𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟗

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"Vous retrouver en face à face avec vous-même vous procure un sentiment de vertige : c'est la peur du vide qui parle, car vous n'existez qu'à travers l'autre, et s'il est absent, il n'y a plus rien. Les activités que vous entreprenez ne prennent de sens que si elles sont faites avec ou pour l'autre.

Le temps passé pour vous ou avec vos amis vous semble fade, et vous avez donc l'impression que son absence vous condamne à l'attendre.

Inconnue"

...

Quelques semaines plus tard :

Je traîne des pieds traversant les couloirs quelques peu remplis d'élèves, accompagnée des filles, nous nous dirigeons vers mon casier pour que j'y dépose mes affaires.
Les filles continuent de parler tout en s'appuyant sur les autres casiers autour du mien. Quant j'ouvre mon casier un bout de papier s'y échappe, je m'abaisse et le ramasse avant de l'ouvrir.

"Tu es si belle aujourd'hui, j'aimerais recouvrir tes joues de mes baiser et tes lèvres des miennes. Tu me manque.
Payton"

Voilà se qu'il y'a écrit sur se bout de papier. Je le relis encore et encore complètement dans mes pensées que je n'ai même pas entendue les filles m'interpellent.

Nessa - Encore un mot ?

Je hoche la tête et lui dépose le bout de papier sur sa main qu'elle me tendait. Elle relis le mot à voix haute et a se même moment j'imagine sa voix à lui, lui entrain de dire tout ces petits mots qu'il glisse quotidiennement dans mon casier. Tous différents les uns que les autres, certains me font rougir, d'autre me rendent nostalgique et d'autre triste.

Jordan - C'est mignon de sa part en tout cas.

Nessa me rend le bout de papier et je ne peut m'empêcher de repasser mon pouce sur son écriture, comme pour ressentir se sentiment qui me quitte petit à petit. Mon épaule est appuyer contre les casiers, dos aux filles, face à la porte de mon casiers. Mais quelque chose attire instinctivement mon attention, je relève mon regard pour croiser le sien déjà poser sur moi, il est au fond du couloir, pas si loin que ça mais un peu quand même, entouré de ses amis son attention est poser sur moi. Nous nous regardons tel deux amoureux perdus et détruit, incapable de gérer un amour aussi douloureux, incapable de se parler. Alors nous communiquons par le regard, le regard parle pour nous-mêmes la plus part du temps, alors nous laissons les sentiments se faire écouter, voir, par l'autre.

Mais l'un comme l'autre nos groupes d'amis respectifs nous appellent, coupant tout contact visuel entre nous.

Amélie - Sa fait combien de temps ?

Moi - Bientôt un mois.

Nessa - Pourquoi vous ne mettez pas les choses aux claires ?

Moi - Je n'y arrive pas...

Jordan - C'est la seule solution pour avancer.

Moi - J'ai peur d'entendre la vérité, peur de ne pas arriver à y faire face. Je ne suis pas prête à l'écouter.

Amélie - Il faut se lancer dans l'inconnu pour vaincre ces peur.

ADRÉNALINEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant