits ménagés et de mon parfum. Le lit était plus froid le soir, à tel point que je n'y dormais plus. Je dormais sur une chaise, parfois même dans mon bureau, face à ce foutu canapé où elle se mettait quand je travaillais. La plupart du temps, elle finissait par s'endormir en remplissant les rapports. D'ailleurs, elle insistait toujours pour m'aider à les remplir. Maintenant, dès que je devais les faire, l'image d'Arwen s'immisçait dans mon esprit, ne voulant plus en bouger.

Elle me manquait, plus que je ne voulais l'admettre. Son corps contre le mien, nos peaux l'une contre l'autre, ses lèvres sur les miennes. Tout me manquait.

Et, j'étais inquiet pour elle. Comment ne pas l'être après une lettre pareille ? Elle m'avouait à demi-mot qu'elle risquait sa vie, mais m'interdisait de l'aider. En y réfléchissant bien, j'étais aussi en colère. À vrai dire, je ne savais pas, lorsque que je la reverrai, si j'allais parvenir à réfréner l'envie de lui foutre mon poing dans la gueule, après tout c'est ce qu'un caporal ferait à un de ses soldats. Mais elle n'était pas juste un soldat, elle était aussi... Plus que ça. Elle était à moi. Alors, j'avais aussi envie de l'embrasser, de la garder constamment avec moi, l'empêcher de partir.

Mais elle était partie.

Pdv Omniscient:

Dans les ruelles sombres des bas-fonds, une jeune femme à la démarche souple se faufilait dans l'ombre. Un couteau caché dans la manche, une pomme dans la main, elle suivait à la trace cet homme. Un homme plutôt grand, brun, a qui il manquait un doigt et aux yeux noirs. Portrait craché de son défunt père.

Silencieusement, après avoir vu ce qu'elle recherchait, la soldate repartit, toujours cachée dans l'ombre. Elle savait maintenant où il était, où il se cachait. Elle avait réussi à rallier d'autres à sa cause, jouant sur ses relations, et sur les dettes que le brun avait accumulé. Elle n'était pas la seule à vouloir sa mort, mais il n'était pas le seul non plus à vouloir la pousser à son dernier souffle.

Les risques étaient grands, pour la première fois elle se demanda si elle allait mourir. Jamais, face aux titans, elle ne s'était posée une telle question. Pourtant, cette interrogation ne pouvait sortir de ses pensées alors qu'elle poussait la porte de sa maison. Mais, en croisant ces 4 visages familiers, elle regretta rapidement. Elle ne pouvait pas mourir, elle n'en avait pas le droit. Dans sa chambre, un dessin d'un homme lui provoqua un pincement au cœur. Le cheveux lisse et noir, des lèvres tirées, un uniforme et le portrait fin, il semblait sûr de lui. Elle ne pouvait s'empêcher de se demander ce que cet homme faisait en ce moment. Elle était loin de se douter qu'il relisait pour la cinquième fois sa lettre, dansant avec ses pensées maussades. Elle espérait qu'il suivrait ses indications, bien qu'elle ne pouvait le voir ou l'entendre elle savait qu'il le ferait. Et elle avait raison. Dans un élan, l'homme aux cheveux noirs sortit de sa chambre, se dirigeant vers un autre homme, blond et bien plus grand en taille, lui disant qu'il acceptait de faire cette mission.

Ils se manquaient, mais avaient trop de fierté pour l'avouer explicitement. Une épée de damoclès flottait au dessus de leurs têtes, et chacun s'inquiétait pour l'autre.

Les choses ne se passent pas toujours comme prévues.

~

Salut tout le monde, je suis désolée mais cette semaine il n'y aura pas de chapitre samedi car je n'aurai pas le temps de prendre de l'avance dans les chapitres.

Alors on se retrouve Lundi pour la suite !
Bisous ❤️

Impassible (Livaï x OC) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant