Impassible (Livaï x OC)

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Pdv Arwen:

Il est vraiment pas mal, ce nain.

J'étais réveillée depuis maintenant quelques minutes, je me laissais regarder Livaï qui dormait encore. C'était assez rare de pouvoir le voir dormir, il dormait assez peu. Quand il se laissait emporter dans les bras de Morphé, il semblait beaucoup plus détendu, ça lui allait bien. Malgré son sommeil, il me tenait fortement contre lui, ses mains posées dans le bas de mon dos.

Je ne pouvais m'empêcher de ressasser les événements de la veille, me demandant si ce n'était qu'un rêve ou si tout s'était réellement passé. Tout cela semblait bien trop réel dans ma mémoire pour n'être qu'un rêve.

J'aurais aimé rêvasser encore un moment, mais la réalité me rattrapa bien vite: nous repartions aujourd'hui au QG et je ne savais pas dans combien de temps je pourrai revenir. Livaï m'avait dit que je pouvais prendre plus de congés, mais il me semblait compliqué de demander cela au major. De plus, je savais que dès que nous serions rentrés, je devrais aller dans le bureau d'Erwin. J'espérais juste que Livaï allait m'accompagner, je n'avais aucune envie d'y aller seule.

Sortant de mes pensées, je croisai le regard métallique encore ensommeillé de Livaï.

-Salut, dis-je doucement.

-Salut, répondit-il d'une voix grave en remettant correctement une mèche de mes cheveux.

J'eus la réponse à ma question lorsqu'il se releva légèrement pour poser ses lèvres sur le coin des miennes.

Bon. Ce n'était pas un rêve.

Je sentis mes joues rosir sous la main du caporal alors qu'il posait cette fois ses lèvres sur les miennes. Peu de temps après, il recula, m'adressant un sourire en coin dont il avait le secret.

-Bien dormis ?, demanda-t-il.

Incapable de répondre, j'hochai simplement la tête pour lui signifier que oui; cela le fit sourire un peu plus. Je ne pouvais m'empêcher de sourire moi aussi à la vue de cette petite lueur au fond de ses iris.

-Pourquoi tu souris ?, demanda-t-il.

-Parce que tu es pas trop mal, dis-je avant de partir en vitesse du lit.

Probablement surpris par ma sincérité, Livaï ne bougea pas pendant quelques secondes. Il reprit ses esprits et sortit du lit, m'obligeant à tourner la tête pour ne pas être tentée de regarder son corps musclé. Il s'approcha vivement de moi, posant ses mains sur ma taille avant de me tirer vers lui.

-Pas trop mal ?, répéta-t-il en haussant un sourcil.

-Hum, pas trop mal.

-Toi aussi tu es pas trop mal, chuchota-t-il près de mon oreille.

-Arrête tes conneries, répondis-je, gênée, en le repoussant.

Livaï fit alors ce que je le pensais incapable de faire.

Je rêve ou il vient de rire ?

Je regardai le caporal avec de gros yeux, plus que surprise par ce que je venais d'entendre. Son rire était grave, sincère et résonnait dans mes oreilles comme un son magique.

-Qu'est-ce que t'as, gamine ?

-Tu as ris, dis-je encore surprise.

-Et alors, répondit-il en mettant son pantalon.

-C'est la première fois que je t'entends rire.

Il haussa les épaules en attrapant une chemise dans son sac. Je le fixai encore pendant quelques secondes avant de chercher moi aussi des vêtements dans mon sac. Par réflexe, je tirai sur le bas de mon t-shirt, cachant un maximum ma cicatrice.