Pdv Arwen:
J'ouvris doucement les yeux, papillonnant des paupières à cause de la lumière. Lorsque mes yeux furent enfin adaptés à cette foutue luminosité, je pus reconnaître l'infirmerie du QG du bataillon d'exploration.
Les questions fusèrent dans mon esprit, me provoquant un mal de crâne puissant. Comment étais-je arrivée là ? Tarris était-il blessé ? Et Héla ? Et Elias? Et Emy... L'image de son corps sans vie s'immisca dans mon esprit, me brisant une fois de plus le cœur.
Mettant de côté ce sentiment et ravalant les larmes qui menaçait de couler, j'essayai de me relever mais immédiatement, une vive douleur au niveau de mon ventre me paralysa. Je ne pus réfréner un gémissement de douleur en me laissant retomber mollement contre le lit.
M'aidant de mes bras, je me relevai légèrement. Dans un lit un peu plus loin se trouvait Tarris. Oubliant la douleur et poussée par un instinct quelque peu maternelle, je me relevai du mieux que je pouvais. Je m'appuyai sur le mur et les lits pour m'approcher de lui, manquant à plusieurs reprises de tomber. La distance nous séparant n'était que de quelques mètres, pourtant avec la douleur que je ressentais dans tout mon corps, ce moment sembla durer plusieurs heures. Lorsque je pus enfin atteindre le lit tant convoité, ma main se posa sur la joue du jeune homme. Il avait l'air blessé, mais il était vivant.
Soulagée de cette découverte, l'adrénaline qui m'avait poussée à me lever s'échappa rapidement de mon corps, me faisant m'effondrer contre le sol froid de la salle. J'entendis une porte s'ouvrir puis des pas précipités se dirigèrent vers moi.
-Arwen, qu'est-ce que tu fais là ?, s'écria une voix.
Deux bras puissants m'aidèrent à me relever et enfin je croisai le regard inquiet d'Ida, l'infirmier. Celui-ci me reposa sur le lit que j'avais quitté quelques minutes plus tôt.
-Qu'est-ce qu'il s'est passé ?, demandai-je faiblement.
Ma voix était cassée, roque et parler me brûlait la gorge. Ida dut s'en rendre compte puisqu'il me tendit rapidement un verre d'eau que je bus en quelques secondes.
-Je vais aller chercher Hange, elle t'expliquera. Ne bouge pas, m'indiqua-t-il.
Livaï. Il faut que j'aille voir Livaï.
Lorsque Ida partit de l'infirmerie, je me relevai immédiatement du lit et cherchai dans le peu d'énergie qu'il me restait pour marcher à l'aide des murs. Heureusement que l'infirmerie était au même étage que le bureau de Livaï, je n'aurai pas pu monter ou même descendre les escaliers de la caserne. Heureusement pour moi, les bâtiments étaient vides, du bruit venait du réfectoire. Il devait être midi, ce qui expliquait les couloirs complètement vides. Enfin, je toquai à la porte du bureau du caporal chef.
Lorsque sa voix grave m'indiqua de rentrer, mon cœur loupa un battement. Le stresse fit également son apparition. Peut-être qu'il ne voulait plus me voir, peut-être qu'il me détestait d'être partie sans rien dire ?
-Entrez !, s'exclama une voix pleine d'agacement dans le bureau.
Finalement, j'ouvris la porte difficilement avant d'entrer en m'appuyant sur le mur pour éviter une énième chute.
-Putain, mais qu'est-ce que tu fous ?, s'écria Livaï en se levant de son siège.
Mes jambes me lachèrent au même moment et mon corps rencontra une nouvelle fois le sol alors que le caporal s'approchait à grand pas de moi. Je posai ma main sur mes yeux alors que des larmes y faisaient leur apparition. La douleur était vive, autant mentalement que physiquement.
-Je suis désolée, chuchotai-je lorsqu'il s'accroupit devant moi. Je suis désolée Livaï.
Un sanglot me coupa la parole. J'avais l'horrible impression d'être faible, après tout je n'avais même pas été en mesure de protéger Emy. À cette pensée, mes sanglots doublèrent. À nouveau, deux bras m'entourèrent, mais ceux-ci étaient bien plus réconfortants, l'odeur de Livaï enivra mes narines. Je le sentis s'asseoir, je supposai sur le canapé de son bureau, alors qu'il me déposait sur ses genoux, face à lui.
VOUS LISEZ
Impassible (Livaï x OC)
FanfictionDepuis petite, elle rêvait d'entrer dans le bataillon d'exploration. Elle voulait fuir ces murs, ces murs étouffants. Ce désir n'avait fait que s'accroître au fil des années. Elle ne voulait plus survivre, elle voulait vivre. Mais aurait-elle fait c...