Impassible (Livaï x OC)

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Les larmes dévalaient son visage, creusant des sillons sur ses joues tapissées de poussière et de sang séché. Son sang et celui d'autres personnes. Elle maintenait une pression inutile sur la plaie de l'homme qu'elle aimait, criant à s'en percer les poumons qu'elle avait besoin d'aide. Le tissu était gorgé de ce liquide vif, tachait ses mains et s'étendait à petit feu.

-Tiens bon Livaï, je t'en supplie, tiens bon pour moi, pour nous, je ne peux pas te perdre, lui harlait-elle. Je t'aime tellement, ajouta-t-elle dans un souffle.

Elle sentait sous sa main un pou faible, de plus en plus lent alors que le caporal était déjà inconscient depuis plusieurs minutes.

Finalement, tel une once d'espoir, elle vit la silhouette de Mikasa s'approcher, suivie de près par Connie et Jean. Ils couraient tous les trois vers elle.

-Venez m'aider, cria-t-elle entre ses larmes, le caporal est blessé.

Quelques secondes plus tard, Jean portait le caporal entre ses bras alors que Mikasa et Connie offraient un soutien à Arwen, qui n'aurait pas su tenir debout seule en raison de ses nombreuses blessures.

-Il faut qu'on rejoigne Hange, annonça Mikasa.

Ils ne perdirent pas plus de temps et suivirent ce conseil. Arwen souffrait le martyr, autant physiquement qu'émotionnellement. Elle ne pouvait empêcher ses pensées de dériver vers leur enfant qui grandissait lentement dans son ventre: après une telle bataille, elle ne savait même pas si il était encore en vie. Et s'il l'était, il fallait encore que Livaï survive. Elle se pensait complètement incapable d'élever un enfant seule.

Les yeux posés sur le caporal, elle avançait lentement, au rythme qu'imposait Mikasa et Connie. Jean avait prit beaucoup d'avance, elle voyait au loin la tête de son homme pendre légèrement en arrière. Ses cheveux flottait dans le vent mais il était déjà bien trop loin pour qu'elle puisse distinguer les traits fins de son visage. Puis Jean prit un virage à droite, faisant disparaître totalement le caporal de la vue d'Arwen.

Connie, Mikasa et Arwen marchaient aussi vite que leurs blessures le permettaient. Ils sentaient leurs forces s'affaiblir à mesure que l'adrénaline quittait leurs corps.

Finalement, Arwen s'évanouit sous l'épuisement et la douleur.

Mikasa et Connie la portèrent à tour de rôle, et avancèrent bien plus vite, au point de rattraper Jean qui les avait devancé.

-Il va s'en sortir ?, demanda Connie en serrant dans ses bras Arwen évanouie.

-Je... Ne sais pas..., avoua-t-il. Il a perdu trop de sang et la blessure a peut-être perforé des organes.

-Il faut y croire, marmona Mikasa, on a pas le choix.

Ils continuèrent leur chemin sans se soucier des regards étonnés et apeurés des étrangers. Ils devaient faire au plus vite pour que le caporal ait une chance de s'en sortir.

Les rues de la ville était détruite de l'affrontement des les titans et les humains, des explosions... Du sang teintait murs, sols et fenêtres, jusqu'au toits des maisons. La bataille avait été courte, mais sanglante. Malgré tout, ils ne pouvaient qu'espérer que ce sang ne soit pas celui de leurs caramades.

Ils arrivèrent après ce qui sembla une éternité au bâtiment secret où un hôpital de fortune avait été mis en place pour les blessures les plus urgentes.

Ils avaient mis la main sur plusieurs bâtiments à travers la ville pour qu'ils ne soient jamais très loin d'un point de replit. Malheureusement, le plus proche de l'endroit où Arwen et Livaï avaient combattu avait été détruit et réduit en cendre par une des nombreuses bombes.

Connie ouvrit la porte d'un mouvement tellement brusque que celle-ci frappa avec force le mur, faisant sursauter les médecins de la salle.

Lorsqu'ils virent l'état du caporal et de sa concubine, les médecins s'affolèrent encore plus qu'ils ne l'étaient déjà. Ida, un infirmier que Connie avait vu plusieurs fois avec Arwen, releva la tête un instant avant de se pencher à nouveau sur son patient.

-Allez les mettre au premier étage, cria-t-il par dessus le bruit ambiant. J'arrive dans un instant, coupez leurs vêtements et si il y a une hémorragie maintenez la pression.

Il leurs lança ces instructions en continuant de recoudre une plaie plus longue qu'une main du ventre d'un soldat dont ils voyaient pas le visage.

Les trois soldats grimpèrent l'escalier aussi vite qu'ils le pouvaient et accédèrent aux ordres du médecin.

Le premier étage était plus calme que le bas, mais les blessures semblaient y être bien plus graves. Deux jeunes doctoresses s'activaient sur le corps d'une soldate d'âge moyen qui avait une barre de fer au milieu de l'abdomen.

-Bordel de merde, murmura Jean, le teint livide.

Il venait de faire sauter les boutons de la chemise ensanglantée et avait découvert la plaie à vif de son caporal. A vrai dire, les plaies. Il y avait plusieurs plaies. Des impacts de balles, 2 trous béants sur le côté gauche de son ventre, sans compter l'énorme griffe qui barrait son visage.

Mikasa avait rapidement détourné les yeux du corps de Livaï, ne voulant pas garder ses blessures en vue un instant de plus. Elle ouvrit avec un peu de mal l'uniforme en cuir noir d'Arwen puis découpa le reste du tissus pour ne pas risquer de la blesser. Elle laissa alors les cicatrices de la soldate à la libre vue de tous.

Arwen avait moins de plaies sanglantes que son caporal, en revanche le côté gauche de sa tête saignait sans s'arrêter et plusieurs de ses côtes semblaient être cassées ainsi que sa jambe qui était dans un angle parfaitement anormal.

Ida entra brusquement au premier étage suivi de prêt par une jeune femme et un homme d'âge mûr. La jeune femme s'approcha vivement d'Arwen en enfilant une nouvelle paire de gants.

-Si vous en avez encore la force, allez chercher des blessés ou des renforts dans d'autres camps, demanda Ida. Nous n'avons presque plus de place et on est pas assez nombreux.

Jean, Mikasa et Connie acquiescèrent avant de repartir à contre coeur dans la ville détruite.

-Il nous faut une perfusion de sang et de quoi retirer les balles, marmona Ida avant d'aller à grand pas vers un petit frigo qui était remplis de poches de sang.

La jeune doctor quant à elle avait déjà commencé à désinfecter la plaie et à recoudre comme elle pouvait le crâne d'Arwen après lui avoir administré un anesthésiant.

Arwen sentait l'agitation autour d'elle, mais se sentait tellement lourde, tellement fatiguée, elle tenta d'ouvrir un œil et vit une femme penchée sur son visage.

-Mon bébé, souffla-t-elle avant de s'évanouir à nouveau.

La docteur afficha un air horrifié, comprenant le problème le plus urgent: vérifier que cet enfant était bien en vie.

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Heyy, j'espère que vous allez bien et désolé pour l'attente ! On approche des concours et j'ai beaucoup de travail >.<

Je souhaite un bon anniversaire à cette fameuse personne à qui vous devez un chapitre aujourd'hui x) sinon, Dieu seul sait quand il serait enfin sorti.

Alors bon anniversaire !

Bisous :)