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Pdv Arwen:

-Tu peux reprendre tes entraînements mais vas-y doucement, pas plus d'une ou deux heures par jour et interdiction de reprendre les manœuvres tridimensionnelles.

Je laissai échapper un petit cri d'excitation en partant en courant de l'infirmerie, sans même laisser le temps à Ida de me faire la liste des danger d'un entraînement trop intensif. Un mois était passé depuis mon réveil à l'infirmerie et, selon Hange et Ida, je pouvais enfin reprendre l'entraînement. Je n'en pouvais plus de rester assise à ne rien faire, de regarder les autres s'entraîner et j'avais probablement lu tous les livres du bureau de Livaï.

Car oui, je passais la plupart de mon temps dans son bureau, et ce n'était pas uniquement par ma propre décision. À vrai dire, le caporal avait été passablement énervé lorsqu'il m'avait trouvé sur le toit il y a deux semaines entrain de faire des pompes. Il était donc souvent près de moi ou à un endroit où il pouvait garder un œil sur moi. J'étais donc devenue maître dans les jeux "se cacher pour pouvoir s'entraîner" et "ne pas se faire attraper par le caporal pas content".

Pourtant, notre situation n'avait pas évolué. Il était souvent avec moi, presque constamment à vrai dire, mais hormis quelques marques d'affection qu'il m'offrait en privé, nous n'avions en aucun cas retrouvé notre relation. Nous en avions parlé une ou deux fois, et j'avais bien compris qu'il n'était pas prêt pour le moment, pas prêt à me pardonner complètement. Pourtant, ses marques d'affection étaient de plus en plus nombreuses: j'avais le droit à deux bisous sur le front par jour, et il m'avait prit dans ses bras hier. Il l'avait déjà fait, mais c'était soit pour me ramener de force à l'infirmerie, soit pour me consoler. Lorsqu'il m'avait étreint hier, il m'avait juste informé qu'il en avait envie. Et cela m'avait fait bien plus plaisir qu'il ne pouvait l'imaginer.

Sortant de mes pensées Livaï, je me mis à courir dans les couloirs du QG en direction de ma chambre pour enfiler mon uniforme, ce que je fis en quelques minutes tellement j'étais impatiente. Je repartis ensuite vers le terrain d'entraînement, le soleil étant présent un peu de sport en plein air ne pouvait pas me faire de mal.

-T'as pas perdu de temps, s'écria Hnage qui arrivait au loin.

-Bien sûr que non !, riai-je.

-Je peux te parler un instant ?

-Bien sûr, répondis-je en m'arrêtant face à elle.

-Dans deux semaines, on doit accueillir les nouvelles recrues. Il n'y a plus que l'escouade de Livaï et la mienne, et je ne suis même pas sûr de pouvoir gérer les entrainements... Enfin, je voulais te proposer de devenir chef-d'escouade.

Je restai un instant bouche-bée, ne sachant pas quoi répondre. Honnêtement, c'était une occasion en or pour moi. Mais serai-je capable de gérer une escouade ? Certes je m'occupais souvent de la 104ème, mais c'était différent. A vrai dire, ça n'avait même rien à voir. Gérer une escouade était très complexe, sans compter les rapports hebdomadaires à faire. Il fallait réussir à adapter les entraînements, et à tirer le meilleur de chacun. Et les encourager. Et je n' étais pas la meilleure socialement parlant.

Livaï n'est pas sociable.

Finalement, ce dernier point n'était pas vraiment un problème. Si même Livaï était assez proche de ses recrues pour réussir à les encourager, tout le monde pouvait le faire. Je supposais.

-Évidemment, tu as le temps de réfléchir, ajouta-t-elle rapidement.

-Je vais y réfléchir, Hange.

-Oh et, une dernière chose, la semaine prochaine nous sommes tous invité à une réception à Mitras. Tout le monde doit venir.

-Je viens pas.

Impassible (Livaï x OC) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant