Impassible (Livaï x OC)

68

-Livai est réveillé.

-Quoi?, Soufflai-je.

Hange m'adressa un large sourire, les larmes roulant sur ses joues roses, avant de me prendre dans ses bras.

-Il s'est réveillé Arwen, répéta-t-elle.

Je la serrai en retour alors que les larmes roulaient également sur ma peau.

-Les infirmiers sont entrain de vérifier ses signes vitaux, mais dès que c'est fini tu peux aller le voir, ajouta-t-elle.

Tarris vint également me prendre dans ses bras, rapidement suivit par Héla et même Armin, qui m'adressa un grand sourire, les yeux légèrement humides.

J'allais ensuite voir Kal, qui était installé dans sa chaise haute pour le prendre dans mes bras. Je posais mes lèvres sur sa joue ronde en lui chuchotant que son père s'était réveillé.

-Arwen, m'appela Hange.

Je me retournai et m'apprêtai à aller vers elle.

-Arwen, je pense que tu devrais laisser Kal à Tarris pour le moment, ajouta doucement la major. Tu sais, pour nous il s'est passé 8 mois, mais pour lui, ce n'est que quelques instants. Il faut y aller doucement avec lui et je pense que lui annoncer que votre enfant est né pendant qu'il était dans le coma maintenant, c'est trop tôt. Et trop brutal.

J'hochai doucement la tête, d'accord avec elle. Je déposai donc mon fils dans les bras de mon frère, posais une nouvelle fois mes lèvres sur sa peau pâle, avant de suivre la major au premier étage.

J'étais totalement perdue entre bonheur et peur. Et si les séquelles étaient plus importantes que ce à quoi nous nous étions préparés ?

Je m'arrêtai devant la porte, angoissée comme je ne l'avais jamais été auparavant, sauf peut-être lors de la naissance de mon fils.

Me donnant le courage nécessaire, j'ouvris la porte. Pour la première fois depuis des mois, je croisai son regard métallique. Son regard. Ses yeux étaient ouverts. Il me regardait.

Livaï était réveillé.

Merci, mon Dieu. Merci.

Tout le monde sortit de la pièce sous la demande d'Hange pour nous laisser un peu d'intimité.

Mais j'étais bloquée. Je ne pouvais pas bouger, tout comme je ne pouvais pas détourner le regard de ses yeux. L'un d'eux, celui qui était barré par la cicatrice, semblait voilé.

-Tu comptes rester devant la porte combien de temps ?, lança-t-il.

Il n'en fallu pas plus pour que les larmes s'échappent de mes yeux.

-Viens là, intima Livaï en montrant le lit.

Il se décala pour me laisser une place à son côté, et en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire je me glissai dans ses bras, retrouvant la chaleur réconfortante de son corps qui m'avait tant manqué.

-Pitié, ne pars plus jamais, glissai-je entre deux sanglots.

-Je ne suis jamais parti, répondit-il en me serrant plus fort.

Je n'aurais pu le voir, mais à cet instant une larme coula sur la joue du caporal.

-

J'avais passé une bonne heure avec Livaï, et Hange avait dû m'arracher de sa chambre. Les médecins avaient tenté à plusieurs reprises de me faire partir pour vérifier l'état de santé de livaï, mais je ne pouvais pas le quitter. J'avais perdu l'homme que j'aimais pendant des mois, j'avais presque perdu espoir, j'avais donné naissance à son enfant en pensant qu'il ne rencontrerait jamais son père.