Chapitre 18 : Un souffle

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-Tu es sûr que c'est ici ? Demanda Naile à un des soldats de l'escouade de la commandante. 

Le soldat semblait mal en point, il se tenait constamment la tête. Pourtant, il ne s'arrêta pas de courir. Il fronça les sourcils pour se rappeler des derniers moments pendant lesquels il avait été conscient. 

-Oui, elle m'a dit que c'était ici. Je ne sais pas comment elle a su mais elle me l'a fait savoir en morse. 

-Ici ! Cria soudainement l'un des soldats. 

Naile accourut en découvrant une vieille maison. Les soldats le suivirent et ensemble ils défirent la porte de ses gonds, à force de frapper avec leurs jambes. 

Quinze soldats incluant Naile, firent irruption à l'intérieur. Rapidement, ils constatèrent qu'il n'y avait personne et ils se jetèrent sur la deuxième porte. Naile fut le premier à entrer. La scène dont il fut témoin le figea d'horreur. Le corps de t/p balançait lentement à une corde, son visage bleui et livide lui laissa penser qu'il était déjà trop tard. Les larmes sur ses joues lui transpercèrent le cœur et il n'osa imaginer ce à quoi elle avait pensé en sentant ses dernières forces la quitter. 

Du coin de l'œil, il distingua un homme s'enfuir par la fenêtre. 

-RATTRAPEZ LE ! NE LE LAISSEZ PAS S'ECHAPPER !! Hurla Naile comme si sa vie en dépendait. 

La plupart des soldats sortirent à sa poursuite. Il n'allait pas s'en tirer comme ça. Naile se précipita sur la commandante et sortit la lame de sa fourreau. Deux autres soldats accoururent et portèrent t/p pour l'empêcher de continuer à s'étrangler. Nerveux, se maudissant d'avoir mis trop de temps à arriver, le bras droit de la commandante sectionna la corde autour de son cou. Les soldats la portèrent et l'allongèrent délicatement sur le sol. Naile entreprit alors de couper les cordes qui enserraient ses bras et ses jambes. 

Des cris retentirent à l'extérieur. Ordonnant aux soldats de transporter la commandante jusqu'à la cariole aménagée à cet effet, Naile se précipita pour rejoindre les soldats aux prises avec le meurtrier. Même s'il était puissant, il ne faisait pas le poids face à une dizaine de soldats expérimentés. Le ventre à plat sur le sol, il se débattait. En vain, les soldats le maintenaient à terre en attendant l'arrivée de Naile. S'écartant, les membres des brigades spéciales permirent à Naile de s'approcher de l'homme. Sans prévenir, l'ancien commandant décocha un coup de pied violent dans la tête de l'homme. Puis un, puis deux, puis trois. Il ne voulait plus s'arrêter, déchaîné par la haine. 

Quand le meurtrier ne bougeait plus et que du sang commençait à se répandre un peu partout autour de lui, un des soldats arrêta Naile. Il voulait lui faire payer. Pourtant il se ressaisit, il devait savoir comment allait t/p ! 

Il ordonna aux soldats de ramener cette ordure dans les cachots des brigades spéciales, et de préparer les instruments de tortures. Il se dirigea dans la deuxième cariole, celle où l'attendait t/p. Montant à l'intérieur, il eut un mouvement de recul en constatant à quel point elle était esquintée. Son cou était violemment marqué par la trace de la corde. Son visage était rougi, tailladé par endroits. Il vérifia que son cou était bien dans l'axe de sa colonne vertébrale et pencha sa oreille vers la bouche de la jeune femme, retenant son souffle. Il pria intérieurement, ayant très peur de ce qu'il allait découvrir. Plusieurs secondes passèrent, qui lui firent l'impression de plusieurs heures. Il l'entendait. Sa respiration ! Faible et vacillante. Mais au moins elle était en vie ! Il remercia le ciel que le fanatisme de ce meurtrier le pousse à ne pas tuer ses victimes sur le coup. Car une réelle pendaison aurait pu mener à rompre ses cervicales et par conséquent, la tuer immédiatement. 

Un Léger Goût De Rédemption (Levi x Reader) - RÉÉCRITURE -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant