Une semaine s'était écoulée depuis la fois où Levi avait surpris Traute et t/p.
La jeune femme avait réagi rapidement afin qu'il ne se doute de rien car elle avait bien trop honte du réel problème. Personne ne devait jamais rien savoir. Elle avait entendu dire que Levi était originaire des bas fonds et en utilisant cette excuse, elle espérait l'avoir blessé afin qu'il ne se mêle plus jamais de ses affaires. Et puis il voulait sûrement lui demander qui lui avait fait ça pour se moquer d'elle parce qu'elle était "une commandante qui ne savait pas se battre" pensa-t-elle.
T/p signa les papiers qu'on lui avait apporté dans la matinée, assise les jambes croisées devant son bureau. Elle passa son stylo entre ses lèvres en soupirant. Il était vrai que le commandant avait énormément de paperasse dont il devait s'occuper et elle aurait préféré laisser cette partie du job à Naile. Mais elle n'avait pas le choix, elle voulait être une commandante des brigades spéciales irréprochable. De sa main gauche, elle saisit la liste des demandes adressées à son corps d'armée et commença à attribuer chaque mission aux soldats qui étaient encore libres en fonction de leur niveau. Arrivée à la moitié de la feuille, elle distingua des bruits de pas provenant du couloir. Elle tendit l'oreille.
-Voilà, c'est ici. Entendit faiblement la commandante.
Les bruits de pas s'arrêterent et elle constata que la personne qui venait de parler faisait demi-tour. Il y eut ensuite un silence de quelques minutes avant qu'une personne n'ouvre la porte et rentre à l'intérieur du bureau de la jeune femme.
Plongée dans ses documents, toujours en train d'écrire et n'ayant pas pris la peine de relever la tête, t/p commenta ennuyée :
-Si la porte est fermée il faut toquer. Je ne vois pas pourquoi je suis obligée de répéter ça tous les jours. Bon qu'est-ce qui vous amène ?
-Change de ton. Être devenue commandante ne te donne pas le droit d'être insolente. C'est insultant de la part d'une femme. Rétorqua une voix glaciale qu'elle reconnut trop vite.
Ses mots semblaient s'insinuer perfidemment en elle et lui provoquèrent des frissons désagréables. Redressant lentement la tête, elle croisa le regard acide de son cher et tendre père.
Son visage la paralysa. Elle se remémora violemment les coups qu'ils lui avait infligés. Elle ressentit encore la douleur traumatisante de sa tête heurtant le lavabo et le sang l'aveuglant. Elle se souvint de toutes les autres fois, le poignet cassé, les côtes déplacées et le dos roué de coups. Tous cela lui laissa des sueurs froides tandis qu'elle restait muette face à lui.
-On ne souhaite même pas la bienvenue à son propre père ? Ajouta-t-il dans un ton à moitié sarcastique qui fit frémir de peur la jeune femme.
Elle n'en laissa rien paraître et garda une attitude neutre. Ici elle était chez elle, dans une position de supériorité par rapport à lui. Pourtant, la petite fille au fond d'elle s'était recroquevillée, se cachant les yeux, prête à pleurer à chaque fois qu'il ouvrait la bouche.
- Bonjour, que me vaut votre venue ?
-Je vois que tu es enfin redevenue respectueuse, tu retiens bien mes leçons, c'est qu'elles doivent être efficace.
Le corps de t/p se raidit mais elle hocha la tête prudemment.
Son père fit quelques pas vers le centre de la pièce en détaillant ce qui la composait. Il fit une moue de dégoût.
-Une femme ne devrait pas se trouver derrière un bureau toute la journée. Tes fesses vont s'applatir et là encore j'aurais du mal à te marier. Et puis non seulement tu n'as pas hérité des gènes de ta mère qui sont tous revenus à ta sœur mais en plus tu veux travailler comme un homme ? Tu n'imagines pas ce que je fais pour toi et comment je m'exténue à te trouver quelqu'un de possiblement attiré. Bientôt je devrais aller parler aux vieux qui commencent à ne plus voir de loin parce qu'au moins ils te trouveront à leur goût.
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Un Léger Goût De Rédemption (Levi x Reader) - RÉÉCRITURE -
Fanfiction"-Pourquoi est-ce que tu me regardes comme ça ? J'essaie de réfléchir à un moyen de nous sortir d'ici mais tu me déconcentres ! -Comment ? Demanda-t-il imperturbablement. -Tu me regardes comme si tu allais m'embrasser. Critiqua-t-elle, poussant u...