TW : sang, suicide (personnage secondaire), meurtres, armes à feu, description de corps assez violente j'imagine.
La commandante courut sans jamais s'arrêter. Elle devait le retrouver, elle devait lui venir en aide. Levi était tout ce qu'elle avait de plus précieux au monde. Rien ne comptait plus que lui et il se retrouvait pris au piège par sa faute ! Son père voulait se venger et elle devait absolument l'en empêcher au péril de sa propre vie. Son corps tout entier tremblait d'inquiétude, l'angoisse grandissant en elle, froide et saisissante. Sa respiration sifflante la maintenait à peine consciente. Son esprit bouillonnait tel un volcan prêt à entrer en éruption. Vite. Plus vite. Le temps était compté.
Le bâtiment se présenta devant ses yeux et son coeur sembla sortir de sa poitrine. La sueur glacée ruisselait le long de son dos. L'appréhension aussi étouffante qu'une épaisse fumée noire. L'esprit embrouillé par des visions cauchemardesques, elle ne se rendit même pas compte de la violence qu'elle employait pour ouvrit la porte. Le son brutal du bois claquant contre les murs les ayant sûrement déjà avertis de sa présence. Ce n'était pas grave, tout était mieux si cela détournait leur attention de Levi.
La commandante fit face à un escalier et l'enjamba sans une arrière pensée, ses mains s'activant pour chercher le contact rassurant de son arme de service. Elle traversa le couloir en une foulée, essoufflée et au bord des larmes, les doigts sur la gâchette. Une dernière porte. Un geste brusque suivi d'un craquement de bois. Et la réalité la ramena sur terre.
Levi, à genoux, attachés aux mains et aux pieds. La bouche obstruée par du scotch. Il semblait blessé, des traces de coups mais aussi des coupures et ce qui ressemblait à des brûlures. Certaines traces provenaient très certainement de sa mission de sauvetage concernant Eren et Historia mais d'autres étaient nouvelles. L'estomac de la commandante se retourna en distinguant la trace ensanglantée qui descendait des lèvres de son amant. Sa respiration ne s'était pas calmée et son pouls était complètement irrégulier à présent.
Son propre père se tenait derrière Levi, un sourire tordu aux lèvres. Il retira sa chaussure pleine de sang du dos du caporal pour adopter une posture plus adéquate pour faire face à la commandante. Deux autres hommes étaient présents dans la salle, leurs regards se posèrent aussitôt sur elle. Son père, les mains dans le dos, détendu, releva les yeux et elle croisa cette lueur sadique et barbare qu'elle ne connaissait trop bien. La jeune femme tendit les bras sans réfléchir pour viser proprement, mais une voix grinçante et familière l'arrêta.
-Fais un geste de plus et je lui explose la cervelle sous tes yeux.
Le père de la commandante se retint d'éclater de rire alors que le visage de sa propre fille se décomposait. La haine, la douleur et la rancœur formant chez elle un étrange mélange qui l'excitait lui. Elle allait enfin payer et il allait prendre absolument tout son temps pour en savourer chaque instant. Il joua avec le manche de son arme à feu, le canon posé sur la tempe de Levi. Les yeux de ce dernier étaient sombres et infranchissables. Nul ne pouvait en discerner l'expression. La commandante était bien trop terrifiée pour essayer de comprendre ce qu'il pensait en ce moment. Son corps tétanisé par l'épouvante l'empêchait de maintenir son arme correctement, ses bras tremblant de plus en plus.
-Il est temps que tout cela cesse. Affirma-t-il, satisfait que la jeune femme lui obéisse, même par dépit.
-Tu savais pertinemment comment tout cela allait se finir. Les choses vont rentrer dans l'ordre maintenant. Mais pas sans que tu payes pour tes outrages. Et c'est lui, il désigna Levi du canon de son arme, qui va payer pour toi. Il ricana cruellement, éjectant des postillons tout autour de lui.
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Un Léger Goût De Rédemption (Levi x Reader) - RÉÉCRITURE -
Fanfic"-Pourquoi est-ce que tu me regardes comme ça ? J'essaie de réfléchir à un moyen de nous sortir d'ici mais tu me déconcentres ! -Comment ? Demanda-t-il imperturbablement. -Tu me regardes comme si tu allais m'embrasser. Critiqua-t-elle, poussant u...