Un Léger Goût De Rédemption (Levi x Reader) - RÉÉCRITURE -

Chapitre 40 : Un liquide mortel

-Vous savez, je ne souhaite pas être intrusif mais je vois bien que quelque chose vous tracasse. Tenta nerveusement Walter, relevant finalement les yeux de son bureau vers celui de la commandante.

La voix sortit la commandante de ses rêveries. Elle ne cessait d'y penser depuis le marché. Elle avait décidé de ne plus se laisser faire, de prendre en main sa propre vie. Pourtant, cela avait un prix, elle devait aussi accepter de faire face à la réalité, aux conséquences découlant de ses propres choix. A ce qu'ils disaient d'elle. La commandante avait souffert de se considérer comme son père. La simple association de leurs deux noms lui donnait des frissons. Elle en avait bavé mais cela avait payé. Se mentir à soi même n'avait jamais été une solution et désormais elle le comprenait. Pour autant, comprendre et changer étaient deux notions complètement différentes. Elle s'y efforçait, c'était cette même résolution qui la poussait à réfléchir autant à sa préméditation. Car cette fois il ne s'agirait plus de fuir sa propre morale. Si elle faisait ce choix, peu importe les conséquences, elle devrait les assumer entièrement. Était-elle prête à le faire ? Redressant la tête, la commandante afficha finalement un sourire de complaisance.

-Je vais bien, je réfléchis seulement. Finit-elle par expliquer, se positionnant le plus proche possible de la vérité.

L'homme se contenta de hocher la tête, replongeant dans son document, ne souhaitant pas dépasser les limites. La jeune femme poussa un soupir, mitigée. Devait-elle lui en raconter une partie ? Lui faisait-elle assez confiance ? Un avis extérieur ne pouvait pas lui faire de mal... Elle ne pouvait parler qu'à Traute mais avec les récents évènements, la commandante avait un peu peur de se livrer à nouveau à elle. Ce qui n'atténuait pas pour autant son désir de se livrer. La jeune femme se décida alors à lui confier une partie de son fardeau dans l'espoir de s'en libérer quelque peu. Elle lui raconta qui était Hans et pourquoi elle avait aussi mal réagi à la nouvelle de cette lettre. Volontairement, plusieurs faits trop confidentiels furent omis. Au bout d'une trentaine de minutes, Walter savait toute l'histoire sans vraiment la connaître réellement. Mais cela ne dérangeait pas la commandante, elle ne dirait jamais toute le vérité, elle n'attendait rien de lui, elle avait seulement besoin d'une oreille attentive. Son désir de se confier avait été beaucoup plus négligé que ce qu'elle pensait. Se relâcher pour une fois lui offrait une nouvelle bouffée d'oxygène. Pendant son long monologue, Walter avait compris ce dont elle avait besoin et lui avait offert toute l'attention qu'elle désirait, ne l'interrompant à aucun moment. Il saisissait la gravité des difficultés qu'elle traversait, réalisant à quel point elle maintenait une façade extérieure impeccable, sans aucune fissure. Cela devait être très dur moralement à maintenir. De plus, elle devait gérer les brigades spéciales comme si cela représentait son unique préoccupation. Il saisissait à quel point la commandante avait simplement besoin d'être écoutée.

*******Levi PDV*******

J'approchai rapidement les quartiers de la commandante. Je n'avais aucune réelle raison de venir ici, et pour être totalement franc, même Erwin ne savait pas où je me trouvais. Il m'aurait sûrement engueulé et je n'avais pas la moindre envie de l'écouter essayer de me persuader que je faisais un mauvais choix comme si j'étais un gamin de cinq ans. Et puis si je décidais de m'éclipser du bataillon d'exploration pendant quelques heures ou même toute une journée, qui irait protester ? Qu'ils essayent même d'ouvrir la bouche. Ils ne pourraient pas, ils ont déjà bien trop peur d'affronter mon regard. Et ils ont raison d'avoir peur.

J'avais essayé de ne pas penser à ce qu'il s'était passé entre elle et moi, j'avais du mal à saisir ce que cela représentait, ce que cela voulait dire de moi, de ce que je ressentais. Peut-être que je n'aurais pas dû venir, peut être que l'ambiance serait pesante... Malgré tout, j'étais ici. Cela voulait bien dire quelque chose n'est-ce pas ? Il fallait que je m'assure qu'elle aille bien et je voulais absolument savoir si elle avait une nouvelle piste concernant les personnes qui lui voulaient du mal.